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Forum de Guilde Rp de la Confrérie du Thorium.
 
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 Nouveau monde, nouvelle vie.

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shiroten
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shiroten


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MessageSujet: Nouveau monde, nouvelle vie.   Nouveau monde, nouvelle vie. Icon_minitimeLun 17 Sep - 13:02

Une sensation : douleur... D'abord dans ma tête, elle s'étend bientôt dans la totalité de mon corps engourdi. Le goût du sang dans ma bouche... Que se passe-t-il? Cet idiot de Gilewan m'aurait-il encore passée à tabac? Je ne m'en souviens pas. Ouvre les yeux, on verra bien.

Fumée, feu, cris, odeurs de chairs brûlées et de sang ; de mort. Mes yeux s'ouvrent tout ronds, je suis étendue sur le flanc et je contemple, hébétée, l'Exodar crashé à quelques centaines de mêtres de moi. Je me relève un peu, en appui sur mes bras endoloris : un paysage inconnu s'étale autour de moi, des cristaux d'énergie sont éparpillés un peu partout, fracassés, déversant de temps en temps des salves meurtrières sur la vie alentour. Que se passe-t-il? Que s'est-il passé? Je ne me souviens pas!!!
Les cris s'imposent de nouveau à mon esprit, je dois aider les survivants du crash, puisque c'est de cela qu'il s'agit visiblement. Je me relève brutalement... Pour mieux retomber en hurlant, telle une poupée de chiffon. Ma jambe est dans un piteux état, je saigne et je dois avoir une fracture, non ouverte heureusement. Mais je dois aller aider, je ne peux pas rester là, ils ont mal, je dois faire quelque chose!!!... Calme-toi sombre idiote! Comment veux-tu servir à quelque chose si tu paniques et t'agites en tout sens inutilement?... Rappelle-toi...
Je suis prêtresse de formation, cette blessure ne m'a pas l'air trop grave, allons-y. Une douce lumière dorée m'inonde pendant que je me concentre afin d'invoquer le pouvoir qui m'a été confié. J'ai toujours été prêtresse me semble-t-il. Du moins ais-je toujours été fascinée par ces hommes et femmes qui manipulaient la vie avec tant de compassion et d'adresse. Je ne suis encore que novice, mais je puis au moins soulager les moins touchés, ou réduire les plus grosses hémorragies avant que quelqu'un de plus apte ne vienne au secours de ces malheureux.

Voilà, ça tiendra bien quelques temps. Et maintenant, soulager les autres!
Je me mets à courir, une grimace de douleur accrochée à mon visage ; il faudra plus que ça pour guérir ma blessure, mais je tiendrais le temps qu'il faudra! Je zigzague entre les débris, découvrant peu à peu l'ampleur du désastre : des morceaux gigantesques de notre vaisseau-mère ont volé en tout sens, semant la mort parmi nous. Je repère une capsule de sauvetage près de moi et me dirige vers elle, espérant qu'elle a rempli son office. Je distingue une forme appuyée au chambranle du sas d'entrée ; c'est un jeune draenei que je ne connais pas, mais qui a besoin de moi. Je m'approche rapidement et le soutien, évaluant l'ampleur des dégats tout en le faisant parler. Il est choqué et légèrement blessé à l'épaule, mais ses propos sont cohérents. Je l'installe tant bien que mal contre un arbre tout proche en lui intimant fermement l'ordre de ne pas bouger. Je soigne son épaule tout en le questionnant : il est mécanicien. Lorsque j'ai fini il peut bouger correctement son épaule, même si elle reste un peu ankylosée. En me remerciant il file aussi sec vers une structure endommagée qui crachotte des décharges d'énergie.
Je m'engouffre dans la capsule et y découvre un mort -paix à son âme, mais priorité aux vivants!- et trois autres survivants plus ou moins mal en point. Je commence par arrêter l'hémorragie de l'un d'entre eux, je ne puis malheureusement pas faire grand chose d'autre avec mes maigres compétences, arrive à réduire les fractures des deux autres, qui m'aident alors à installer leur malheureux collègue avec beaucoup de précaution dans une position plus adaptée. Tout en les faisant parler je tente de réduire encore la blessure de celle que j'apprends être leur mère, mais sans succès : je ne parviens plus à me concentrer, mon énergie est totalement épuisée. Comprenant ce qui se passe l'un des jumeaux (puisque c'en sont) se met à fouiller frénétiquement dans le fatras de la capsule, pour en sortir triomphalement une potion de mana, que j'avale prestement. L'énergie afflue soudainement en moi et je parviens à stabiliser l'état de la femme. Nous la sortons alors à l'air libre et le premier jumeau se propose de venir m'aider, tandis que je demande au second de veiller sur sa mère. Le temps de prendre un sac dans la capsule et Inariel et moi nous ruons vers d'autres blessés. Le sac, contenant nombre de potions diverses et de bandages, s'avère être un élément précieux dans notre tâche. Tout en aidant les plus touchés Inariel m'enseigne les rudiments des premiers soins, que je me reproche de n'avoir pas étudié jusque là. Grave manquement pour une prêtresse! Mes remords doivent se lire sur mon visage car il me rassure en me persuadant que je suis déjà très utile et que de toute façon sans matière première savoir faire des bandages ne sert à rien! J'acquiesce en me disant en mon fort intérieur que malheureusement ce n'est pas la matière première qui manque ici... Nous avons déjà dépouillé certains cadavres de quelques effets afin de pouvoir soigner les autres... Même si c'est pour aider, je me fais l'effet d'une pilleuse.


Peu à peu les choses s'organisent : nous nous faisons connaître des autorités qui tentent de recenser vivants et morts, blessés ou non, de savoir qui peut aider, qui doit être soigné... Puis nous repartons, en ayant pu refaire le plein de matériel médical. Les réserves semblent tout à coup ridicules au vu des besoins. Les premiers herboristes et alchimistes sont envoyés en reconnaissance avec quelques guerriers afin de nous réaprovisionner rapidement et de repérer d'éventuels survivants. Pour ma part je suis envoyée dans l'Exodar avec Inariel et quelques autres pour soigner ceux qui peuvent l'être et y installer un hôpital de fortune.
Puissants Naarus... J'ai manqué défaillir en découvrant l'Exodar dans un tel état... Et mes compagnons avec moi... Pour la plupart l'Exodar avait été leur seul refuge, leur seule maison, car ils n'avaient pas connus la belle draenor. Et moi non plus. Découvrir ainsi que notre havre avait été la proie d'un tel désastre était tellement choquant pour nous... Les plus vieux nous exhortèrent à continuer notre tâche et nous nous remîmes au travail, de lourdes larmes roulant sur les joues de beaucoup d'entre nous. Nous pûmes tout de même retrouver rapidement assez de matériel pour travailler correctement. Les premiers blessés graves ne tardèrent alors pas à arriver de toute part et le combat contre la mort continua pendant ce qui me sembla une éternité. A peine quelques dizaines de minutes en réalité, mais j'avais de plus en plus de mal à me concentrer et je ne comprenais pas pourquoi... Jusqu'à ce qu'Inariel se retourne vers moi et m'ordonne d'une voix ou perçait l'inquiétude de m'allonger sur-le-champ. Je le regardais sans comprendre jusqu'à ce qu'il effleure mes lèvres de ses doigts et me les montre : ils étaient poisseux de sang... Mon sang, qui coulait à flot de mon nez. Par reflexe je tentai de me concentrer afin d'arrêter l'hémorragie... Et me réveillait un peu plus tard, le visage inquiet d'Inariel penché sur moi.
Après m'être fait copieusement disputée pour n'avoir pas prévenu que j'étais blessée, je me remis à la tâche en promettant de ne pas en faire trop. Ce qui revenait à dire que je me cachais pour lancer mes sorts de soin...


Les heures, puis les jours passèrent. Les blessés affluaient et nous avions peine à tous les soulager. Toute à ma tâche je n'avais même pas le temps de m'inquiéter de mes parents, même si je scrutais avec angoisse tous les nouveaux arrivants. Un jour plus calme que les autres, je vis arriver en trottant une silhouette familière, et courai me jeter dans les bras de mon père. Les prêtres me renvoyèrent de l'hôpital afin que je puisse profiter de ce répit, me promettant qu'ils me rappèleraient s'ils avaient besoin de moi.
Mon père me fit alors part du fait que ma mère n'avait pas survécu au crash... Et c'est en allant sur sa tombe qu'il me fit part de sa mission : nous étions tombés sur un monde peuplé par plusieurs races, et il allait au-devant d'eux afin de quérir aide et bienveillance et aussi d'apporter promesse de soutien. Il me promit de m'envoyer régulièrement des lettres afin de me rassurer et de me faire part de ses découvertes, car il savait que mon chemin vers la lumière me mènerait invariablement sur les terres de ce nouveau monde.


A l'heure qu'il est, j'attends la lettre de mon père avec impatience. Il est parti avec quelques ambassadeurs de mon peuple depuis une demi-lune bientôt et j'espère que les premiers contacts se sont faits sans heurts. Connaissant mon père je n'en doute pas un instant ; c'est un homme extrèmement doux et calme, patient à l'extrème et qui sait se faire comprendre même sans paroles, ainsi je ne doute pas que la barrière de la langue n'en sera pas une bien longtemps pour lui.
Pour ma part je m'efforce de m'améliorer dans mon domaine et dans celui des premiers secours qu'avait commencé à m'enseigner Inariel. Nos chemins se sont séparés depuis, mais je ne doute pas de le revoir un jour : une expérience commune comme celle que nous avons vécu n'est pas sans créer des liens.
Je viens d'être envoyée dans le val d'Ammen, à l'Est de l'Exodar. On y a retrouvé des capsules et puisque je peux aider autant y aller, cela ne peut me faire que du bien et me fera avancer dans la voie que j'ai choisie.


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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouvelle vie.   Nouveau monde, nouvelle vie. Icon_minitimeLun 17 Sep - 13:02

"Ma petite poupoune, comment se passe ta nouvelle vie? Pardon de ne pas t'avoir écrit plus tôt, mais j'ai tant à faire que je n'ai pas beaucoup de temps à moi! Enfin rassure toi, tout se passe bien. Malgré une mauvaise première impression auprès de nos plus proches voisins elfiques... Ils ont tout d'abord cru que nous étions des érédars, ce qui au vu de l'histoire et de notre apparence peut se comprendre. Mais les talents de notre linguiste les ont vite détrompés. Nous avons pu les rassurer assez rapidement, et ils ont de suite envoyé des messagers avertir les leurs de notre arrivée en ce monde. Ils nous ont ensuite conviés à Darnassus, leur capitale, afin de rencontrer les anciens et d'ainsi lier notre amitié et notre alliance. Je te passe les discussions, je sais que les grands discours ne sont pas ta tasse de thé! Enfin nous avons pu au bout de quelques jours partir pour le continent d'Azeroth, afin de rencontrer les nains, gnomes, et humains. Ce sont tous des peuples sympathiques, avec leurs qualités et leur défauts, comme nous tous. Les humains m'ont tout particulièrement fascinés... Ce sont des créatures de taille moyenne, en général accueillants... Mais j'ai surtout rencontrer une jeune fille, un peu plus agée que toi, qui j'en suis sûre devrait te plaire. Comme toi elle semble vouloir parcourir le monde afin de progresser dans sa voie. Elle se nomme Armenn, je t'en ai fais un petit croquis afin que tu la reconnaisse plus facilement si tu viens à la croiser. Je lui ai parlé un peu de toi, elle semblait enthousiaste à l'idée de te rencontrer, donc si tu en as l'occasion, n'hésites pas à la contacter. Je sais que tu pourras la contacter dans le sanctuaire de sa guilde, un regroupement de personnes qui, si elles sont toutes comme Armenn, m'ont l'air fort charmantes! Elle se nomme Le Soleil Noir.
Que te dire d'autre? Je vais être très occupé à parcourir ces terres pendant quelques temps, mais ne doute pas que dès que j'en aurais le loisir nous prendrons quelques jours ensemble afin de mieux se retrouver.

Je t'embrasse fort.

Ton papa qui t'aime."



Je soupirai... Il n'a pas changé, il m'écrit toujours comme si j'avais 10 ans! Bon, c'est ce qui fait son charme en même temps! ... Mon papounet à moi... J'espère que maman ne lui manque pas trop...

Perdue dans mes pensées le monde autour de moi s'était presque effacé. Je contemplais le large sans le voir, assise sur la plage tout à côté de l'Exodar. Ma main gauche tenant toujours la lettre de mon père, la droite tracait négligeamment de fins sillons dans le sable.
Cela faisait près d'un mois que mon père était parti. Un mois durant lequel j'avais parcouru la totalité des îles environnantes, tentant avec d'autres de contenir la contamination, de soulager les peines de mon peuple, et de combattre les elfes de sang.
J'avais maintenant la sensation que je n'apprendrai plus rien sans partir d'ici. J'avais rencontré quelques elfes, humains, gnomes et nains ici, même s'ils étaient peu nombreux. Leur accueil circonspect avait fait rapidement place à la confiance, et je rêvais à mon tour de contempler les jardins de Darnassus, les cavernes immenses de Forgefer, ou encore de me promener dans les rues pavées de Hurlevent.
Je regardais encore une fois la lettre, au bas de laquelle se trouvais le portrait croqué d'une jeune humaine. Une fort jolie jeune femme, mais sur le visage de laquelle se dessinat aussi la dureté et la souffrance. Mon père était extrèmement doué en dessin, et je ne doutais pas un instant que la jeune femme que je rencontrerais peut être un jour y ressemblerait parfaitement.
Je me demandais si mon père ne l'avait pas fait exprès... Connaissant mon penchant maladif à aider les autres il savait parfaitement qu'en voyant ce visage je ne pourrais que vouloir trouver cette humaine et l'aider. Si j'en étais capable. Je me levais alors et rentrait à l'Exodar en jetant un dernier regard à la mer. Bientôt je la traverserais, et découvrirais enfin ce monde dans lequel il y avait tant à vivre.


Je m'éloignait de la plage à l'assaut de laquelle la marée montait inexorablement, laissant l'eau effacer les quelques signes que j'avais machinalement tracés dans le sable. Quelques petits mots, que je me répetais inlassablement depuis des années : "Je te trouverais. tu souffriras. Longtemps."


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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouvelle vie.   Nouveau monde, nouvelle vie. Icon_minitimeLun 17 Sep - 13:03

Je me réveille en sursaut, tremblante, les mains moites, mes vêtements trempés de sueur collés sur mon corps. Encore ce rêve... Ce cauchemar plutôt! Cette excursion au monastère fut celle de trop visiblement... Elle s'est pourtant bien passée, mais... Mais près de leur cathédrale, il y avait des lapins... Beaucoup trop de lapins... Ils y sont tous passé, sous les yeux toujours un peu étonnés de mes camarades. Ils ne comprennent pas, ils savent que c'est lié à un épisode de ma jeunesse, mais je ne leur ai pas tout dit... Comment le pourrais-je, puisque de toute façon j'ignore encore ce qui s'est réellement passé. Je n'ose en reparler à mon père, je ne veux pas lui réimposer cela, et je doute que les dirigeants de l'Exodar me laissent seulement leur demander des explications... S'ils les ont. Très peu de personnes sont au courant de cela, ils avaient habilement camouflé la chose en une avarie technique ayant provoqué une explosion dans cette partie du vaisseau, un tragique accident.

les souvenirs remontent, du moins ceux que mon inconscient n'a pas purement et simplement effacé de ma mémoire! c'est peut être heureux... Mais non, je cherche toujours a savoir...

J'ai trois ans, je me balade comme d'habitude dans les coursives de l'Exodar, ayant échappé à la vigilance de mes parents. J'ai toujours été d'une curiosité extrème... Très discrète, mais très curieuse, ce qui me permettait de connaître un nombre incalculable de choses malgré mon jeune âge. Je savais si bien me faire oublier que je pouvais accéder à certaines parties du vaisseau simplement en m'y faufilant en même temps qu'une autre personne. Jamais personne ne m'a vu. Je trouvais cela normal à l'époque, n'étant pas en âge de comprendre certaines choses.
Aujourd'hui, je suis allée dans la mauvaise salle. Quelqu'un m'y a conduite me semble-t-il, mais impossible de me rappeler qui. j'entends juste sa voix, mais je ne vois pas son visage. Cette salle, j'y suis déjà allée, elle ne m'intéresse pas il n'y a rien dedans. Mais cette voix me souffle que si, et que je vais adorer ce que je vais y trouver. J'entre donc, allume les lumières, et mon regard tombe sur un petit lapin par terre... Un superbe petit lapin noir qui me regarde en remuant le museau. "MON CADEAU TE PLAIT?" me sussurre la voix. Je regarde autour de moi, personne. Je m'approche du petit animal, m'accroupit devant lui et tend doucement la main. Il s'avance un peu, me renifle la main, puis commence à faire le tour de mes jambes à petits bonds. Je le regarde faire, émerveillée. Je n'ai jamais eu d'animal, mon grand frère y est allergique le pauvre. Son tour d'exploration terminé, il revient devant moi, se redresse sur ses longues pattes arrières, et saute sur mes genoux! Je commence à le caresser doucement pour ne pas lui faire peur, mais visiblement il est aussi curieux et téméraire que moi! "Il est magnifique. Merci." Dis-je tout bas, certaine que mon bienfaiteur m'entend. "Mais... Je ne pourrais pas l'emmener avec moi... Maman ne voudra jamais..." "JE N'EN SUIS PAS SI SÛR... JE PENSE QU'ELLE VA L'ADORER..." "Crois-tu? Mais et Niraën? Il est allergique aux poils d'animaux... C'est dommage, j'aurais tant aimé le garder... Il est tellement mignon..." Je repose le petit animal qui me regarde d'un air d'incompréhension. "Je m'excuse, c'est très gentil, mais s'il te plait, reprends-le et soigne-le pour moi. Mais moi je ne peux pas. Pardon mon petit." Je commence à repartir vers la porte. "ATTENDS, DONNE LUI AU MOINS UN NOM. QUE PENSE-TU DE GRIGGDÄL?" Je m'arrête. "C'est un drôle de nom pour un lapin... Griggdäl..." Un petit cri me fait sursauter, je me retourne et découvre le lapin mort à mes pieds. Il avait commencé à me suivre, mais il est maintenant étendu sur le flanc, un filet de sang lui coulant du nez. Je n'ai pas le temps de baisser la main vers lui qu'il est agité de soubresauts. Je recule, effrayée. Le corps du petit animal explose alors dans une gerbe de sang et de tripes, laissant place à une horreur sans nom, une créature immense, entièrement noire, dont le crâne se prolonge vers l'arrière, avec une gueule garnie de dents effilées. La créature se dresse devant moi, semblant attendre quelque chose. je me mets alors à hurler, ayant retrouvé assez d'air pour cela. La chose ouvre alors sa gueule et en sort une autre de la première en poussant un cri encore plus strident que le mien. je me retourne et commence à enfiler les coursives de toute la vitesse dont mes jambes sont capables, la créature sur mes talons. je tente plusieurs fois de l'arrêter en refermant sur elle des portes, toujours évitées ou prestement détruites d'un simple coup de ses puissantes pattes postérieures. j'arrive en hurlant dans une zone où je sais que nos garde-paix s'entrainent. Je m'y suis presque inconsciemment dirigée, étant donné que l'on m'a appris que les garde-paix étaient là pour nous défendre en cas de "coup dur" comme disent les adultes. Et puis là-bas il y Niraën, mon grand frère, et lui je suis sûre qu'il pourra me protéger.
En réalité j'ai à peine de le temps d'arriver en hurlant vers la première personne que je vois que la créature me dépasse d'un bond, se jetant sur le garde qui n'a même pas le temps de réaliser ce qui se passe, encore moins de donner l'alerte. Son sang vient crépir les murs, ses entrailles volant sous les coups de griffes du monstre noir. Celui-ci se met alors à engloutir ce qui reste du garde-paix, les os craquants sans efforts sous ses dents.
Je m'engouffre dans un autre couloir menant à la salle d'entrainement à armes réelles, priant pour que la créature ne finisse pas son repas avant que j'y arrive. Alertées par mes cris quelques personnes viennent à ma rencontre, leur visage exprimant tour à tour l'incompréhension quant à ma présence ici, puis le doute sur mon avertissement entrecoupé de sanglots. Doute qui s'efface pour laisser place à la peur lorsque la cxréature surgit du couloir derrière moi. une personne m'agrippe et part en retraite tandis que les autres se préparent à recevoir la charge. dans les bras du garde-paix, je contemple en m'éloigant le combat qui se déroule, trop choquée pour seulement penser à détourner les yeux du massacre qui s'annonce. Mon porteur écrase un bouton d'alerte en passant dans un couloir, puis déboule bientôt dans la salle d'entrainement déjà en ébullition. Elle me dépose dans un coin tout en hurlant des directives aux personnes présentes et à toutes celles qui arrivent. Je ne saisis plus rien de ce qui se passe, capable seulement de pleurer, secouée par des sanglots qui m'empêchent presque de respirer. Je ne réagis même pas quand la créature débarque dans la salle toutes griffes dehors, déchirant tout sur son passage. Mes yeux sont rivés sur le monstre qui détruit ceux de ma race, impuissante devant leur mort.

Il ne reste bientôt plus âme qui vive dans les environs, les garde-paix balayés par la vitesse d'attaque de la grande créature noire. Ayant éradiqué toute vie elle s'arrête et se tourne vers moi, la gueule légèrement entrouverte. c'est ce moment que les anciens de l'Exodar ont choisi pour débarquer avec leur garde rapprochée... Dont fait partie mon frère. tentant d'attirer la créature de leur côté, ses frères d'armes veulent lui permettre de me récupérer et laisser le temps aux anciens de préparer leurs sorts pour combattre cette chose qui a détruit tant de leurs soldats. Peine perdue, la créature se jette d'abord sur ceux qui veulent l'affronter, mais se retourne aussi sec quand mon frère me prend dans ses bras, le rattrape d'un bond, et lui arrache la tête d'un violent coup de griffes. Le reste de son corps vole dans les airs vers l'entrée, moi encore dans ses bras. Projetée à terre sous le choc de l'impact j'atterris aux pied d'un des anciens. Mais la colère remplace soudain la peur et avant qu'ils n'aient pu m'attraper au vol je repars vers le monstre ; il vient de tuer mon frère, l'être que j'aime le plus au monde. je cours en hurlant vers lui, l'abreuvant d'insultes apprises durant les heures où j'espionnais les hommes d'armes. Je ne me rends même pas compte que je lui tape dessus, mes petits poings tellement serrés que mes jointures en sont blanches, et surtout que la créature ne bronche pas, ne faisant pas un mouvement vers moi. je ne réalise pas que sous le choc de la scène nul ne fait plus un mouvement, leurs yeux éxorbités fixant une Draenei de trois ans taper un immense monstre venant de tuer un nombre incalculable de soldats. Emmurée dans ma colère je ne vois pas tout cela. "JE TE HAIS! JE TE HAIS! POURQUOI T'AS FAIT CA? DISPARAIS!!!"
Je tombe alors à genoux, déséquilibrée par l'absence de résistance en face de moi. La créature vient de disparaître. Je regarde autour de moi, paniquée. Les idées tournent trop vite dans ma tête, une conversation entendue me revient soudain en mémoire... Elle disait plus ou moins qu'on pouvait appeler un démon en l'appelant par son nom s'il était dans notre monde, qu'il protègerait toujours son maître et que ce dernier pouvait le renvoyer à tout instant... "AAAAAh, JE ME SUIS BIEN AMUSE..." Me chuchota la voix, cette voix si familère...
De retour dans la salle inondée de sang, de cadavres, mon esprit sature et je me mets à hurler à pleins poumons, un hurlement d'horreur.

Le reste, on me l'a raconté, moi je ne m'en souviens pas. Ce qui s'est passé ce jour-là fut classé confidentiel... Nul personne ayant assisté à cela ne fut autorisée à en parler à quiconque. moi je fus emmenée, toujours hurlante, dans un hôpital spécial, où l'on tenta de savoir ce qui s'était réellement passé. mes parents ne me récupérèrent que bien des semaines plus tard, quand les anciens estimèrent que tout danger était écarté. Ils avaient scellé mes capacités, m'interdisant le moindre contact avec l'ombre, que j'utilisais apparemment de façon innée, ce qui me permettait mon extrème discretion. l'incident fut rendu public sous forme déformée, une explosion donc, qui avait détruit une partie des équipements et quartiers des garde-paix, et tué nombre d'entre eux. Il me fut totalement interdit d'en reparler, sous peine d'effacer réellement ces souvenirs de ma mémoire. je me tint toujours à cette consigne, n'ayant de toute façon aucune envie d'évoquer la mort de mon frère.

Malheureusement, je fus présentée comme la seule survivante de la catastrophe, m'attirant des réactions bien étranges de la part de certaines personnes...


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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouvelle vie.   Nouveau monde, nouvelle vie. Icon_minitimeLun 17 Sep - 13:03

Cela devait arriver un jour où l'autre... J'ai rompu mon serment fait aux dirigeants de l'Exodar. Ce jour-là nous étions aux Carmines avec Eylona, je l'aidais à acomplir quelques unes des missions que lui demandaient les gens du cru. Et bien entendu un lapin est passé par là. Connaissant mon aversion pour ces bestioles elle a voulu me faire plaisir en en transformant un en mouton. Bonne intention, mais qui m'a fait encore plus mal, puisque ce n'est pas des lapins eux-mêmes dont j'ai peur... Mais de les voir se transformer. Voyant le mal que cela m'avait fait elle s'était excusée et j'avais plus ou moins craqué, nous étions parties au milieu du lac à bord d'une barque et je lui avais raconté l'épisode du lapin. Moi qui craignais qu'elle ne me voit après cela comme un monstre je fus presque choquée de voir qu'au contraire elle me considérait comme une victime.

Mais on efface pas quatorze années de conditionnement ainsi, même avec toute la bonne volonté du monde. Ses paroles me touchèrent beaucoup et elle me promis de tout faire pour m'aider à retrouver le coupable. Que lui dire après cela? Je la remerciait, sans lui raconter ce qui s'est passé ensuite... Mes quatorze ans de culpabilité.


Après que les anciens m'eurent rendue à mes parents, j'étais totalement déboussolée. Moi qui jusqu'ici avais toujours vécu avec et dans l'ombre j'étais désormais exposée à la vue et aux commentaires de tous, montrée du doigt partout où j'allais. J'ignore encore maintenant ce qui se disait dans mon dos, si l'on me tenait pour responsable du soit-disant incident ou si l'on me plaignait, je ne voyais que leurs regards tournés vers moi, et j'avais peur. Personne ne me remarquait d'habitude, je pouvais aller et venir à ma guise, nul ne me jetait un regard, puisque nul ne pouvait me voir quand je ne le désirais pas. Mais j'avais perdu cette faculté innée, on me l'avait arrachée.
J'avais à la fois perdu la personne que j'aimais le plus et ce qui me caractérisait... Même mes parents m'apparraissaient comme des étrangers.
Et puis je dû aller à l'école... Ce fut encore pire, car tous les gamins me regardaient avec des yeux ronds comme des soucoupes. Tous avaient entendu parler de moi, et s'il y en avaient qui ne savaient pas, ils surent dès le premier jour. Ils s'agglutinaient comme des mouches autour de moi, me posant une multitude de questions que je n'entendais ou ne comprenais pas. Je restais immobile, frappée de mutisme, les yeux aggrandis par la terreur qu'ils ne découvrent ce que j'avais fait. L'un d'eux, resté quelque peu en retrait, me dévisageait d'un oeil mauvais. Comme je ne répondais que par le silence, il lança la petite phrase qui signa mon arrêt de mort pour les années à venir :


"Hé, réponds au moins! On dirait que c'est toi qui as tout fait exploser à rester là comme si on t'amenait à l'abattoir!"

Tous les gamins se sont retournés vers lui, qui se tenait les poings sur les hanches d'un air de défi en me regardant. Puis ils se retournèrent d'un bloc vers moi, attendant ma réponse. Elle fut la pire possible : je pris la fuite, complètement terrorisée. De là tous les gamins décidèrent que c'était donc de ma faute si l'incident était survenu... En particulier celui qui m'avait posé cette question... Gilewan Thoandor, fils de Nerred Thoandor... Garde-paix de l'Exodar mort dans la tragédie. Il me rendit personnellement responsable de la mort de son père et fit donc de moi son souffre-douleur. Je ne dit jamais rien, n'esquissait pas une fois un geste pour me défendre, puisque je me sentais moi-même coupable de ce qui s'était passé.

Cela dura quatorze ans. Au début ce n'étaient que des insultes, des bouts de papier maché lancés sur moi, des pincements... Mais plus nous grandissions, plus sa haine grandissait et les pincements se transformèrent en coups, en crachats... Puis il se rendit compte qu'il était naturellement doté d'une belle stature, alors que je restais frêle et en profita pour pousser plus loin ses tortures. Régulièrement il me suivait sur le chemin du retour, et trouvait toujours une occasion où il pouvait me pousser dans un coin où personne ne nous verrait. il me bourrait alors de coups de poings et de pieds, mais prenant toujours soin de ne jamais toucher le visage, alors que je ne me protégeait même pas, me contentant de me répéter que je l'avais mérité. Un jour il ne se contenta plus de ses mains et de ses pieds et prit une arme. Là encore il ne touche jamais mon visage, mais il s'appliqua à laisser sur mon buste et mes jambes de larges entailles, qu'il rouvrait dès qu'elles commençaient à cicatriser.
Nul ne vit jamais ces entailles, ni les bleus qu'il me faisait... Je m'appliquais tout d'abord à cacher toute partie de mon corps portant des marques et d'autre part je découvris ainsi que mon lien avec l'ombre, contrairement à ce que je pensais, n'avait pas totalement disparu. pour la bonne et simple raison que pour faire totalement disparaitre ce lien il auraient dû me tuer. Tout être vivant possède en lui sa part de lumière, d'ombre et de tous les autres éléments. Si un seul vient à disparaitre, le tout se disloque. J'utilisais donc la faible part d'ombre qui me restait pour camoufler aux yeux des autres ces affreuses cicatrices qui courraient sur mon corps.


Puis nous eûmes quinze ans, et nous dûmes choisir ce que nous voulions faire. Puisque je ne pouvais pas devenir victime professionnelle, je choisis de consacrer ma vie à expier en aidant les autres.
Prêtresse... Mon caractère doux et effacé s'y prêtait parfaitement selon mes professeurs. Mais je dû de nouveau passer devant les anciens de l'Exodar pour cela... Car la part d'ombre laissée en moi était bien trop faible pour me permettre d'embrasser cette carrière. Si un prêtre manipule d'abord la lumière, il se doit de savoir aussi manipuler son pendant, l'ombre. Je repassais donc en tremblant devant eux, craignant qu'ils ne voient là dedans qu'un prétexte pour ecouvrer mon pouvoir de jadis. Ce ne fut pas le cas, du moins pas totalement, car ils n'effacèrent leur rituel que pour le remplacer par un autre, qui me laissait certes plus de liberté, mais qui ne m'aurait pas permis de prendre ma voie, celle qui était innée chez moi, celle du contrôle des démons.
J'en avais bien trop peur de toute manière, j'étais horrifiée à l'idée que je puisse perdre le contrôle et invoquer de nouveau ce démon qui m'était lié. D'autant plus que dès l'instant où les anciens me rendirent une partie de mon pouvoir j'entendis de nouveau un faible murmure en moi... Je me gardais bien de le signaler, trop effrayée que j'étais que l'on me condamne définitivement.

Je suivais donc la voie des prêtres, enseignement long et difficile, mais dans lequel je n'avais pas de difficulté particulière, puisque l'ombre et la lumière ne sont que les deux faces d'une même pièce... J'en profitais aussi pour apprendre ce que je pouvais sur les démons sans me faire remarquer, découvrant ainsi que le lien que je possède avec le démon est encore actif à ce jour, et que nul autre que moi ne peut l'invoquer, à moins d'ouvrir un portail vers sa dimension et qu'il n'en sorte. mon lien d'ombre n'est pas suffisant pour que je puisse l'invoquer de nouveau, même si je n'ose prononcer son nom, craignant toujours une intervention de cette voix qui se fait parfois entendre en murmure. Voix dont j'ignore à ce jour l'identité... Eylona pense que ce pourrait être un de ceux qui ont provoqué le crash de l'Exodar, ou encore un membre de la Légion Ardente qui aurait trouvé une porte vers mon esprit faible... J'ai déjà songé à ces possibilités bien sûr... Mais il y en a d'autres, plus douloureuses encore... Ce pourrait être l'un des nôtres, un traître. ce qui m'inclue dans le lot, une schizophrène souhaitant la mort de sa race...

quelle que soit la réponse à cette question, je ferais en sorte que cette voix ne puisse plus nuire, peu importe les conséquences pour moi, dés l'instant où nul autre n'est impliqué. J'ai fait une erreur en en parlant à Eylona. Je l'ai délibérément en danger en lui parlant de tout cela... Je ne veux pas qu'il lui arrive quoi que ce soit, il me faudra redoubler de vigilance.
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouvelle vie.   Nouveau monde, nouvelle vie. Icon_minitimeJeu 20 Sep - 12:00

Trop de choses étaient survenues ces derniers temps... Ces derniers mois en fait. Depuis sa venue en ce monde, la vie de Shiroten avait changé du tout au tout. De victime agonisante elle s'était transformée en jeune femme pleine de ressources, avec une famille pour l'entourer, la guider dans une bonne voie.
Quand elle y repensait elle se demandait comment elle avait pu s'adapter aussi vite à tout cela.

Surtout si on pense à certains épisodes... Se dit-elle, couchée dans l'herbe tendre des jardins du sanctuaire.

Un sourire, elle repense à l'épisode avec Eylona... Qui lui avait fait une déclaration d'amour. Qui n'en était pas une en réalité, mais à l'époque elles ignoraient toutes deux quel lien les unissait. Un flash, les carmines... Pour la première fois Shiroten racontait pourquoi elle avait tant peur des lapins... La déclaration d'Eylona avait suivi cela. Shiroten n'avait pas su quoi répondre, n'ayant jamais ressenti de sentiment d'amour. Eylona n'avait pas souhaité de réponse immédiate, ce qui avait permis à la jeune Draenei de refléchir à cette histoire. Elle avait du coup tenté d'aimer la jeune femme, en passant du temps avec elle. Mais rien n'évoluait de son côté. Elle avait tenté alors de s'éloigner, pour mieux refléchir. Mais rien n'y avait fait. Elle avait alors demandé conseil à Lïxia, dont elle ignorait la parenté alors. Et elle avait parlé à Eylona, lui disant qu'elle ne voyait en elle qu'une amie, rien de plus. Celle-ci l'avait très mal pris, s'enfuyant à travers le pays enneigé des nains en demandant à être seule. Shiroten ne se doutait pas un instant qu'elle puisse faire une bêtise, elle l'avait donc laissé faire, rejoignant Lïxia dans la cité naine de Forgefer. Mais au bout d'un moment elles s'inquiétèrent tout de même, et la paladine partit en quète d'Eylona, au cas où. Bien lui en pris car cette dernière s'était enfuie dans une grotte remplie de troggs peu avenants... Elle la ramena chez les médecins de forgefer, inconsciente et au bord de la mort. A son réveil Shiroten et Lïxia étaient toutes deux présentes, à la fois inquiètes et furieuses. Rassurée et réprimandée à la fois, Eylona avait promis de ne plus faire de bêtises et de rester là le temps de sa convalescence, car elle avait été sévèrement touchée, et avait aussi chopé une bonne crève.Les semaines suivantes furent mouvementées, la jeune prêtresse ne voulant pas être trop présente pour Eylona, qui se languissait constamment d'elle.

Puis vint cette nuit, ce rêve. Celui de Lïxia en fait, qu'elle transmettait parfois à d'autres. Mais jamais comme cela. Cela faisait plusieurs jours qu'elles ne s'étaient pas vues, et Lïxia n'était pas dans la pièce quand Shiroten avait fait le rêve. Elles en parlèrent toutes deux longuement avec Kelana, dans une auberge de Forgefer. La voix dans la tête de Shiroten avait refait son apparition quelques temps auparavant, ironisant sur la situation et dérangeant la jeune fille dès qu'elle le pouvait, prétendant savoir certaines choses, se moquant d'elle en toute circonstance. Elle l'embarrassa tout le long de la discussion, lui faisant froncer parfois les sourcils sous les regards étonnés de ses amies. Lorsqu'elle décrit précisément le rêve, elle dessina même le visage de Lïxia tel qu'il était dans celui-ci, celui d'avant, son vrai corps. En dessinant elles se rendirent compte que la Lïxia d'avant ressemblait étrangement à Shiroten, ce qui les troubla d'autant plus que la voix ne cessait de harceler la jeune Draenei qui avait de plus en plus de mal à garder un visage neutre, ses dialogues internes prenant presque le pas sur ceux exterieurs.
Lorsque le dessin fut fini, la voix exultait, sûre d'elle desormais. Elle martelait qu'elle était le père des deux jeune filles, Shiroten refusant de la croire bien entendu. Pour lui prouver ses dires il employa alors la péthode forte : malgré que la mère de Lïxia l'ai tirée des griffes de son père à temps, son coeur restait marqué par ce dernier, et il avait un pouvoir dessus dans ce corps aussi... Il s'empressa de le lui prouver en infligeant une telle douleur à Lïxia que celle-ci en eut le souffle coupé, s'effondrant au sol en hurlant. Kelana, les yeux agrandis par la peur, se précipita au côté de celle qu'elle considérait comme sa fille, tandis que Shiroten, trop bouleversée pour faire la différence entre dialogue mental et physique ordonnait à tue-tête à la voix d'arrêter cela. S'amusant beaucoup trop il refusa bien entendu et continua à faire souffrir la jeune draenei, jusqu'à ce que Kelana incante un rituel qui le stoppa net, le faisant hurler de rage et de douleur. Lïxia était quasiment inconsciente à terre, ne respirant qu'avec effort, Kelana semblait au bord de la syncope, et Shiroten pleurait à genou devant les deux femmes, ne sachant plus que penser.
Plusieurs minutes furent nécessaires avant que tout le monde ne puisse expliquer relativement calmement ce qui s'était passé. Shiroten fut bien obligée une fois de plus d'expliquer ce qu'avait été sa vie, les déductions suivirnet facilement : le géniteur de Lïxia était aussi celui de Shiroten, et avait vendu son âme et le coeur de sa fille ainée à la légion afin d'acquérir plus de pouvoirs. La mère de Lïxia l'en avait empêché de justesse, mais avait perdu la vie. Elle avait tout de même réussi en partie à cacher l'existence de sa puînée à son épou, la protégeant par la même. C'était sans compter sur le don extrèmement puissant de la petite pour l'Ombre, qui avait attiré depuis le début l'esprit démoniaque de son père. Bien que celui-ci ignorât que la fillette était sa fille il s'immiscea tout de même dans son esprit de nourrisson, l'habituant à préférer l'Ombre à la Lumière et à considérer sa présence comme parfaitement normale.
Les deux jeunes femmes étaient atterrées par le récit de Shiroten, Lïxia à la fois surprise et heureuse d'avoir enfin retrouvé la soeur dont sa mère lui avait parlé, Kelana se demandant déjà comment elles allaient pouvoir réduire le démon à néant, car le rituel qu'elle avait lancé plus tôt n'était pas encore totalement élaboré et ne le retiendrait pas éternellement. Depuis ce jour elles tentaient toutes trois de minimiser les dégâts en attendant de pouvoir accomplir le rituel qui libèrerait définitivement Lïxia de l'emprise de son père. Shiroten se découvrait donc une grande soeur, ce qui au final ne changeait pas vraiment ses sentiments pour Lïxia, puisque c'était déjà ainsi qu'elle la considérait.

D'autres pensées viennent à la jeune fille qui regarde toujours les nuages, étendue sur le dos. La vision du temple d'Elune à Darnassus ; Saelchiril (la mère de Kelana) et elle-même, fouinant dans les souvenirs de Shiroten à la recherche de compréhension et d'apaisement. Elles avaient enfin mis le doigt sur le lien qui unissait Eylona à la Draenei... Une sorte d'osmose, que Shiroten refusait car elle avait déjà vécu cela avec son frère mort. Saelchiril fit alors appel à son pouvoir afin de faire revenir un temps l'esprit du jeune homme, pour qu'il puisse dire adieu correctement à sa soeur et la libérer de sa culpabilité. La jeune prêtresse sortit grandie de cette épreuve et alla elle-même s'occuper d'Eylona, qui par son lien avec Shiroten la protégeait, mais était aussi menacée par son père, qui s'amusait à lui faire revivre la mort de ses parents chaque nuit de façon plus réaliste et horrible. Elle avait trouvé refuge auprès de Saelchiril, qui avait le don de calmer toute pulsion meurtrière et d'entourer les gens d'une aura protectrice. Eylona mit un peu de temps à assimiler la totalité des implications d'un tel lien, mais finit par l'accepter sans trop de problème. Par ce lien, les deux jeunes filles se protégeaient mutuellement de certains dangers, et ressentait des émotions trop fortes chez l'autre.
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouvelle vie.   Nouveau monde, nouvelle vie. Icon_minitimeJeu 20 Sep - 14:44

Ce souvenir en appela un autre... Le lien avait permi à Eylona de découvrir que Shiroten était amoureuse... De Likhor. Likhor, jeune humain dont la vie n'avait pas été des plus faciles non plus... Transformé en mort-vivant lorsqu'il n'était qu'un tout jeune bébé, il avait été protégé par sa soeur, qui ne souhaitait que rendre une apparence normale à son frère. Et elle avait réussi... En pactisant avec Ârrysvôhîmu, un démon. Ce dernier partageait le corps de Likhor et lui enseignait ses connaissances, en échange de quoi il avait ôté la malédiction du fléau qui s'abattait sur le jeune homme. Les deux volontés s'opposaient donc dans le corps de Likhor, qui la plupart du temps ne pouvait que subir la volonté du démon. Celui-ci était arrivé au sanctuaire un beau jour, jetant aux pieds de kelana et Lïxia l'armure ensanglanté de Korhil, l'un de leurs frères d'armes. Tous étaient attachés à Korhil et la paladine avait failli tuer Ârry sur place si Shiroten n'était pas arrivée entre-temps. L'arrivée du démon avait été accompagnée d'une lettre relatant certains faits peu joyeux (voir le rp de Koko là-dessus!). Se doutant qu'il y avait anguille sous roche, Shiroten avait demandé à parler seule dans les jardins avec Ârry, ce qu'il avait accepté de bonne grâce.
La conversation en apprit plus à la Draenei que le démon ne voulait en dire au début et elle réussit à lui faire promettre d'être patient avec les autres. En fait il laissa de plus en plus Likhor s'exprimer librement, même si celui-ci subissait encore de la part des autres membres les regards qui s'adressaient en fait au démon. Ce qui provoqua plus d'une discussion houleuse entre Kelana et Shiroten notamment, cette dernière ne supportant pas les remarques et regards des autres sur Likhor, ceux-ci lui rappelant trop ce qu'elle avait subi elle-même pendant de nombreuses années. Au final elle était la seule qui accueillait Likhor à bras ouverts et tentait de négocier constamment avec le démon. Ce qui s'avérait payant au final, car celui-ci lui confia des choses que même Likhor ignorait et qui étaient particulièrment encourageantes pour celui-ci.

Ce qui devait arriver arriva... Malgré la présence du démon, les deux jeunes gens tombèrent amoureux l'un de l'autre. Ils s'attendaient à devoir se heurter violemment aux autres, ceux-ci se refuseraient certainement à comprendre leur amour, jugé trop dangereux pour Shiroten qui risquait d'être blessée par le démon. Mais même s'ils faisaient de violents efforts pour se cacher des autres, leurs sentiments transparaissaient en public et Kelana fut l'une des premières à s'en rendre compte. Bizzarrement elle ne fit pas de scandale, se rendant bien compte que cela ne servirait à rien, et qu'au contraire Likhor n'était après tout pas Ârry, et avait donc parfaitement le droit à l'amour. Malgré cela, Likhor ne se sentait pas à l'aise, le démon le raillant constamment sur sa relation et lui assurait qu'il ne serait jamais accepté parmi les Ailes d'Ysera.
Et puis se posait aussi le problème fort visible de la compatibilité entre les deux jeunes gens... Nul ne savait si l'union d'un humain et d'une draenei était d'une part fertile, mais aussi viable! Et bien que jeunes, si leur relation devait durer, le problème viendrait vite sur le tapis. Le jeune homme se rappela alors de ce que lui avait dit Shiroten un jour : Lïxia n'était pas dans son corps d'origine. Il proposa donc son plan à sa bien aimée : aidés de Tarja, la soeur de Likhor, et de Kelana, ils pouvaient tenter un transfert d'âme et d'esprit de Likhor vers le corps d'un Draenei fraîchement décédé. L'opération n'était pas sans risques, mais Likhor était déterminé et Shiroten ne put que le soutenir, sachant pertinemment que rien ne le ferait changer d'avis.

Le rituel se déroula au final sans heurts, mis à part une grande fatigue physique et psychique pour Tarja et Likhor... Et la disparition d'Ârrysvôhîmu! Mais les deux adolescents pouvaient désormais s'aimer librement, et cela seul comptait à leurs yeux pour l'heure. Likhor eut aussi un peu de mal à se retrouver lui-même, perdu dans un corps qu'il avait du mal à appréhender et à une voie nouvelle qui s'annonçait pour lui. Mais chaque fois Shiroten était là pour le rassurer et le calmer, lui apportant la patience et la paix qui lui manquait. Les autres membres de leur guilde avaient encore parfois du mal à se faire à l'idée que seul Likhor leur parlait, mais cela disparaitrait avec le temps, la jeune prêtresse était confiante sur ce point, même si Likhor avait apparemment choisi de s'isoler un temps loin d'eux. Mais cela n'étonnait pas Shiroten ; elle-même avait parfois besoin de périodes creuses où elle partait en méditation seule.

Finalement, bien que mouvementée, sa vie dans les ailes lui plaisait beaucoup... Même si elle se sentait parfois encore mal à l'aise lorsqu'on lui demandait une sorte d'affection qu'elle était incapable de donner. Elle avait parfois du mal à comprendre les réactions de certaines personnes, qui se liaient très facilement à quelqu'un et semblaient demander la même chose en retour. Elle avait toujours été froide et distante avec la plupart des gens, sauf quelques rares personnes... Trop rares au goût de certains, mais cela lui suffisait à elle, de savoir qu'elle pouvait croire totalement en certains même s'ils n'étaient pas nombreux... Et souvent absents. Son frère tout d'abord, mort depuis 14 ans... Son père, grand solitaire tout comme elle... Armenn, disparue depuis quelques temps pour accomplir ce qu'elle seule pouvait... Sa grande soeur Lïxia, retrouvée depuis peu... Tous les Autres elle leur faisait confiance à divers degrés, mais elle ne se sentait pas avec eux comme avec ces personnes là. Même Kelana qui se comportait avec elle comme une seconde mère ne lui apportait pas la relation souhaitée. Peut être justement à cause de cet aspect maternel... Bien que morte tôt, Shiroten avait eu une mère, elle était morte et elle ne voyait pas ni comment ni pourquoi elle aurait du la remplacer par quelqu'un d'autre.


L'herbe fraichissait sous elle : le soleil commençait à décliner à l'horizon. Elle avait passé l'après-midi couchée dans les jardins, contemplant le ciel, mais surtout ses souvenirs. 17 ans et déjà une vie bien remplie. Cela ne s'arrêterait pas là, elle le savait. Surtout maintenant qu'elle avait découvert l'Outreterre, là d'où venait l'Exodar. Elle se sentait là bas vraiment chez elle, et les combats qui faisaient rage ne l'arrêteraient pas dans son évolution et sa soif de connaissances.
Elle se leva, lissa un peu sa robe et se dirigea vers les portes du sanctuaire. Une bonne odeur parvint à ses narines, elle huma l'air en songeant que Sheikah ou Ysneyd devait encore avoir fait des merveilles. L'eau à la bouche elle accéléra un peu le pas.
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