[Kyriaelle] [RPP] Dans les jardins du sanctuaire

[Kyriaelle]

Le soleil brillait bien haut, éclairant le sanctuaire entre les feuilles des hauts arbres de Féralas.

Assise sur un banc des jardins se trouvait une jeune femme vêtue d'une robe blanche de laine. Ses cheveux blonds, longs, étaient attachés en une queue de cheval soigneusement faite, quelques mèches encadrant son visage dont les traits étaient d'ordinaire emprunts de rudesse. Elle semblait sereine, d'une sérénité à toute épreuve, tandis qu'avec douceur, elle parcourait de ses doigts ce qui depuis quelques semaines était l'objet de la majeure partie de ses pensées.

De ses mains d'ordinaire si rugueuses et affligées par le travail des métaux et des minerais, elle faisait naître en elle un plaisir intense, provoquant parfois même des frissons dans son échine. Avec dextérité et avec douceur, elle faisait glisser ses doigts sur les cordes d'une harpe, jouant une mélodie douce et apaisante.

Elle semblait changée, bien que non loin d'elle, dans deux fourreaux, se trouvaient toujours ses deux fidèles lames.

La guerrière offrait là ses compagnons et amis une ouverture sur une autre facette de sa personnalité, qu'elle-même n'avait découvert que depuis peu. Son goût pour la musique, pour la chanson même. Les chants de voyage, les chants emplis de joie, de tristesse, de nostalgie ou d'ardeur...

De là à dire que Kyriaelle était devenue ménestrelle, il n'y avait qu'un pas à franchir...

[HRP : Vous êtes bien sur invités à participer si vous le souhaitez, et de la manière que vous souhaitez. C'est un petit RP participatif sans prétention, ni visée scénaristique, si on excepte les sensibles changements chez Kyriaelle. /HRP]

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[Armenn]

Armenn était aujourd'hui encore morose. Toujours sans nouvelles de son aimée elle avait du mal à trouver le sourire. Et plus encore le sommeil. Son visage était défait, les cernes mangeaient totalement ses yeux, si bien qu'on eut pu la croire maquillée. En passant à l'étable pour bichonner son étalon, elle entendit le son de la harpe. Tandis qu'elle s'affairait sur Star la musique fit son effet, touchant son coeur. Elle reposa la brosse et fit un tour, cherchant la source de cette mélopée. Une femme se trouvait là, elle ne l'avait jamais vue lui semblait il, mais elle semblait connaître les lieux et devait donc être elle aussi adepte du Soleil Noir. Doucement, en essayant de faire le moins de bruit possible malgré son armure de plaque, elle s'avança et s'assit à quelques mètres devant la musicienne. Là, elle se laissa aller à la musique, ses yeux rivés sur les doigts filant de corde en corde.

Et le temps passa...

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[Cedra]

Cedra revenait tranquillement au sanctuaire, lorsqu'elle entendit quelques accords. Elle s'approcha, et reconnut Armenn de dos.
Croyant que c'était elle qui jouait, elle s'avança, et remarqua enfin la joueuse. Son visage ne lui disait rien, mais peut-être l'avait-elle déjà croisée auparavant.

Elle s'assit silencieusement à côté d'Armenn et l'observa. Son amie semblait toujours aussi morose et fatiguée. Cela lui faisait de la peine de la voir ainsi, et elle ne savait que dire pour atténuer sa douleur, hormis répéter les mêmes mots inutiles.
Alors elle ne dit rien, et se contenta de prendre la main d'Armenn et d'écouter en silence avec elle, espérant que ce simple contact soit plus efficace que les mots qu'elle ne trouvait pas.

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[Kyriaelle]

[Edit : Posts croisés dirait-on ^^ Edit en complément ]

...il passa à une allure étrange. Le temps semblait s'être arrêté ainsi que la course du soleil pour enfin permettre le repos aux voyageurs harrassés de fatigue et de lassitude, pour leur permettre de soigner leurs corps, leurs coeurs et leurs âmes.

Les yeux fermés, un frisson parcourant parfois son échine, elle laissait aller ses doigts parmi les fines cordes de l'instrument en une douce mélodie qu'elle ne se souvenait pas avoir appris ni même entendu auparavant.

Etait-ce un lointain écho de ses souvenirs oubliés, de ce temps dont elle ignorait tout ?

Un sourire fugitif parcourut ses lèvres, une larme roulant sur ses joues, alors que Kyriaelle était partagée entre la nostalgie d'une époque qui lui était étrangère et la joie d'avoir pour la première fois se remémorer quelque chose de son passé oublié. Les doigts fins et agiles de la guerrière continuèrent leur office malgré tout.

Et tandis qu'une larme roulait encore sur sa joue et que la mélodie se terminait, elle ouvrit lentement les yeux et fixa la Paladine qui lui faisait office d'auditoire avec un léger sourire aux lèvres. La mélodie terminée, elle prit ses deux épées et les déposa au sol, près du banc, invitant Armenn à s'asseoir auprès d'elle si elle le désirait.

"Viens... N'hésite pas, et installe-toi auprès de moi. Si tu le souhaites, je jouerai encore."

Dévisageant la Paladine, elle souffla quelques mots à mi-voix.

"Tu me sembles en proie à un tourment profond... Est-ce l'apanage de tout membre de notre Ordre...? Il en sera donc ainsi : je jouerai encore afin d'alléger le poids de ton fardeau. Cette nuit au moins, tu dormiras en paix..."

La guerrière semblait changée comparé à celle qu'elle était quelques mois auparavant. Elle semblait plus sage, bien que derrière la sagesse actuelle pouvait ressurgir à tout moment la rudesse et la force dont elle savait faire preuve. Elle était comme l'eau, comme un fleuve d'ordinaire agité dont les eaux s'étaient faites paisibles pour accueillir auprès de lui ceux qui cherchaient le repos. Et lentement, un sourire aux lèvres, elle attendit que la Paladine vienne s'asseoir pour pouvoir reprendre.

Une druidesse arriva et prit la main de la Paladine. Kyriaelle sembla flattée d'être ainsi écoutée, et contrairement à son habitude qui l'aurait poussée à fanfaronner elle se mit à rougir sensiblement.

Elle se laissa alors aller à jouer une autre mélodie, plus rapide et sans doute moins triste que la précédente.

Le lieu était bien choisi... Le banc sur lequel Kyriaelle se trouvait était assez long pour trois voire quatre personnes, et tout autour il y avait de nombreuses souches et arbres couchés. Au dessus de l'endroit les arbres étendaient leurs branches comme autant de bras protecteurs et bienveillants.

On aurait pu penser que le lieu était emprunt de féérie, en y arrivant...

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[Hiherasthar]

Rare étaient les petite fées flécheteuses, mais d'une gentillesse égale à leur taquinerie...

L'une d'elle vola jusqu'a notre consoeur, avec le fracas de la peur...

Cette proie si l'on peut l'appelée ainsi, s'enfuiait de la merci d'un humanoïde jurant tel les damnes d'Outreterre. Cette personne se trouvait être l'un des coollaborateur de Kyriaelle, le fameux druide collectionneur.

"Fichtre d'un poil de Gnoll! Que je me transforme en Nain, si je ne te reprend mon repas avant le couché d'Elune..."

Encore une nouvelle fois, le passage de ce dernier etonna les présents, juste assez pour pouvoir le reconnaître; avant que le doux et tendre lyrisme ne reprenne son accord.

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[Shiroten]

Shiroten travaillait à une de ses dernières créations dans sa chambre lorsque des accords de harpe lui parvinrent aux oreilles. Elle suspendit naturellement son geste afin que nul bruit parasite ne s'ajoute à la douce musique.

Elle resta ainsi quelques instants, son outil à quelques centimètres de son oeuvre en cours, puis elle repris naturellement le cours de ce qu'elle faisait, mais plus calmement, comme si la musique aidait à sa concentration.

Quelques minutes plus tard elle se leva de sa table, son bijou achevé plus vite qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Le visage serein elle sortit de sa chambre pour descendre dans le jardin afin d'aller écouter l'auteur de ces accords qui la rendaient si sereine.

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[Armenn]

Armenn eut un fin sourire, un peu sombre, à l'égard de la guerrière. Mais elle ne répondit pas. Elle gardait la main de Cedra dans la sienne, et sans prévenir, s'allongea carrément, posant sa tête sur la cuisse de son amie. Fermant les yeux, elle se colla à elle, enfuissant presque sa tête dans le giron de l'elfe.

Son corps était tendu de fatigue, ses muscles étaient saillants, crispés, ses cheveux étaient mornes, secs. Leur blancheur contrastait avec le vert de l'herbe. Elle parraissait étrangère à ce lieu presque.

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[Kyriaelle]

Kyriaelle observa Armenn avec attention. Quelle pouvait donc être la source de son tourment pour qu'elle soit ainsi, si sombre, si fatiguée ? Elle ferma les yeux, continuant d'égrenner quelques notes. D'une voix douce, elle commença à chanter dans une langue ancienne, provenant sans doute de quelque contrée lointaine.


"La rosa enflorece en el mez de Mayo,
mi alma s'escurece, sufriendo del amor.

Los bilbilicos cantan sospiran del amor.
Y la pasion me mata, muchigua mi dolor.

Mas presto ven Palomba, mas presto ven a mi
mas presto tu mi alma, que yo me vo morir.

La rosa enflorece en el mez de Mayo,
mi alma s'escurece, sufriendo del amor..."


La chanson s'acheva. Caressant lentement l'instrument, la harpiste resta silencieuse un moment. Elle fronça alors les sourcils, se crispant un instant. Une douleur intense se fit sentir dans son dos. Elle serra les dents.


C'était trop beau... il faut que cette douleur revienne, hein. pensa-t-elle.


Fermant les yeux, elle attendit que cela passe, avant de se remettre à jouer malgré la douleur qui bien que moins forte restait présente. Une mélodie douce et lente, qui elle aussi semblait dégager une profonde impression de nostalgie...

Se laissant enhivrer par la mélodie, elle joua avec virtuosité, donnant tout son coeur dans cette chanson. Sa voix s'éleva une nouvelle fois, douce et harmonieuse, aux antipodes parfaites de son comportement habituel, une fois encore dans une langue différente et inconnue. Sans doute encore un vieux dialecte... De toute manière, elle s'était bien souvenue d'une mélodie qu'elle n'avait jamais appris, alors... pas de question à se poser...


Yesterday
all my troubles seemed so far away
Now it looks as though they`re here to stay
Oh I believe in yesterday

Suddenly
I`m not half the man I used to be
there`s a shadow hanging over me
Oh yesterday came suddenly

Why she had to go I don`t know
she wouldn`t say
I said something wrong
Now I long for yesterday

Yesterday
Love was such an easy game to play
Now I need a place to hide away
Oh I believe in yesterday

Why she had to go I don't know
she wouldn't say
I said something wrong
Now I long for yesterday

Yesterday
Love was such an easy game to play
Now I need a place to hide away
Oh, I believe in yesterday
Mm mm mm mm mm mm mm............

[Shiroten]

Shiroten s'était approchée du jardin, voyant enfin l'auteur de ces accords. elle resta à l'ombre d'un arbre, observant la guerrière faire jouer ses doigts sur les multiples cordes de la harpe. Puis son regard se posa sur Cedra et Armenn, cette dernière couchée, la tête posée sur la cuisse de l'elfe. même de là où elle était elle pouvait sentir la tension d'Armenn.

Sera-t-elle jamais détendue et joyeuse? Cette pensée fit apparaitre le visage d'Eylona dans son esprit et elle soupira en secouant doucement la tête, fermant les yeux. L'amour était décidément quelque chose de douloureux. Du moins à partir du moment où il faisait intervenir des personnes. Comme faisant écho à cette réflexion Phéli voleta vers elle et se posa doucement au sommet de son crâne, s'arrangeant presque un nid dedans en roucoulant de bonheur. La jeune Draenei roula des yeux résignés et laissa son phalène jouer avec sa chevelure, regardant de nouveau le trio en face d'elle et écoutant la musique.

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[Cedra]

Cedra ne bougea pas lorsqu'Armenn posa sa tête sur elle, elle laissa sa main dans la sienne. De l'autre main, elle caressait les cheveux d'Armenn, perdue elle aussi dans ses propres pensées.

Elle écoutait avec attention les chansons de la musicienne. Que de langues étrangères elle avait entendu ces derniers temps! Il lui semblait que le monde qu'elle avait toujours connu recelait bien des contrées étrangères...