[RPP] Lettre du dessein de la prêtresse rouge.

J'avais décidé de voir Jolraël, je n'était pas capable de la trahir, elle m'a donné rendez-vous en Férelas, et je suis venu, comme prévu. Elle semblait avoir pris sa décision et voulait à tout prix éviter plus de souffrance, elle avait prévu d'aller se rendre à Chryss... bien entendu je lui ai dit que c'était folie, même si l'arme que je lui ai fabriquée et offerte avait une chance de l'affaiblir. Je lui ai dit que j'avais rencontré Kelana et qu'elle avait décidé de venir frapper, et nous débarasser de cette Chryss, elle m'a répondu que si elle mourrait d'autres la remplaceraient.

Mais je m'en fou, j'ai une promesse à rendre, et j'ai promis de la protéger, elle le sais... mais elle y est allé quand même. Bien sûr, son idée était faite, et pendant qu'elle me parlait, je me devais de l'encourager, lui montrer que j'ai confiance en elle. A cet instant, j'ai repensé à l'enjeu... Chryss détiens l'âme de Celtane, j'avais peur.. je priais de toutes mes forces pour que le coup porté avec l'arme et ma puissance puisse lui être fatale.

J'étais en route, je ne l'entendais plus, mon coeur s'est emballé alors que je m'approchais du portail qui mène à Hurlevent, puis soudain ce fut cette maudite femme qui me parla à sa place
"Bien tenté... malheureusement c'est un echec... et je détiens le mouchoir de votre amie... juste au-dessus du feu, venez vite, guerrier ou je le lâche..."
J'épuisais mon tigre pour arriver au plus vite dans les catacombes du temple, en essayant de lui parler pour gagner du temps... c'était un piège, je le savais, mais je n'avais pas le choix.
Enfin, j'arrivais en trombe devant elle, je m'arrêtais net quand elle menaça de lâcher le mouchoir si j'avançais de trop.

"Tu arrives trop tard, pauvre petit Elfe, j'ai déjà pris l'âme de ton amie... et je m'en sert comme toutes les autres pour me donner la jeunesse éternelle", me dit-elle en riant. Cette folle capturais les âmes pour son propre bien... et elle détenais celles de mes deux amies... je ne savais quoi faire... l'idée de lui traverser le crâne de ma hache me vint soudain.

"Si tu me tue, Jolraël mourra aussi. J'ai lié nos deux âmes." La monstre ! Elle me tenait à sa mercie, je ne savais pas quoi faire... au moins... un moment d'innatention, elle s'était approchée de moi pour ne narguer, j'avais eu le bon réflexe et lui avait chippé le mouchoir de sa main, en soutenant les morsures de son diablotin qui me taillait le dos.
"Maudit ! Bah... son âme ne m'interesse pas. J'ai ce qu'il me faut."
Par sécurité, je glissait le mouchoir sous mon plastron, pour éviter de me le faire reprendre, puis elle tenta de sortir, j'essayais de l'en empêcher, je ne pouvais pas laisser Jol dans cet état... j'avais promis.

"Je ne te laisserais pas partir ! Rend-moi l'âme de Jol !", lui hurlais-je... mes intimidations ne firent que la lui faire invoquer par un portail une démon à grosse hache, un "serviteur", comme elle disait.
"Tu n'est pas en position de force, cela dit on peux avoir un compromis..."... un sourire ideux se dessina sur ses lèvres.
Je savais que ce compromis aller me coûter cher, je serrait le mouchoir contre ma poitrine, pas question que ce soit la monnaie d'échange !

"Je veux ton âme ! Deviens mon serviteur et je relâcherais la petite."
Je frisonnait... devenir l'esclave de cette peste... c'était un choix que je ne m'imaginais pas avoir à prendre... mais je ne pouvais pas agir en égoïste. Jol voulait devenir libre, je lui ai promis... peu import le prix, maintenant. Mon âme pour deux âmes... c'est équitable après tout. Mais je ne doit pas me faire avoir, elle va tenter de jouer sur les non-dits...
"Tu me promet de lui rendre sa liberté, son âme, toi et ton organisation, il en va de même pour Celtane... et tu aura ma dévotion"

Les mots qui sortaient de ma bouche me glaçaient... rien que de penser devenir le serviteur de cette ... cette... enfin quoi qu'il en soit, la parole ne suffit pas. Je doit la forcer à agir avant tout.
"Libère-la maintenant, je ne te fais pas confiance. libère Jol, et je te donnerais mon âme de toute conscience... même si à contrecoeur."
Chryss finit par le faire, elle fit revenir à la vie l'Elfe, qui reprenait peu à peu conscience.
Elle à l'air vivante, et avec son âme... très bien. Une parole est une parole...

Tandis qu'elle générait un tourbillon d'ombre qui m'aspirait, je me laisser vider de mon essence, je me sentais devenir une coquille vide. Le plus étrange est qu'une partie en moi continuait de se débattre. En moi je pensais: "Adieu, les amis, tous ceux que je laissent en ce monde, puissiez-vous vivre en paix... pardonnez-moi pour cette décision..."
Je m'éffondrais au sol, à genoux.
"Parfait... maintenant je veux que tu ne mentionne en rien de ce qui s'est passé ici dans cette pièce, je veux que tu m'obéisse, tu fais maintenant partie de la Légion, tu sais de quel côté tu est !"
La Légion.... c'était donc pire que ce que j'avais pu imaginer. Me voilà contraint sur parole de lui obéir.
"Ton nom démonique sera donc... Lahdnaru ! Et comme première missione, je souhaiterais... non: je veux que tu me fasse entrer dans l'ordre des chevaliers d'Ysera, ainsi que Jolraël !"

Elle s'approcha de moi, et à me caressa la joue, avant de remettre une de mes mèches en place... cette attention aurait dû me faire ressentir quelquechose, mais cela ne me choquais pas... comme si c'était normal.... et puis elle posa ses lèvres contre les miennes et m'embrassait avec fougue. Un sentiment de révulsion me vint... mais j'avais promis de la servir, alors je m'éfforcait de ne pas réagir, faire le mort... cela la dégoûterais peut-être...
Enfin elle me fit un compliment, elle me dit que je suis beau... je m'en moque en réalité, j'ai les yeux fixés vers le cercueil qui contiens le corps de Jol.
"Je te laisse avec ta peste, je reviens te voir tout à l'heure pour te donner d'autres instructions."

Je me traînait vers le cercueil ouvert, et regardait Jolraël se relever, et regarder autours d'elle. "Où suis-je... ? Qui êtes-vous ?"
Mon sang se glaça... elle ne me reconnaissait pas. J'avais envie de la secouer, de réagir, mais... rien. Rien, je n'éprouvais que peu de choses en réalité, si ce n'es un sentiment de trahison. Chryss avait aboli la mémoire de Jol... elle devrait repartir de zero.

Chryss revint rapidement, un sourire aux lèvres, je lui demandais. "Quand vas t-elle retrouver la mémoire ?", un rire sadique sorti de sa bouche "Probablement jamais, tout dépends d'elle, je me suis un peu servi de ses souvenirs en passant."
J'aurais dû réagir, mais je me sentais dénué de sentiments, j'aurais dû entrer en rage, mais j'étais seulement en colère, et prisonnier.
"Vous aviez promis de lui rendre sa liberté !". Un rire glauque d'outre-tombe sorti de la bouche de Chryss, elle me tendit un sourire sadique. "... et tu m'a cru, imbécile !" J'empoignais ma hache, mais le serviteur de cette folle me rapellait que Jol pouvait encore mourrir...

"J'ai modifié certaines choses vis-à-vis de ta peste: maintenant elle me considère comme sa plus grande amie, et confidente. D'ailleurs... rend-moi le mouchoir." Je la regardait furieusement, et étrangement, quelquechose au font de moi surgit à la surface, et au lieu de lui dire un "oui maîtresse" de soumission, un "non" catégorique vint à sa place.
"Comment ose-tu ? Puisque tu ne veux pas me le donner de ton plein gré..." Une douleur lancinante vint me mordre dans tout mon corps, et je tentais de résiter, elle avait bien essayé de me prendre de force de sous ma cuirasse le mouchoir, mais je restais plié dessus, elle donna l'ordre à son serviteur de me faire cèder... je sentais la pression de son pied sur mon crâne... je crois que je ne n'avais pas cèdé ma tête aurait explosée.

J'entendais juste sa voix et son rire: "Imbécile, tu fera ce que je te demanderais, sinon tu sais de quoi je suis capable"... elle me tenait, elle avait l'âme de Celtane, et bien que de loin, manipulait Jolraël... c'est à cet instant que j'ai senti quelquechose se vider en moi... j'ai commencé à perdre espoir.
C'est Jolraël qui m'aida à me relever, et elle me demanda juste de la conduire à l'auberge, ce que je dit. Elle avait l'air de tout réapprendre, comme une Elfe qui viens d'arriver sur ce monde, elle voulait regargner Darnassus.

Moi.. moi.... je ne sais plus qui est ce "moi", j'ai l'impression de l'avoir plus envie de rien, j'obéis, je ressent les chose très faiblement, les sentiments commencent à devenir des banalités inutiles... j'ai moins peur, mais je ressent que peu de joie... comme... un de ces réprouvés...

Kelana, je te garde mes derniers moment de lucidité pour t'écrire ces mots, j'ai failli, pardonne-moi. Quand je reviendrais au sanctuaire, je ne serais probablement plus celui que tu as connu... fais attention à moi, fais attention à Chryss, fais attention à Jolraël... et dit à Shiro que je l'ai aimé fort, mais que je ne le pourrait probablement plus désormais...

Le contact laisse un goût amer, une impression glacée.
Il reconnaît cette sensation ... Il ne la connaît que trop bien.

Il s'était décidé à accepter sa vie, et cela commençait par l'acceptation de ce qui était.
Dame Celtane l'avait contacté, il était temps de répondre à l'appel.
Il avait entendu quelques rumeurs et il pensait qu'Urandhal pourrait l'aider à la retrouver.

Le contact ne s'était pas déroulé comme prévu.
Quelque chose était arrivé au guerrier.
Quelque chose lui manquait, volontairement ou non.
Il savait ce que cela voulait dire.
Et il savait que cela le concernait désormais.

"Ô ironie du sort ..."

À son tour, il se devait d'essayer.

"En parler à Kelana et à Flauris.
Elles étaient là la première fois, elles accepteront une seconde fois.

...
...
...

Nous avons appris à ne pas croire aux coïncidences."

J'ai revu Shiroten. Je me souviens que j'avais quelquechose à attendre d'elle, mais je ne me rapelles plus quoi, cela n'a plus d'importance de toute manière. Je lui ai parlé, ça n'a avancé à rien d'ailleurs, et je lui ai exposé mon intention d'aller voir le roi-liche afin de me débarasser de l'emprise qu'a Chryss sur moi, la douleur, je ne la supporte plus... et elle voulait que j'attende, elle voulait "jouer" aux dés mon départ. Elle est tellement étrange, en fait... enfin elle a son "ami" le dragon qui m'a forcé à attendre, et j'ai accepté de coucher sur le papier ce dont je me rapelles. C'est vraiment inutile, et je ne sais pas pourquoi je le fait.

Bref, je commence par Jolraël, Jol comme elle veux que je l'apelles. Je l'ai revu, et la première chose qu'elle m'a dit c'est que l'épée que j'ai forgée et dans laquelle j'ai placé un morceau de mon âme - pourquoi l'ai-je fait je l'ignore - l'a sauvée. De toute manière elle était en Féralas, et je devait aller voir Kelana, ça tombait bien, je passais donc la voir.
Elle a retrouvé la mémoire, et m'a demandé pourquoi je m'était sacrifié pour elle et Celtane... je n'ai pas pu lui répondre, j'avoue ne plus savoir, quand j'y repense c'était stupide, j'ai d'ailleurs tout perdu... enfin pas tout à fait, peut-être que Jol est vivante maintenant mais quelle importance ? En tout cas, elle semble asservie totalement par Chryss, elle m'a dit que Chryss me prévoyait une place à côté du roi-liche si j'étai un bon serviteur... mais je m'en moque de cette place, ça n'a pas plu à Jol que je lui dite cela, on dirait presque que je n'ai vexée.

Toujours est-il que je me moque de toute proposition de Chryss, je veux cesser la souffrance qu'elle m'inflige, et la tuer serait sûrement la meilleur des solutions. Jolraël s'est opposée, en disant que si je voulais approcher Chryss pour la tuer, je devrais d'abord la tuer elle... ça n'est pas un problème. J'éliminerais tout ce qui doit être éliminé par cesser ma douleur, et si je meurs, eh bien tant mieux: ma souffrance s'arrêtera plus tôt.
Jol m'a aussi dit qu'elle ma préférait avant, et que l'arme qu'elle porte faisait d'elle une meilleur combattante, comme si l'arme lui apprenait l'art du combat, la belle affaire. Puis j'ai pensé à quelquechose : si je m'attire les faveurs du roi-liche, peut-être finira t-il par exaucer mon souhait de briser le lien que m'incombe Chryss ? Je vais essayer cela.

Quoi qu'il en soit, une chose étrange est survenue: Quelquechose ou quelqu'un s'est introduit en moi, a tout fouillé, il s'est présenté comme était Nozdormu. Ma mémoire ne remontais pas assez loin pour savoir de qui il s'agissait. Il a forcé dans le peu d'esprit qu'il me reste, j'ai senti que c'était une force extrèmement puissante, je n'ai pas pu résister, et il est parti en laissant une porte ouvert dans ma mémoire que je n'avais jamais remarquée auparavant.
Je ne sais pas pourquoi j'ai ouvert cette porte, Jol me posait plein de questions pendant ce temps, j'avoue que l'espace d'un moment j'ai ressenti ce que j'apellait de la peur, je n'osait pas toujours à cette porte, mais je n'ai fait quand même.

C'était une partie de ma mémoire qui m'avait été scellée, les années défilaient en arrière, et je me rendais compte que je n'ai pas mille ans... c'est la date à laquelle ma mémoire était capable de remonter au mieux, mais je m'affolait à l'idée de remonter, mes souvenirs défilaient, je retrouve l'histoire, certaines choses... *l'encre semble étalée, signe d'une réflexion ou d'une hésitation* enfin j'écrirais mon histoire, maintenant que je m'en rapelles, puisque Shriroten le veux... je ne comprends toujours pas pourquoi je lui obéï... elle m'a vaguement parlé d'un peu de conscience qui restait, et qui générait ma curiosité... bah.

Bon, j'en reviens à Jol, elle m'a posé un tas de questions sur mon passé, j'ai répondu par reflexes, mais le plus étrange, c'est qu'elle l'a tendu l'épée que je lui ai forgée, je n'ai pas compris pourquoi elle voulait que je m'en empare, mais une chose étrange est apparue, un bref moment de conscience est revenu, et j'ai vite lâché l'arme: je m'étais blessé à la main puisque j'avais pris l'arme côté lame.
Et puis... oh c'est pitoyable: je n'ai imploré de ne pas revoir Chryss, de ne pas lui faire confiance, je lui ai averti qu'elle était mauvaise, mais... bah quelle inutilité, elle est allé rejoindre Chryss tout de même.
Elle m'a demandé si j'irais tout de même voir Kelana pour lui demander d'intégrer Chryss et elle-même au sein de l'ordre d'Ysera, et comment je comptais m'y prendre.
J'ai répondu que oui. Il est évident que si je ne le faisait pas, Chryss me ferais souffrir.

Shiroten est vraiment étrange, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi elle souhaite risquer sa vie pour retrouver ce que je me suis fait voler, elle perd son temps, et risque de perdre sa vie, c'est vraiment inutile et stupide. Je ne sais pas pourquoi, je sais que moi aussi je l'aurait fait avant de perdre mon âme... mais ça n'a plus de sens maintenant.
J'ai même tenté de la convaincre de ne pas y aller - j'ignore ce qui m'a motivé à le faire - mais elle est têtue, c'est vraiment curieux, elle dit avoir déjà beaucoup perdu et continue à risquer de perdre... et le plus formidable, c'est qu'elle compte venir voir Chryss, et lui reprendre mon âme comme si de rien n'était... soit elle est aussi naïve que je l'était, soit elle est inconsciente.

Enfin... bon voilà maintenant mon histoire, telle que je m'en rapelles:






Mes parents étaient l'un des premiers habitants d'Azeroth, après les éléments, ils sont de ceux qui ont découvert le puits d'éterminté, le tout premier.
Ils m'ont révélés être ceux qui ont été choisis par Aman'Thul afin d'avoir une faible chance de faire revenir Sargeras à la raison par la parole; le Titan savait que le traître finirait par découvrir l'existance d'Azeroth, et finirait par le convoiter, nous sommes dont - m'ont-ils dit - une sorte de "piège" tendu à l'intention de Sargeras avant qu'ils s'en aillent.
ils m'ont aussi révélés que notre lignée était hermetique à la corruption grandissante, que seul notre plein accord pouvait nous corrompre.

J'ai donc été assigné à cette tâche, tout comme mes deux parents, et j'étais encore bien jeune lorceque le puits d'éternité commençait à ronger Azshara, qui elle-même commençait à corrompre ses fidèles serviteurs... tous sauf moi et mes deux parents... mais je suivait les ordres, sans savoir pourquoi.
Je me rapelles que l'utilisation maveillante du puits avait attiré la "Légion", comme ils l'apellaient, et nous avons vu Kil'jaeden le Trompeur en personne arriver dans le temple, et discuter de l'avenir des terres avec notre maîtresse à tous.

Je me rapelles qu'il avait jeté un étrange regard vers mes parents, j'ai toujours pensé qu'il sétait rendu compte que la corruption ne les avaient pas atteind. Toujours est-il que l'heure qui suivaient, ils m'avaient envoyés rencontrer Tyrande, c'était la première fois que je sortais du temple, et je sentais les regards jalousés des Elfes de la nuit...
J'arrivais au bout de plusieurs mois à destination, le voyage m'avait énormément appris, et je rencontrais une la jolie femme qu'était Tyrande, elle était splandide, et je ressentais des vibration positives à son égard.
Elle m'a écouté, et à c'est à instant que la guerre se préparait. Elle m'a confié la mission que je n'ai pu refuser de retourner voir Azshara et de tenter de la convaincre de revenir à la raisonn j'ai accepté la mission, ses mots étaient comme des caresses, elle m'avait presque envouté... enfin maintenant je me rend compte qu'elle m'a manipulée elle aussi, comment ai-je pu ressentir quoi que ce soit... ?

Bref, j'était retourné au temple, l'accueil n'était pas très chaleureux, bien au contraire, et avant même que je ne puisse approcher mon ancienne maîtresse, elle utilisa le puits sur moi, m'enracinant au sol, et me posant mille question... la douleur.. encore... durant trois mois elle a tenté de me tirer des informations, et j'ignore comment j'ai résisté, mais j'essayait de la faire, revenir... j'ai même senti qu'à un moment elle avait douté de la corruption, j'avais presque réussi, elle l'avais même relaché, mais... oui c'était ça: l'arrivée subite de l'armée d'Illidan l'enragea et elle redevint en un instant l'immonde créature que le puits avait corrompu !

Tout était devenu combats autours de moi, je ne savais pas me battre, alors j'ai fui - ou plutôt c'est Tyrande qui me mit à l'abri. J'ai senti soudain ce glissement terrifiant, comme si la terre elle-même se déchirait, tout s'absorbait dans le sol, nous avion eu tout juste le temps de nous enfuire avant de terminer dans les entrailles de la terre.
Je n'ai jamais revu mes parents, tout le monde à apporté sa théorie quand à leur disparition, mais je n'avait pas la réponse... jusqu'à maintenant: je sais que Kil'jaeden détiens leurs âmes, il avait dû comprendre ce qui se passait, et voulait supprimer toute espoir de faire revenir son maître à la raison.

Nous nous sommes abrités au pied de l'Yggdrassil... enfin Nordrassil comme l'apellait le peuple des Elfes de la nuit. Ca n'était pas de tout repos: ils avaient été privés de l'immortalité alors que je l'avais conservée... ils me jalousaient et je me rapelles avoir été bien seul durant de longs millénaires, on m'a assigné à quelques tâches par delà le monde, notemment de surveiller les Quel'Doreï après leur exil... je les haïssaient, ils continuaient à être dominés par la magie, la puissance les attiraient comme le miel attire les abeilles, je me souviens de leur regard avide, ils auraient tués n'importe qui pour un peu de cette puissance...

Je me souviens que Nozdormu m'avait pris une période sous son aile, m'avait enseigné une partie de sa sagesse, j'avais bien senti qu'il reposait quelque espoirs dans ma réussite.. mais quand je repense à tout ça... c'est tellement stupide ! J'ai à peine pu réussir à faire revenir Azshara à la raison, comment pourrais-je prétendre avoir la moindre chance sur Sargeras ? C'est voué à l'échec, tout simplement.
Même maintenant le gardien du temps continue de porter de l'espoir, il me l'a dit... j'avais noué des liens avec lui, mais il est tellement difficile d'arriver à le comprendre, il est là et absent en même temps, il est lointain même si son corps est là, il enseigne sans vraiment m'apprendre... je me rapelles aussi que sa présence était terrifiante mais aussi rassurante.

Puis Nozdormu cessa de s'occuper de moi, il avait ressenti quelquechose arriver sur nos terres, je crois bien qu'il s'agit du roi-liche, si bien qu'il scella pour des raisons que j'ignore ma mémoire précise et m'envoya me fondre dans le peuple des Elfes afin de disparaître dans la masse pour échapper à la surveillance de Kil'jaeden, je devint donc l'un des émissaires envoyés sur Thedrassil, chargé de chasser la corruption de l'arbre.
C'est là que je devint un guerrier commun, je commençais à me faire une place, la jalousie avait disparue, tout le monde - moi y compris - pensait être un Elfe de la nuit.

La fin, vous la conaissez presque tous, et le jour se lève, je vais bientôt partir pour attendre Norfendre après avoir parlé à Shiroten, je ne supporte plus la douleur que m'inflige Chryss... je devais aussi faire entrer Chryss et Jolraël au sein de l'ordre d'Ysera, mais cela n'a pas d'importance pour moi.

Je viens de poser ma plume, une pression se fait sentir dans mon esprit, puis se relâche.
"Alors, mon fidèle sujet, as-tu fait ce que je te demandais ?"
Elle venait aux nouvelles.
"Pas encore, j'ai rapidement parlé à Kelana, mais elle n'a pas encore accepté. Je doute d'ailleurs qu'elle n'accepte, elle.."

Une vive douleur me traverse de nouveau la tête.

"IL LE FAUT ! ... je te laisse le temps, mais crois-moi, si tu fais ce que je te demande, tu ne le regrettera pas."

Elle allait continuer à me torturer jusqu'à ce que j'agisse, il faudra donc que je rencontre rapidement le roi-liche... j'avais prévu d'écouter ce que la femelle Draeneï avait à me dire, mais c'est une perte de temps.

"Je vais te faire un cadeau pour te prouver la bonne foi."

Un cadeau... je ne la crois pas, ses cadeaux sont empoisonnés.

"Je vais libérer l'âme Celtane... c'est bien ce que tu souhaites non ?"

Ca me laisse indifférent. Elle peut bien faire ce qu'elle veut de l'âme de Celtane, je m'en moque..

"Cela m'indiffère totalement."

Le réponse avait surpris la femme, qui eu un moment d'hésitation.

"Etrange... tu ne ressent donc plus rien..."

"Pour quelle raison libereriez-vous cette âme ? Je ne crois pas en votre générosité soudaine."

"Contente-toi de faire ce que je te demande, il se pourrait que je t'offre de grand pouvoirs."

Le pouvoir... cette notion ne m'attire pas. Je sais juste que c'est le pouvoir qui me débarassera du lien.
On est le petit matin. Personne n'est encore réveillé ? Tant mieux. Cela me laisse l'occasion de filer voir le roi-liche. J'ai préparé mes affaires, mon armure... elle est sale, j'avais pourtant l'habitude de la faire briller, mais ça n'a plus d'intérêt.

Je me dirige vers mon griffon, et j'ajuste ma selle en plaçant mon lourd sac.
Au nord. Je doit aller au nord, je finirais bien par le trouver... ou bien c'est lui qui me trouvera.

Une forme blanche et ailée portant un Elfe sur son dos s'éloigne du sanctuaire, le soleil commence à faire son apparition dans l'horizon, projetant des rayons rougeâtres sur l'armure du guerrier.

Sa direction ? Norfendre !

Un vent glacial balayait les terres du Nord, le griffon avait traversé depuis bientôt une journée entière sans faire de halte la mer qui séparait Azeroth de Norfendre.
Soudain, au travers du ciel blanc, une tache noir vint envelopper le cavalier et sa monture, pris d'un reflexe, celui-ci chuta du ciel et retomba sur l'épaisse couche de neige qui avait presque entièrement recouverte d'ancienne ruines.

"Hahahaa ! Te voilà.", l'ombre était descendu en accompagnant la chute du guerrier qui se relevait sans prendre attention à l'étreinte glaciale du sol.
"Alors, comme ça tu souhaites retrouver le roi-liche !" la forme d'ombre pris une consistance presque humaine d'homme capuchonné, serrant sa dague autours de laquelle voltetait des filet d'ombre en mouvement.
"C'est le cas" - répondi Urandhal qui tentait de regarder sous la capuche de son interlocuteur.
"Je te le ferais rencontrer, mais avant tout, tu doit me promettre de m'obéïr", souffla la créature en tournant lentement autours du guerrier, seule la cape noir laissait des traînées sur la neige.

L'Elfe pensait "Encore un qui veut m'asservir. Néamoins, c'est mon seul contact pour le moment..."

"Et qu'est-ce qui me dit que je peux te faire confiance ? N'est-ce pas toi qui voulait ma mort ?"
Un rire sonore et glacial résonnait dans les ruines.

"En effet, mais j'ai de nouveaux plans, et pour te prouver que je ne ment pas, j'ai ordonné à l'humaine que tu apelles "Chryss" de libérer l'âme de ton amie.... Celtane..."
Aucune réaction n'arbora le visage d'Urandhal, l'ombre poursuiva:
"Vois-tu, je pourrais accèder à ta requête... la tuer, si c'est ce que tu souhaites, à condition que tu me rende... quelques petits services."

Le guerrier haussa les épaules. "Je ne souhaites que supprimer le lien qu'elle a sur moi."
"Aaaahahahaaaaa.... oui, ouiiii je sais, et je le peux. Mais n'oublie pas que c'est une récompense à tes services."

Une vive lumière blanche vint éblouir les ruines, une forme ovoïde et blanche dansante apparu, et de celle-ci une seconde forme en sorti.

"Cela suffit, Kil'jaeden ! Laisse cet être tranquille, tu n'arrivera pas à le corrompre, tu le sais bien !"
Un Draeneï en robe sable et dorée avait fait son apparition, il tenait un grand bâton métallique sur lequel tenait en lévitation un sabier fonctionnel. Sur sa longue robe était brodée un dragon enroulant un sablier de son corps.

"Ooooooh, un serviteur de mon ami le dragon, comment se porte t-il ?", demande l'ombre d'un sourire ironique.

Le mage Draeneï se tourna vers Urandhal:
"N'écoutes pas cet être, Espoir. Tu peux encore revenir vers nous, le gardien du temps t'aidera à te retrouver."

L'ombre qui s'était tourné vers le mage eu un petit rire. "Ah tiens, et qu'as donc Noz à offrir à mon ami, maintenant qu'il est trop tard ?"

Ignorant la réplique de Kil'jaeden, le Draneneï continua. "Tu ne peux pas laisser tes amis derrière toi, pense à la promesse que tu as faite ! Tu ne peux les laisser derrière toi !"

Profitant de la réplique, le démon vint se glisser à côté d'Urandhal et posa sa main crochue sur son épaule.
"Ses ami, hein ? Où sont-ils ? Ils ne se soucient pas même de sa disparition ! Ils pactisent même avec tes ennemis les Elfes de sang. Vois toi-même !"
De la paume de sa main, l'ombre fit apparaître une image de la rencontre entre Nox, Sanis en pleine négociation.
"Sont-ce vraiment des amis, hein ? Ils ont tenté de t'exploter, tout comme moi, mais à la différence je te porte de l'attention, et je t'offre une récompense !"

Le mage fut désemparé devant une telle manoeuvre, mais repris:
"Pense à Shiroten ! Tu l'aime, non ? Elle se soucis de toi, elle veux t'aider ! Elle t'aime aussi !" la voix du Draeneï trahit un manque d'informations.

D'un geste de main, l'ombre recadra l'image sur la Draneï entrain de parler avec Andunendril et caresser un animal.
"Hhahahaaaaa .... c'est beau l'amour, c'est-ce pas ? Ne devrais-tu pas être dans ses bras si c'était le cas ? Allons, sois lucide: elle se moque de toi, tu n'es rien d'autre qu'un jouet pour elle ! Pourquoi crois-tu qu'elle t'ai fui en se réfugiant dans le temps ?"

Urandhal restait stoïque, écoutant les deux parties sans prendre grand intérêt à la discussion.

"Espoir, cet être tente de te manipuler, ce que tu vois.... ce n'est pas réel ! Le gardien du temps t'aidera à te retrouver, viens avec moi !", rétoqua le mage.

"Aaaaah oui, j'oubliais: le puissant dragon qui t'a bloqué ta mémoire... quel grand cadeau t'as t-il fait ! Et maintenant il est dans SON intérêt de te faire revenir vers lui ! D'ailleurs.... lui aussi exerce un lien sur toi au même titre de Chryss, n'est-ce pas ? Quelle aide t'as t-il apporté ?", chuchota l'ombre dans le creu de l'oreille du guerrier.

"Noz a les pieds et mains liés, il ne peut pas venir en personne, il m'a envoyé... je t'en prie, viens. Il t'expliquera."

Le regard d'Urandhal se porta vers le mage, et d'un geste ample, arracha l'anneau qui était monté en pendentif sur son cou.
"Non, Kil'jaeden a raison. Je n'ai eu que des promesses de leur part ! C'est une trahison. Je connait la magie des scrutations, ce que j'ai vu était bien ce qui s'est passé à l'instant même, ils ne se préoccupent pas de moi, je ne suis plus un outil suffisent pour leur but de la restauration du rêve."

Il projetta le collier sur le mage qui - surpris - attrapa l'objet.
"Reprenez vos cadeaux, gardez vos mensonges et ne revenez plus."

Le Draeneï jetta un dernier regard glaçé vers Kil'jaeden qui arborait un sourire satisfait.
"Je n'ai pas terminé, Espoir est à nous ! Et tu ne le possède pas encore."

L'ombre attendi que le mage passe la porte magique qu'il a créé à son arrivée pour sortir une sphère vibrante d'énergie, laquelle se débattait avec force, sous la poigne ascérée de son porteur.

Il marmonna pour lui-même "Impressionnant... quel pouvoir de persuasion... et si j'arrive à obtenir l'âme complète.... je pourrais avoir n'importe qui sous ma coupe... peut-être même.... hahahahaaaaa" Un rire sonore et sadique résonna dans les ruines.

Le démon se faufila autours du guerrier, et lui chuchota:
"Je vais ordonner à Chryss de déserrer le lien qu'elle t'a posé en attendant..."
Celui-ci se met en face du guerrier souffla, mais aucune vapeur ne vint s'échapper de sous sa capuche.

"j'ai un morceau de ton ton âme... l'Elfe porte une lame avec le second morceau. Ces deux fragments sont déjà à nous... dit-moi où se trouve le dernier et je m'arrangerais pour que Chryss cesse son lien contre toi."