Le vent du désert

Je n'y crois toujours pas d'abord je trouve la petite dans un sale état qui me demande de retrouver L'autre elfe et puis cette fois c'est lui que je croise au milieu du désert. Je vous jure ces longues oreilles sont vraiment des cas!
Maintenant le voilà qui me demande de retrouver encore une autre longue oreilles en Feralas pour lui donner une lettre. Ils sont vraiment étranges ces elfes peuvent pas se parler un peu?
Bon heureusement que lui a été un peu précis, ça doit être ici!
Pooma entre en frappant d'un pas hésitant

- Il y a quelqu'un?? Dame Kelana ??

Hahahahaha, j'ai bien de la chance moi il n'y a personne! Moi j'vais pas trop tarder ca manque de chaleur ici! Mes terres me manquent déjà!

Pooma décidée à partir au plus vite cherche où laisser la lettre pour que Kelana ne puisse la manquer.

-Parfait, j'ai trouvé comment faire: Badabim badaboum un petit tour de magie et hop la lettre flottera devant la porte et ne pourra être lue que par Dame Kelana!

Pooma riant fortement fière de sa trouvaille franchit la porte, non sans avoir pris la liberté de se préparer un petit encas et de quoi boire pour tenir sur le chemin de retour!

Une lettre pliée, de laquelle s'écoule un peu de poussière fine du désert, adressée aux soins de Dame Kelana, Refuge des Ailes d’Ysera dans le Feralas.

Cela faisait plusieurs jours que j’errais dans le Désert de Tanaris.
Le jour, je me dissimulais dans les infractuosités des collines rocheuses pour n'en sortir que la nuit. La forme d’Ombre protège du soleil, mais ce n’est que lorsque celui-ci a disparu que je me sens vraiment à l’aise.

La lune était haute dans le ciel. Pleine et ronde, elle inondait de sa lumière argentée le désert, lui donnant cette couleur blanc-argent si caractéristique.
J’étais seul. La faune locale me laissait tranquille. Il n’y avait pas grand monde au sud du désert, si près des montagnes, aussi loin de tout centre d’intérêt. Il n’y avait personne et cela me convenait parfaitement. Je ne désirais voir personne. J'appréciais le calme du désert qui apaisait le tumulte de mes pensées, m'aidant à oublier la confusion de ces derniers jours.

J’avais trouvé un étrange buisson aux épines acérées, si acérées qu’elles empalaient les petits animaux trop imprudents qui s’en approchaient. Alors que je contemplais les lieux, j’aperçu au loin une mince silhouette se déplaçant sur les dunes d’un étrange pas glissant, prenant son temps, ne se souciant ni des obstacles, ni des rares créatures errants ici et là.
Il n’y avait aucun doute sur sa destination : elle venait vers moi.

Alors qu’elle n’était plus qu’à quelques pas de moi, je pus la détailler à loisir.
Maigre, au point de paraître de décharnée, elle était couverte de lambeaux de tissus déchirés et usés par le temps. De ses mains aux ongles longs semblables à des griffes elle tenait un grand bâton surmonté d’un symbole lunaire en obsidienne.
Il me fallu un moment pour me rendre compte qu’elle était une elfe, en la contemplant, je me rendis compte à quel point nous pouvions être proches des trolls.
Je me sentais dévisagé, mais lorsque je voulus la saluer, je me rendis compte que ses orbites étaient vides, qu’ils étaient deux gouffres d’obscurité. Ce que je prenais pour des rides n’étaient qu’un réseau dense de fines cicatrices qui recouvraient la moindre parcelle de sa peau.
Une odeur sèche de poussière commençait à chatouiller mes narines.

"Alors, petit prêtre, on se lamente ?"

C’était plus un murmure qu’un son, mais il résonnait en moi, s’infiltrant dans les moindres recoins de mon être, me glaçant jusqu'au plus profond de moi.

"Prêtre de pacotille. Je devrais t'appeler larve, mais tu n'es même pas digne de cela"

Je ne vis pas le mouvement de son bâton, mais le coup me coupa le souffle et me projeta à terre. Je sentis le goût métallique du sang envahir ma bouche.

"Dire que pour toi je me suis battue, que pour toi j'ai hurlé sous les tortures, que pour toi je suis morte. Pour qu'une âme aussi misérable que la tienne puisse gâcher une vie."

Elle me prit ma gorge dans sa main et sans le moindre effort me souleva pour me tenir à bout de bras.

"Tu n'as aucune idée de ce qu'est la souffrance. Tu ne sais pas ce que vivre veux dire et pour cela tu ne peux comprendre ce que mourir signifie."

La gorge écrasée, je commençais à suffoquer, mais je voyais à présent des petits mouvements sous sa peau, comme si des choses s'y agitaient.

"Dis-moi, misérable chose, que vaut ta vie ?"

Ses orbites vides me vrillaient, plongeaient aux tréfonds de mon être, décapant couche par couche mon esprit.

"Ta vengeance ? Ha !!! Ta mère s'est sacrifiée pour les siens et tu n'as jamais utilisé sa mémoire que pour justifier ta lâcheté ! Elle voulait te prévenir parce qu'elle t'aimait, pas pour se servir de toi."

Ma vision commençait à s'obscurcir, mais je la sentais fouiller en moi, brisant toutes mes résistances.

"Flauris ? Ha !!! Jamais tu ne t'es préoccupée d'elle, j'aimais tu ne t'es posé la question de savoir si elle avait besoin de toi ! Tu ne lui as jamais rien demandé, mais tu as accepté tout ce qu'elle t'a donné. Tu crois que c'est différent ? Tu crois vraiment que tu ne lui dois rien ?
Les blessures qui la font souffrir sont celles que tu lui as infligées, pas celles que tu as bien voulu voir."

Je sentais mon esprit éclater en petites particules emportées par le vent du désert.

"Lyhane ? Ha !!! De jolis mots, mais aussi vides de sens que l'est ton cœur! Tu as compris que tu ne pouvais lui offrir ce qu'elle désirait ardemment, mais tu t'es bien gardé de la prévenir de peur de la perdre. Tu l'as utilisée, comme tous les autres, et tu penses que le remords paye pour la peine ? Tu as abusé de ses espoirs comme d'autres ont abusé de toi. Tu ne vaux pas mieux, si tu as jamais valu quelque chose."

Il ne restait rien de mon esprit, rien sauf une petite étincelle.

"Elune ? Ha !!! User de ses pouvoirs sans rien donner en échange ? Parler en son nom alors que tu ne l'as jamais écoutée ? La créature la plus insignifiante en sait plus que toi à son sujet ! Tu n'as rien fait pour elle, ni en bien, ni même en mal. Et tu espères qu'elle viendra à toi ?
Tu ne l'a jamais écoutée, à son tour d'être sourde."

La petite flamme vacilla à son tour, puis s'éteignit à son tour.

"Prendre sans donner et tu oses parler de prix ? Et bien, puisque tu es de la viande juste bonne à être gâchée, voici ta première leçon : meurs !"

La chose plia alors son bras et approcha ses lèvres des miennes.
Lorsque celles-ci se touchèrent, un froid glacial m'envahit, bientôt accompagné par le grouillement de pattes innombrables se frayant un passage. Les choses dévorèrent mes lèvres et ma langue, creusant leur passage au travers de ma chair. Je vidais une dernière fois mes poumons en crachant mon sang alors que l'essaim se nourrissait de ma gorge. Je les sentis se repaître de mes entrailles et je hurlais intérieurement alors qu'elles se délectaient de mes nerfs. Sans poumons, je cessai de respirer tandis que mon âme se perdait dans l'abîme sans fond des deux puits béants qui me contemplaient sans pitié.
Mon cœur cessa de battre et la douleur s'apaisa enfin.
Il ne resta plus alors que le silence du désert sous la lumière de la lune.

***

Je me suis réveillé dans le désert ce matin, fiévreux, la bouche sèche. Je crache des caillots de sang et mon cou douloureux est creusé par des sillons enflammés.
À mes pieds, le cadavre momifié d'une espèce de scarabée, de ceux que l'on appelle "essaim silithide".
Je me sens vide.
Un mal ou un bien ?

Æ

Un parfum agréable enivra mes narines, je reconnaissais le parfum de ma Douce et du thé que j'aimais tant.

Je sentis les lèvres de Kelana se poser sur moi... Je me sentais de nouveau en sécurité... Mes rêves se mélangeaient à la réalité. Je me blottis contre ma Douce, mais son image continuait à me hanter... Et s'il était arrivé l'irréparable?
Doucement j'ouvrais mes yeux et je découvrais ma Douce Kelana, me regardant avec son sourire si craquant.
Je m'étire doucement, sentant encore mes muscles douloureux des batailles de l'après-midi.
Je me redresse et aperçois sur la table à côté de ma tasse de thé brûlant une lettre.
Mes yeux recherchent les mots écrits... C'est bien lui, son écriture, il est vivant!

- Ma Douce, pardonne-moi d'être entrée mais je n'ai pu résister à la curiosité. Et en plus tu m'avais proposé il y a quelques temps de venir me reposer ici, en ta demeure.... Cette fois je n'ai pas résisté...

Je la trouve toujours plus belle, plus tendre. Elle me connaît elle sait que je tremble à l'idée de lire ces lignes.
Sa main serre la mienne, je me blottis contre elle, qui me serre dans ses bras et tremblante je lis la lettre.
Je dévore les mots, puis arrivées à la fin je recommence doucement pour bien comprendre le sens de tout cela. Je me sens perdue. Je me tourne vers le visage de ma Douce...

- Qu'en penses-tu? Je me sens perdue face à ces mots... Il faudrait peut-être aller le chercher? Ou lui laisser un peu de temps? Il semble déboussolé et affaibli.... Il semble pourtant ne pas souffrir... Est-ce que cette elfe a existé, a-t-il halluciné? Est-il blessé? J'ai peur, ma Douce j'ai si peur de le perdre à nouveau. Il est une partie de moi, même si lui même ne l'accepte pas, je tiens tellement à lui!

Je regarde tendrement Kelana, je me sens paniquée à l'idée de le savoir en difficulté et je sais qu'elle a plus d'expérience que moi et qu'elle saura me conseiller au mieux. Je ferme les yeux, laissant à Kelana le temps pour réfléchir et je pense à tous ces moments de joie et de rires que j'ai pu partager avec lui. Je voudrais tant lui confier ce que je ressens, ce que j'ai vécu, ce que ma Douce me révèle sur moi au quotidien... Tout cela ne peut pas disparaître, je ferai tout mon possible pour le soutenir et l'aider à vaincre cette colère, ce besoin de vengeance. Il pourra toujours compter sur moi et plus personne ne pourra nous diviser.

La main de la druidesse caressa les cheveux de Flauris avec douceur. Elle s'excusait d'être entrée...? Un petit rire émana des lèvres de Kelana.

"T'es bête... je t'ai toujours dit que tu serais la bienvenue ici mon Amour... Considère que tu es comme chez toi..."

Elle déposa ses lèvres sur la tempe de Flauris. Elle la sentait inquiète, appréhensive. Elle serra fort la main de son aimée, tandis qu'elle lisait le courrier.

"Ce que j'en pense, mon Ange... c'est que quoi que tu décide, je serai là... je te soutiendrai, je t'aiderai du mieux possible et je t'accompagnerai où tu iras.

Je sais que tu l'aimes, qu'il est ton frère à tes yeux..."

Kelana embrassa Flauris avec douceur.

"...nous irons le chercher dès que tu le souhaiteras."

Nous nous étions endormies l'une contre l'autre, nous nous sentions si bien enlacées... Kelana dormait encore avec un petit sourire dessiné sur ses lèvres. Blottie dans les bras de mon aimée, j'essayais de trouver le moyen le moins envahissant pour l'approcher.
Devais-je aller le chercher où devais-je lui faire parvenir un courrier l'avertissant de notre venue.
Avait-il besoin de temps?
Je ne savais pas quoi faire, quoi décider, cette fois je ne devais pas être trop impulsive.
Je pensais en parler aussi à Urandhal, il m'avait été de bon conseil la dernière fois, même si j'étais trop fière pour l'admettre. Kelana veut mon bonheur et je sais qu'elle me soutiendra coûte que coûte.

Sentant ma Douce s'éveiller, je me tourne vers elle pour lui caresser doucement le visage...

- Ma douce, tu es toujours si belle.
J’étais impatiente de lui exposer mon idée d'en parler à Urandhal, je lui en parle sans même lui laisser le temps de s'éveiller un peu.
Je la vois encore un peu engourdie et je me sens coupable.

- Pardon ma Douce, je ne te laisse même pas le temps de t'éveiller, mais j'ai hâte de le serrer dans mes bras!

La druidesse adressa un sourire à demi endormi à sa belle. Elle caressa la joue de Flauris, riant doucement, rougissant à son compliment.

"Ce n'est pas grave mon ange... tu peux simplement me répêter ton idée, s'il te plait ? Je voudrais comprendre pourquoi tu veux impliquer Urandhal... Je n'ai pas tout saisi..."

Elle déposa ses lèvres sur le front de Flauris, puis dans son cou, avec une grande douceur... sa présence se ferait sans doute rassurante pour la chasseresse, et c'était bien l'objectif escompté.

Frémissant à chaque baiser et essayant de me contrôler...
- Urandhal connaît aussi Andúnëdil et c'est un homme. Il saura peut-être nous dire quelque chose que toi et moi n'avons pas imaginé?
Nous sommes des passionnelles, il est réfléchi et il avait si bien compris Grand Frère la dernière fois!
Je suis certaine qu'il serait content que je puisse lui demander son avis. Je ne veux pas que Grand Frère se sente obligé ou étouffé.. Tu comprends?

Kelana haussa un sourcil perplèxe tout en caressant de nouveau la joue de la belle Flauris.

"Hum... tu sais, Urandhal n'est pas si réfléchi que ça. Il est très impulsif, parfois trop... et à l'heure actuelle, je ne sais pas s'il n'a pas plutôt besoin de repos actuellement...

Et puis... s'il ne désirait pas être retrouvé, Andùnëdil n'aurait pas envoyé ce courrier, tu ne crois pas ?"

Après avoir réfléchi un petit moment, je me lève .

-Je voudrais quand même avoir le point de vue d'un homme cela est important... Et puis au mieux nous seront d'accord au pire cela me permettra de réfléchir encore un peu. Je ne veux pas tout gâcher oh que non!
Je vais l'attendre ici même dans votre sanctuaire.
Je me sentais de plus en plus impatiente , la distance entre le sanctuaire et Tanaris était mince... Je m'installais non loin de la porte pour être certaine de voir Urandhal passer

Kelana se leva doucement, s'approchant de Flauris dans son dos. Elle passa ses mains autour de la taille de la chasseresse avec douceur, caressant son ventre dénudé par la cuirasse en écailles de dragon vert.

"Tu es ici chez toi, mon Amour.

Nous en discuterons avec Urandhal comme tu le désire... mais on peut retourner s'asseoir si tu veux, hein... cette pièce est un passage nécessaire vers la sortie... c'est la pierre angulaire du Sanctuaire. Rester dans le cadre de la porte n'est pas nécessaire..."

Lentement, la druidesse posa ses lèvres dans le cou de la chasseresse. elle la sentait tendue par l'impatience...

"Tout ira bien, j'en suis persuadée..."

Décidément, quelle tension dans les épaules de Flauris...! Elle n'avait même pas réagi aux baisers de son aimée. Un peu frustrée, Kelana prit la main de Flauris, puis s'assit sur le canapé. Elle attira Flauris, qui bascula en arrière, se retrouvant assise sur les genoux de la druidesse.

Ôtant ses gants, Kelana dénuda les épaules de Flauris légèrement, en commençant par ôter ses espauliers.

"Détends-toi..."

Et avec douceur et savoir-faire, Kelana entreprit de masser les épaules de Flauris.

Ce massage me fait du bien, mais mon corps ne réagit pas.
Je tire vers moi les mains de Kelana, d'un coup de bassin nous roulons jusqu'à me retrouver sur elle. Je lui plaque les mains au sol. Je l'embrasse doucement, en souriant tendrement...

-Ma Douce, pardonne-moi mais je veux vraiment résoudre ce problème... Mon cœur est serré de peur et rempli de joie ... Mais cela n'est que partie remise, une fois que je me sentirai bien tu vas voir ce que tu vas voir!

Je fixe les yeux de Kelana , puis je m'étends contre ma Douce lui caressant le ventre de ma main, sentant mon cœur battre rapidement. J'avais envie d'elle plus que jamais mais mon corps était figé par la peur de perdre mon frère... Je me sens confuse et perdue. Je serre ma Douce fort pour me sentir en sécurité. Je fixe la porte, Urandhal n'arrive toujours pas... Je pousse un long soupire, je déteste attendre...

Kelana adressa un sourire tendre à Flauris, déposant ses lèvres sur son front.

"Je ne voulais que t'aider à te détendre mon Amour... les muscles de tes épaules sont aussi durs que les épaules d'un golem tant tu es tendue !"

Elle ferma les yeux à la caresse de Flauris sur son ventre, frissonnant. Puis se souvenant que n'importe qui pouvait arriver ici, elle serra son ange contre elle sur ce canapé en une chaste étreinte... même si elle n'aurait pas dit non à un peu plus...

Ne voyant pas Urandhal arriver, l'impatience me ronge, je n'arrive plus à tenir en place, je préfère lui écrire un petit message:

Cher Urandhal,
Une fois de plus je voudrais te demander conseil. Tu sembles avoir bien compris Andúnëdil... Pourrais-tu me dire ce que tu penses de sa lettre?
Je ne bougerais pas de votre sanctuaire attendant une réponse de ta part, j'aimerais beaucoup avoir ton opinion sur ce que je devrais faire... Je ne veux ni l'étouffer ni le fuir, juste l'aimer.
Flauris

Je plie mon petit mot et je le coince à la porte de sa chambre.

Comme à son habitude, Urandhal rentre de ses nombreux combats, retire l'équipement de son griffon, et lui donne une demi-ration de graines et une tape sur le dos.
-"C'est bien ! Tu as maigrie, t'es de nouveau présentable."

Ensuite, le rituel de son entraînement à la grosse hache pour bien terminer la soirée, ainsi que l'astiquage de son équipement au complet. Avant de rejoindre son chêne pour s'y reposer, il devait aller manger, et avais ramené pour tout le monde des délices exotiques à base de cristaux commestibles.

Il poussa la porte, et salua la salle de sa main libre, l'autre tenant en équilibre la caisette de nourriture.
Il remarqua Flauris et Kelana, mais surtout Flauris: c'était la première fois qu'elle venait au sanctuaire, il lui sourit et lui demanda avec courtoisie si elle allait bien.

L'air de Flauris en disait long, et visiblement ses yeux semblaient presque l'agresser de questions avant même qu'elle n'ouvre la bouche.

-"Euuu... de quoi as-tu besoin ?"

Mon cœur battait vite j'allais pouvoir avoir son opinion. Il passait à peine la porte. En une fraction de seconde, je me tenais debout devant Urandhal, je lui souris avec impatience.

- Nous avons reçu des nouvelles d'Andúnëdil!! Il est vivant! Je suis si heureuse. Sa lettre est bien étrange et cette fois je ne veux pas tout gâcher. Pourrais-tu la lire et me donner ton avis sur le comportement à adopter? Tu sembles bien le comprendre et en tant qu'homme tu auras peut-être une idée de quoi faire....

Je ne lui laissais même pas le temps de réagir, je lui prenais la main et l'entraînait vers le canapé , tout en lui tendant la lettre... Je le fixais observant sérieusement son visage. Il ne me mentirait pas j'en suis certaine! Il me dirait franchement quoi faire...
Je m'adresse encore une fois à Urandhal, qui semble confus

-Tu es d'accord de lire la lettre et me donner tes impressions?

Je lui ai glissé la lettre dans la main et je me réfugie dans les bras de ma Douce espérant entendre un oui!

Il avait eu un mouvement de recul quand elle s'était jetée sur lui, lui parlant comme si sa vie allait prendre fin, et lui fourra une lettre dans la main, et se fit tirer jusque sur le canapé, tellement décontenancé que Flauris lui demande son avis à lui.

Il regarda un bref moment autours de lui avant de sentir le regard pesant de l'Elfe avide sur lui, il fronça les sourcils avant de répondre à la question qui lui étiat posée, lui réponda:

"L'avis d'un d'un homme ? Tu crois que je le comprends ? ... mais je suis incapable de me mettre à sa place, ma petite Flauris, je n'ai pas la science infuse."

Il marqua une pause, en essayant de ne pas faire durer, visé par le regard insistant de son interlocutrice.

"Je... je ne suis pas même sûr de t'avoir donné les bons conseils, je me suis peut-être trompé..."

Il chercha Ysneyd du regard, il était convaincu que lui serait de meilleurs conseils malheureusement son regard ne parvint pas à le trouver, et sous la tension, il regarda finalemenr la lettre, en constatant le sable.

"Je vais essayer, mais je ne te promet rien..."

Ses yeux parcoururent la lettre - au début diffcilement, sous tension, puis de plus en plus captivé par l'étrangeté des mots et de la manière dont le récit est raconté, son visage se stupéfie un instant, puis il fronce les sourcils.

"C'est déroutant... hum... je vais relire... "

Je le sentais perdu, mais pourquoi doutait-il de lui, il m'a toujours semblé être de bon conseil.... J'avais peur de sa réaction, voulait-il me cacher quelque chose que je n'avais compris?
J'enfouis mon visage contre Kelana et lui chuchote

Pourquoi doute-t-il autant de lui je sais que son instinct est bon!

Puis regardant Urandhal avec un sourire

-Urandhal je sais que c'est une demande insolite mais je crois en ton instinct. Je te fais confiance et je suis certaine que ce que tu me diras sera d'une aide précieuse...

Je le regarde attendant qu'il se décide à parler

"Ecoute ... mon avis n'est qu'un avis, je te l'ai toujours dit, à toi de penser s'il est bon ou non, je suis peut-être pas de bon conseils, et ..."

Urandhal s'arrêta un instant, Flauris acquiescait d'impatience, elle n'écoutait plus sa mise en garde, mais attendait avec deux oreilles avides la verdicte, Urandhal souffla et se mit à relire une seconde fois, passa sa main sur son menton, réfléchissant ardemment.

"Hum... à mon avis, il se bat avec lui-même, il a pris conscience du mal qu'il a fait par un reflet de lui-même, il s'en veut maintenant cruellement du mal qu'il a fait, et son esprit souffre,

A en juger le fait qu'il ai envoyé la lettre à Kelana plutôt qu'à toi directement, Flauris, c'est qu'il est persuadé que tu ne lui en veux, et aimerais que tu l'aide à revenir à la raison.

Je te préviens, il doit être dans un piteux état quand tu le reverra. Proche de la folie et sûrement de la décomposition - sans être mort - il faut t'y préparer à tous points de vue, il risque d'être menacant, agressif... il te faudra lui rapeller ses bons souvenirs, le ramener vers la lumière... et c'est très difficile au stade où il en est.

Rien que sa manière d'écrire... il raconte seulement... il n'apelles pas à l'aide directement mais c'est le message."

Urandhal retourne la feuille, et examine le papier attentivement, essayant de percevoir des traces, ou quoi que ce soit d'autre.

"On dirait qu'il a essayé de faire mourrir l'ombre en lui, pour revenir à la lumière, mais seul il n'y arrivera pas. Et pour répondre à sa question... je crois que c'est un bien."

Urandhal quitte son air sérieux un instant pour sourire à Flauris, et soupir.

"... mais si j'avais tors... je m'en voudrais de t'envoyer dans un piège, alors permet-moi de t'accompagner."

Regardant Urandhal droit dans les yeux, elle acquiesca à ses propos. Elle se permit de faire une rectification, néanmoins.

"Quoi qu'il arrive, Flauris n'ira pas seule... j'irai avec elle. Ta présence est néanmoins la bienvenue si Flauris la souhaite..."

Merci, je vous remercie de votre franchise à tous les deux...
Je crois vraiment qu'il a réalisé certaines choses maintenant reste à savoir s'il va les assumer...
Je dois réfléchir encore à comment le retrouver.
Tu as raison Urandhal la lettre a été adressée à Kelana mais comment pouvait-il me retrouver sinon? J'aime espérer que la lettre m'était destinée, cela me réconforte...
Il semble changé, si changé...
J'ai besoin de temps je ne veux pas commettre l'impardonnable, j'ai bien failli le perdre déjà trop de fois!
Je ne sais pas si je dois m'y rendre seule à avec vous!
Je dois trouver la bonne voie!

Je me sentais vidée par tout cela, je souriais niaisement, il semblait aller bien!
J'étais heureuse et inquiète, trouver le moyen de le trouver dans ce désert et de ne pas le perdre.... Il faut un peu de temps juste ce qu'il faut pour être certaine de chacun de mes pas!

Ma Douce, je dois encore réfléchir!
Dommage que la personne qui ait amené cette lettre soit partie sinon j'aurais pu lui donner un réponse à transmettre!

Je me replongeais dans les bras de ma Kelana, me blottissant .

Kelana caressa la chevelure de Flauris, lentement. Elle s'efforça de la rassurer, elle la serra contre elle doucement.

"Je suis à tes côtés, mon Ange... Quoi qu'il arrive.

Tu n'as qu'à rester au Sanctuaire tant que tu le voudras... ma chambre est assez grande pour nous deux, et mon lit est grand aussi...

Tu t'y plairas, j'en suis persuadée... et nous sommes tous ravis de t'accueillir en visite chez nous."