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 Lettres à une Petite Druide

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Andúnëdil
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MessageSujet: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeMer 7 Nov - 12:51

L'Auberge de la Fin des Temps.
Il s'avance vers le tapis, s'assied.
Il observe les lieux et se rappelle les lettres du Nagrand.

(* Un fantôme sur les traces d'un fantôme ... *)

Alors qu'il commande à boire, il s'étonne de vouloir prendre un porto ... puis il comprend, sourit brièvement et renonce.
Il sort de sa besace parchemins fins et matériel d'écriture.

Petite Druide,

Je crains ne jamais avoir été formé à raconter des histoires et j'ai dû vous paraître confus en racontant la mienne. Je vais donc essayer de l'écrire, peut-être comprendrez-vous mieux.

Mon nom est Ar-Andúnëdil Êlchendi, il reflète de mes origines.

Alors que notre peuple a développé sa propre culture au fil des millénaires, mon nom est Haut-Elfe. "Ar" n'a pas de sens dans une société qui n'a plus de noblesse, "Andúnëdil" est au choix une menace ou un jeu de mots douteux, quant à "Êlchendi" ... son nom est préféré parce que nombre d'elfes de la nuit ne savent plus ce qu'il signifie.

Je suis originaire de ce qui fut, il y a des milliers d'années de cela, une grande famille noble.
Vous m'avez dit que certains rêveraient d'une telle origine, mais peu de gens comprennent le prix qu'il y a à payer.
Le problème de toute noblesse est de justifier sa position. Un artisan se définit par ses créations, un marchand par ses affaires, un artiste par ses œuvres ... mais un noble ?
Un noble se définit par sa lignée. Être noble, c'est assumer son rôle dans la continuité de ses ancêtres et ce n'est qu'en excellant dans celui-ci qu'il mérite sa place dans la lignée. L'individu n'est jamais qu'un outil au service de celle-ci.
La noblesse de ma famille était liée à la guerre. Mon ancêtre, mon grand-père, était un important chef de guerre dans un monde en paix, un guerrier qui n'avait jamais connu autre chose que les escarmouches contre les tribus trolls. Il était orgueilleux, un trait répandu parmi notre peuple.

Lorsque la Guerre des Anciens éclata, il eut enfin son rôle à jouer. Il avait été élevé pour cela, il avait vécu pour ce moment. Il eût son moment de gloire ... et il échoua.
Sa défaite n'est pas due à un ennemi supérieur en nombre ou en qualité, mais à ce qu'il était. Devenu Commandant-en-Chef des forces elfes, il refusa l'aide d'alliés taurens ou nains parce qu'il méprisait ceux-ci, tout comme il refusa d'écouter ses conseillers. Dans ces moments difficiles où il tenait entre ses mains la survie de notre peuple, son orgueil failli causer notre perte.
Seul sa mort nous sauva de l'extermination par les forces de la Légion Ardente.

Traduit du haut-elfe, Êlchendi se dit de nos jours Stareye. Et Desdel Stareye avait un fils.

Celui-ci avait été éduqué ... élevé ... dans le plus strict respect de son rang, de sa lignée. Je sais ce que cela signifie, j'ai connu cela. Il était trop jeune pour se battre aux côtés de son père et ne sut que plus tard ce qui était arrivé. Mais il comprit ce que cela signifiait.
Notre âge est un don et un problème. Comment vivre des milliers d'années si la mémoire ne s'efface pas avec le temps ? Nous avons dû apprendre à gérer les conséquences de celui-ci.
Bien sûr, personne ne reprochait à mon père les actions de Desdel Stareye, mais l'image de notre lignée était irrémédiablement flétrie et notre famille était frappée de cet ostracisme discret qui marque ceux qui ont échoué.

Dès lors, mon père n'a jamais eu comme unique but de son existence que d'effacer ce souvenir infamant en retrouvant une gloire perdue. À n'importe quel prix.
Les Elfes de Sang comprennent cela mieux que nous, et pourquoi mon père ne décida pas de suivre nos cousins en exil reste une énigme. Toujours est-il que durant des milliers d'années, il a patiemment agi dans l'ombre pour que notre famille regagne sa position.
Et ce qu'il a fait reflète son amertume et son orgueil.

Il y a au sein des Elfes de la Nuit des courants contradictoires. Le plus connu est celui qui concerne l'acceptation ou non de la magie, mais il y en a d'autres. Du temps de nos Ancêtres, si la politique était réservée aux femmes, la guerre était une affaire d'hommes. Nous vivions alors une époque de gloire, de conquêtes. Après la désastreuse Guerre des Anciens, lorsqu'il s'est s'agit de trouver une nouvelle voie pour notre peuple, lorsque nous sommes devenus Elfes de la Nuit, la Grande Prêtresse Tyrande a décidé de retirer aux hommes les affaires militaires en imposant les Sentinelles.
Les femmes sont plus aptes à défendre, elles ne cherchent que rarement la conquête. Elle fut en cela aidée par Malfurion, qui canalisa les hommes vers une voie plus ... inoffensive.
Il y a un conflit larvé entre les hommes et les femmes au sein de notre peuple. Peut-être n'a-t'il aucune raison d'être, mais tant que certains le penseront, il existera. Voyez les Ailes d'Ysera ... à leur manière, elles n'ont pas échappé à cela.

Avec d'autres semblables, nostalgiques d'un pouvoir passé, mon père conspire pour le retour de ce qu'il pense être notre gloire. Et cela signifie aussi le retour des hommes au pouvoir.
Ils ont obtenu des succès et après la dernière guerre, avec son lot de victimes et le traumatisme causé par la perte de notre immortalité, ils n'ont fait que renforcer leur influence.
Ils ont participé à l'accession au pouvoir de l'Archi-Druide Fandral, qui ressemble étonnamment à mon grand-père, ils ont investi des postes-clés au Feralas et à Silithius, ils ont pris contact avec les Elfes de Sang, et lorsque Tyrande a ouvert le Temple aux hommes, ils ont infiltré les Mains d'Elune nouvellement créé. Je suis l'un des outils qui a servi à cela.
Ils ont menti, corrompu, fait pression, tué pour arriver à leur fin. Je le sais, il m'est arrivé de négocier pour cela.

Je ne doute pas que Tyrande le sache, mais vous connaissez notre peuple. Nous suivons librement qui nous désirons, et en l'absence de preuves formelles, elle ne peut se permettre une accusation publique sous risque de graves divisions internes.

Une part de moi est le reflet de cela : un elfe qui a été élevé dans un but précis, un outil au service d'une lignée.

Æ
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Tickt Okwak
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeSam 10 Nov - 18:23

En hésitant un peu, la jeune druide écrit « Pour Êlchendi » puis elle raye et recommence sa feuille en pensant qu’elle n’a sans doute pas le droit utiliser un nom lancer comme ça… qu’un jour peut-être il l’appellera Lilhoya… un jour ils seront tous deux un peu plus eux même, un peu plus entier et libre de leur passé… un jour...
Un nom qui reflète les origines… *sourit tristement* …un nom qui en délivre ça existe ?
En s’appliquant elle écrit :

Pour Andúnëdil

Je vous remercie de la confiance que vous me témoignez en me racontant votre histoire. J’ai tenté de vous dire combien les histoires sont différentes en fonction des personnes qui les raconte. Votre point de vue et votre ressentit est bien sur emprunt des émotions de vos ancêtres de leur vécu de ce qu’ils en ont transmis… Ce que vous avez écrit là n’est pas l’Histoire vrai de votre famille, c’est juste ce que vous en posséder vous. Pour moi, cela signifie deux choses :
1) celle que vous connaissez et celle là seule nous importe car c’est vous qui compter, votre conception de votre passé pour éclairer votre présent, pour bâtir votre futur…
2) si vous n’oubliez pas qu’elle n’est pas la « Vérité Absolue » mais juste votre histoire intégrée par vous avec vos moyens et les parasites de votre émotion passée, plus, celle de ceux qui vous l’ont transmise… Alors vous pourrez ne pas la rigidifie, ne pas vous y murer, ne pas la voir comme définitive, mais bien être capable de changer… pas en totalité, bien sur mais la changer tout de même.

Pardonnez ma maladresse mais c’est cela que je voulais tenter de vous faire sentir en vous interrompant pour vous dire que cette noblesse que vous décriez comme si pesante et « emprisonnante » pour d’autres était enviable.
Il me semble que toute les fois qu’un être n’est reconnu comme entité vivante unique mais ramené à n’être qu’objet de ces parents il n’a que peu de chance d’avoir « une vie » à lui…

Vous sentez bien que la noblesse n’est pas la vraie responsable de la prison que vous a offerte votre père ? J’ai le sentiment que d’autres nobles ont transmis d’autres valeurs, d’autres choix de vie... Non ? J’espère que vous me pardonnerez de faire plutôt l’hypothèse que votre père avait de vraies carences en matière d’éducation dont votre mère n’a pas eut la force de vous protéger.
Cela je ne l’écrit non pas pour insulter vos parents mais juste pour vous dire que vous avez aussi le droit d’être fier, de ce que vous êtes, noble ou pas, …
Dire je suis fils de votre père ou fils de … c’est juste dire je sort de tel moule… voilà l’un des artisans qui m’a formaté… Vous n’êtes pas une carafe, belle ou non, en cristal ou en terre cuite, figée dans une fonction de façon si passive qu’elle en est cruche !

L’enfance donne des solutions pour combler vos besoins élémentaires,
Et des frustrations pour vous permettre de connaître le désir et le rêve,
Et des limites pour que vous ne soyez pas un murlock,
Elle vous propose un moule tout fait pour suivre la ligne que vos parents pense bonne… une « histoire » familial, un « roman familial » dans lequel vous êtes sensé être l’un des personnages, avec un rôle une route inévitable, écrite.

Grandir c’est avoir acquis les réflexes permettant de combler seul nos besoins élémentaires :
manger boire dormir aimer/être aimer
Grandir c’est savoir gérer vos frustrations, conquérir des champs de satisfactions pour atteindre certains de vos rêves, supporter de ne pas les réaliser tous, et tout de suite.
Grandir c’est accepter certaines limites permettant la vie sociale, le respect des autres, le contrôle de soi, tout un ensemble de règles qui vous rendent « civilisé »
Grandir c’est, enfin, savoir que l’on n’est pas ce que les autres croient qu’on est, que l’on n’est pas ce qu’ils ont dit, on n’est pas le personnage de leur histoire, que cette histoire c’est la leur, celle qu’ils ont essayé de nous faire avaler… Ce n’est pas le scénario qu’on veut construire, ce n’est pas notre projet…
(Pourquoi les parents voudraient qu’on gobe leur histoire ? Parce que c’est la meilleure caution qu’ils peuvent avoir, prouvant qu’ils n’ont pas eut tors d’assumer celles de leurs parents. Si mon fils fait comme moi, c’est la preuve que moi, j’ai bien fait …)

Etre noble, aujourd’hui, là maintenant, avec tout les changement intervenu dans le monde … être noble ou de ligné noble, qu’est ce donc ?... pour vous ici et maintenant… Cela seul est la bonne définition, pour vous, juste pour vous. Si cela ne signifiait rien, si cela n’appartient pas à votre définition de vous même et … alors pourquoi s’en embarrasser ? Pensez vous devoir exceller dans un domaine pré établi ? Je comprends que votre « roman familial » soit essentiel pour comprendre votre père, pour peut-être lui pardonner d’être aussi … aussi lui-même !

Mais vous ? Etes vous juste un des éléments de la programmation de votre lignée ? Je ne m’interroge pas sur ce que pensait votre père, juste sur votre pensée à vous…
Savez vous aussi que parfois ce que l’on raconte du passé n’a vraiment rien à voir avec ce qui a été ?
Je vous ai demandé si vous étiez responsable, coupable des fautes de votre père, de votre grand père ? Devez vous réparer ? Croyez vous à cette destinée ? Voulez vous la faire votre et la laisser vous guider ?
N’avez-vous pas ou plus envie de choisir ? Avez-vous choisit de ne pas décider et de laisser les autres choisir et décider pour vous ?
La suite de votre récit aussi me passionne mais je vous en reparlerais, il me faut m‘arrêter pour aujourd’hui… Je dois partir d’ici bien vite excusez moi de n’avoir pas le temps de continuer.
Je vous écrirais encore,
Merci…

Lil Tikt
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Tickt Okwak
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeDim 11 Nov - 13:56

Tikt poste une lettre à l'attention d'Andùnedïl, pour faire suite à sa lettre précédente qu'elle avait du interrompre en entendant arriver des bruits de pas non loin de sa cachette.

Pardonnez mon interruption... je reprends...
... Différences femme/homme… Je ne connais pas assez l’histoire des elfes sur ce terrain là, non que je n’ai rien lu, mais parce que cela n’a pas réussit à capter ma compréhension… Je crois que j’ai trop dans la tête quelque chose comme "ce que les hommes se permettent où se croient permis", sans distinction de races et d’époques… Mais, je sais, être là parasitée par ma propre histoire…

Me permettrez vous de vous en parler un peu ?
Alors que j’étais toute jeune, j’ai fui…
Peut-être ai-je eut tors, peut-être non, j’ai pris le partit de ne jamais rien regretter. Mon présent étant construit sur mon passé, pas question de le vouloir différent, cela induirait que je ne serais plus ce que je suis, (mais je m’éloigne de mon propos)

J’ai donc fui ma famille et me suis retrouvée, enfant, seule, non éduqué, offerte à toutes les tempêtes. Je pense aujourd’hui que j’avais amassé assez d’amour pour ne pas mourir, assez reçu de désir maternel pour pouvoir aujourd’hui aimer la vie… Je n’ai donc que cela comme « bagage familial », c’est peu et c’est pourtant l’essentiel vital.

Suite à cette fuite, à cause de ma fragilité, de ma solitude, et de la saleté de certains êtres… j’ai vécu trop de violences, tant de souffrances… et peu de moment de vraie vie, au sens noble de ce mot. J’ai juste survécu.

Ce qui m’a permi de survivre c’est … une rencontre merveilleuse qui me l’a offert : Un être nommé « Liremieux », un vieux gnome qui était bibliothécaire dans le village.
C’était un peu avant l’an 2500, un soir que je cherchais une cachette. Je suis entrée dans la maison de ce gnome par une petite fenêtre ouverte. Il m’a surprise, devant mes haillons transis de froid, il n’a pas osé me chasser avant le petit jour, où je devais repartir travailler.
J’ai pu, par la suite, venir y cherche refuge à chaque fois que je pouvais m’échapper de... de là où je vivais. Il y avait chez lui des trésors extraordinaires… Sa cave était un bazar de matériaux divers parce qu’il recherchait à perfectionner son invention : des lunettes pour lire lorsque les yeux ne le pouvaient plus…
Tout le reste de sa maison était … une vaste étagère à livres.
Des nuits entières j’ai pu me blottir entre le bord de l’âtre et le rayonnage des livres de cuisine, et j’ai lu, lu, lu pour finir par m’endormir paisible au cœur de mon livre.

Liremieux était gentil, il s’excusait souvent de n’avoir pas de livre pour enfant. Il disait, parfois, que je devrais lire des livres sur les herbes médicinales plutôt que ceux que je dévorais sur l’alchimie, mais il me laissait choisir mes lectures. A chaque fois que je lui demandais de m’expliquer un mot, ou un concept, il posait son travail et prenait le temps de me répondre, de m’indiquer les autres ouvrages qui me permettraient de bien comprendre. Il avait installé une grosse encyclopédie, tout près du coin où je lisais. Il y avait aussi déposé une peau de tigre, dans laquelle il m’enveloppait, lorsqu’il s’endormait après moi…
Son accueil et la richesse de sa maison ont été ma vie, mon salut, ma vrai fuite d’une réalité mortelle…

J’ai grandit, oui un peu en apparence, beaucoup, en fait, dans ma tête, en lisant, en ne supportant mes journées de travail que parce que j’attendais impatiemment la nuit… Certains se sont étonnés parfois de voir que je n’avais pas de lit dans la maison où je vivais… Ils s’inquiétaient peut-être pour moi … Ils ignoraient que presque chaque fois que l’obscurité arrivait je courrais chez le Gnome bibliothécaire. Durant plus de 5 ans j’ai été… si ce n’est heureuse, du moins vivante, terriblement vivante et sollicité intellectuellement.
Puis, Liremieux, un jour, n’est pas rentré. Plus jamais il n’est rentré. Dans le village certains disaient que « l’ermite a fini par mourir »… Moi, j’avais perdu mon refuge… l’hivers suivant à été… rude. J’ai ... j'ai fait ...un grand feu (rire) et j’ai fui de nouveau.

J’ai passé les dix ans suivant à me cacher… ma cachette préférée était … les bibliothèques ! J’y ai passé mes jours et tant de nuit, soit en me laissant enfermer dedans le soir, soit avec la complicité du gardien des lieux à qui je proposais de faire son ménage ainsi que de dépoussiérer les livres…. J’ai lu avec avidité parce que cela me permettait d’oublier la réalité, de vivre quand même,… même si ce n’était pas « pour de vrai »…

Vous me dites parfois, Andùnedïl, que je parle avec plus de maturité que je ne devrais, mais la vie difficile, plus les lectures, cela forme un être … à … à tout sauf la superficialité…
Je sais bien que je manque de légèreté… je suis trop grave, j’espère sincèrement ne pas être triste et ennuyeuse pour autant…
J’ai lu durant ces années là tout ce que je pouvais trouver qui pouvais m’expliquer le fonctionnement des êtres… J’ai dévoré les livres de psychologies de humains, les recueils d’études sur les relations elfiques, les récits historiques aussi concernant les rapports entre les gnomes et les nains… Oui je connais la face plus guerrière des mâles, et l’appétit de construire plus féminin…
Un druide a failli m’adopter… il était fasciné par mes connaissances et ma soif d’apprendre. Il était gentil… il avait une merveilleuse bibliothèque…

Ensuite… j’ai eut encore quelques années assez difficiles mais où la mort n’a pas voulu de moi et où, une fois encore, les livres m’ont sauvés…
Récemment l’envie de vivre vraiment m’a prise, l’envie de ne pas voir la vie que dans les livres, de faire des rencontres avec de vraies personnes, de vivre de vraies relations…
J’ai rencontré certains amis à l’auberge de Thelsamar, puis à Forgefer… puis Vous, Sanis, Ceirval, Brëndek et Flauris aussi

J’évolue ne pensant plus que tous les mâles sont plus potentiellement dangereux, les femelles plus évidement victimes probables… Je sais aujourd’hui que dans toutes les races, que ce soit mâle ou femelle ils y a des bons et des monstres, et beaucoup de "juste moyen"… Je tente de goûter de la compagnies des premiers et de fuir les second, je croise sans souffrir les « moyens »… J’essaye de comprendre qui je suis, qu’est ce que cela signifie d’être une elfe, d’être « une » tout simplement… j’essaye aussi de devenir druide, d’être un bon soigneur, utilisant ce que je sais sur les êtres et les relations, sur l’alchimie… et tentant toujours d’en apprendre plus…
C’est pour cela que j’aime tant parler avec vous. Vous m’aider à comprendre tant de chose… Vous êtes tellement plus vivant qu’un livre…

Lors de notre dernière rencontre je vous ai tendu la main. C’était la première fois de ma vie que je donnais volontairement ma main à un mâle… Je voulais savoir ce que ça faisait, ce que ma peau ressentirait… Je me sentais prête, je n’avais pas peur de votre contact… enfin presque pas.
Vous avez hésité, avec une pudeur et une retenue que je n’attendais pas… mais qui fut, pour moi source de joie… je ne sais pas trop pourquoi… Peut-être parce que cela parlait du fait qu’il est important d’attendre pour chaque chose que ce soit le moment pour chacun, c’est sans doute cela une relation respectueuse…
Nous nous sommes donc séparé en ne partageant que le contact de nos yeux… Je ne connais pas l’empreinte de votre peau sur ma main… Mais, plus que jamais, je sais que vous êtes un être ne recherchant pas à prendre le pouvoir sur un autre… Avec plaisir et joie, je sais, une fois de plus, que vous n’êtes pas dangereux pour moi.

Je crois comprends qu’une partie de vous est piégée dans un réseau relationnel complexe et … dois-je le comprendre … malsain …
Je voudrais pouvoir vous dire qu’une fuite est possible si vous la recherchez… mais j’ignore si vous souhaiter fuir ou combattre… assumer ou renverser…
Vous dites être un outil…. Est-ce que je pourrais répondre que vous avez été un outil tant que vous n’en étiez pas conscient… et que vous êtes maintenant un acteur… que vous êtes maintenant capable de faire de choix et volontaire pour les assumer ?

Vous dites être un être qui a été élevé dans un but précis, un outil au service d'une lignée...
Bien…
Mais n’êtes vous pas aujourd’hui un être adulte capable de se libérer de l’emprise de votre éducation ? Avez-vous besoin d’aide pour échapper à votre lignée ?
Si oui… Oh, bien sur, je ne suis qu’une patte de sauterelles, une rien du tout par rapport à l’histoire des votres qui se met en place sur des milliers d’années… mais je n’ai que cela à vous offrir… mon amitié et mon soutien inconditionnel, alors si oui je suis à votre service.
Je hais l’emprisonnement plus que toute chose… j’aimerais tant que rien ne vous emprisonne Andùnedïl…
N'hésitez jamais à m'appelez... ou à venir me trouver... A chaque fois que je le pourrais... je ferais de mon mieux pour répondre à vos demandes.

Respecteusement amicale,
Tikt
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Andúnëdil
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeLun 12 Nov - 16:44

Il pose les lettres sur la table.
De longues lettres, riches et denses, qui prendront du temps à être comprises. intégrées ... appréciées à leur juste valeur.

Un timide sourire apparaît sur son visage.

(* Elle m'écoute ... elle me parle ... de moi ... d'elle ...
Je me cache ... mais elle sait ni me forcer ... ni me permettre d'oublier ce que j'ai appris ... *)


***

Petite Druide,

Mon père, ma lignée, est l'un des aspects qui a réagi ma vie. Il y en a d'autres, à commencer par ma mère.

Ma mère était également d'une ancienne famille, mais d'une lignée qui ayant accepté de suivre par sagesse la nouvelle voie de notre peuple, parce que comme d'autres, elle avait reconnu les dangers de notre orgueil.
Elle était prêtresse d'Élune ... Une Haute Prêtresse, proche de Tyrande.

Je me demande s'il est possible de dissocier notre peuple de Tyrande et Malfurion. Notre force et notre faiblesse.
Malfurion s'est perdu dans le Rêve d'émeraude, mais depuis des millénaires Tyrande dirige notre peuple au jour le jour, parce que pour nombre d'elfes de la nuit voient en elle est la voie de la sagesse et l'acceptent comme guide. Je ne sais quelle voie nous choisirions si elle venait à disparaître.
Parfois, j'ai l'impression que l'image de la Grande Prêtresse se fond avec celle d'Élune. Et ma mère était servante d'Élune, donc de Tyrande.

Comment et pourquoi ces deux lignées se sont jointes, je ne le sais exactement. Sur le fond, trop de choses les séparent, mais je ne doute pas un instant que mon père ait eu la volonté de dissimuler ce qu'il était pour obtenir ce qu'il désirait, et avec le recul, je soupçonne Tyrande d'avoir ... demandé ... ordonné ... certaines choses à ma mère.

Certains indices me font croire que mon père avait déjà eu une compagne et qu'une enfant est née de cette union. Je sais aussi qu'en ces temps reculés, la transformation physique que subissaient ceux de notre peuple était aux yeux de certains une abomination (en l'absence de magie, il semblerait que nous nous rapprochions à nouveau de nos ancêtres).
Je présume que la mère et l'enfant ont été assassinées, mais la destinée de notre peuple étant irréversible, il a dû se résoudre à accepter cela ce que nous sommes devenus.

Mon histoire fût, pendant un bref instant, sans histoires.
Mes parents étant trop occupés à leurs affaires, j'ai bénéficié d'une enfance dorée aux bons soins de ceux à qui je fus confié.
Ma mère m'aimait, autant que sa charge le permettait, et même elle n'a pas toujours eu le temps qu'elle aurait aimé me consacrer, elle a toujours fait de son mieux pour que je n'oublie pas ce que l'amour peut signifier.
Mais, en fin de compte, l'un comme l'autre m'ont appris ce que signifiait manipuler l'autre, que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons.
Mon père voulait faire de moi un instrument à sa cause, et la cause de ma mère était Tyrande.
Quoi que vous sembliez en penser, Petite Druide, il est difficile pour un enfant d'échapper à cela ... intact.

Probablement avec l'aide de certains appuis haut placés, ma mère réussit à convaincre mon père de me faire suivre un apprentissage au Temple.
Un honneur, si l'on est une femme. Mais lorsque l'on est l'un des rares hommes nouvellement promus, l'expérience est nettement moins agréable.
Depuis 10'000 ans le Temple est femme et s'il s'est ouvert en raison des récents évènements, il reste encore un lieu réservé, du moins dans l'esprit de celles qui officient. Bien sûr, Élune est une déesse pleine de compassion, mais ce serait une profonde erreur de confondre la déesse avec ceux qui la servent.
J'étais seul de mon genre au Temple, je n'étais guère armé pour cela et ce que j'ai enduré comme enfant n'a pas manqué de servir les desseins de mon père.
J'ai connu cette forme particulière de haine que les enfants peuvent exprimer à l'encontre d'autres enfants. Elle est aussi cruelle que celles des adultes.

Mais il y avait ma mère ... Tyrande ...Élune ...
Il y avait l'apprentissage. Il y avait la Bibliothèque.

La Bibliothèque du Temple est le plus grand recueil d'écrits de notre peuple, le plus grand conservatoire de son art.
Moi aussi je connais l'amour des livres, des portes qu'ils ouvrent sur d'autres lieux, d'autres vies, d'autres pensées. Pendant des décennies, les recoins obscurs et plus poussiéreux furent mon refuge et les anciens grimoires, voire les tablettes, furent mes compagnons, à défaut de ne trouver ni l'un, ni l'autre parmi ceux du Temple. Dans la pénombre des lieux, j'ai pu admirer et contempler ce qu'il reste de notre passé, réfléchir à ce que nous avons été et à ce que nous sommes devenus.
Je n'ai pas appris à aimer les gens, mais j'ai apprécié ce que le Temple pouvait m'offrir.

Et puis, il y avait mes excursions dans Teldrassil.
Je n'y étais pas forcément à mon aise, mon éducation était peu adaptée aux promenades dans les branches, mais il y a tant de choses à y découvrir ... y observer ... une façon comme une autre de lier ce que je lisais à ce que je pouvais voir ... toucher.

C'est là que j'ai rencontré Chercheur.
Nous avions un goût commun pour la philosophie et l'histoire, et tout comme moi, il éprouvait un désir de tranquillité loin de ceux de Darnassus.
Nous avons échanger ... des points de vue ... quelques secrets. Il était druide, il aimait la vie ... j'étais plus prudent que cela ... plus prudent et plus lâche.

Il y eut la rencontre de Flauris, une autre elfe de la Forêt.
Je crois qu'elle est mon opposé en tous points et je crois bien que je ne la comprends pas. Et pourtant, quelque chose nous unissait tous les trois. Bien que nous nous soyons perdus de vue lorsque Chercheur est parti dans le monde extérieur, le lien a subsisté.
J'en suis le premier étonné, mais elle y est pour beaucoup.

Nous étions trois, et tout comme la Bibliothèque du Temple, ils étaient mon refuge. Contres ceux du Temple et contre ma famille.

Il y de cela quelques années, suite aux évènements du Mont Hyjal, la voie d'Élune vit la création d'une nouvelle voie : les Mains d'Élune.
La Lune a de nombreux aspects et pendant longtemps seuls ceux liés à la Lumière furent ... officiellement ... révérés.
Mais la Lune a aussi sa face obscure. Les souffrances et sacrifices récents de notre peuple avaient montré que cet aspect ne devait plus être ignoré.
L'Ombre est une voie de pouvoir et de destruction, elle se doit d'être suivie avec précaution, et nombreux furent ceux à s'élever contre cela.

Parmi les jeunes aspirants, certains choisirent donc de devenir Prêtre d'Ombre, tout comme moi. Cela semblait satisfaire mon père comme ma mère, tout devait aller pour le mieux.
Mes parents donnèrent leur accord, et cette décision, en fin de compte, scella le sort de ma mère.

J'espère ne pas vous trop ennuyer, Petite Druide, avec des histoires qui ne parlent guère de moi, mais cela fait trop longtemps que je n'ai pu parler d'où je venais.
Comprenez aussi que je vous parle de ce que je sais aujourd'hui ... Il fut un temps où j'étais bien plus ignorant.

Avec mes sincères remerciements,

Æ
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Andúnëdil
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeMer 14 Nov - 11:33

La soirée avait été ... intéressante ... bien que perturbante.
Sanis avait été retrouvée, et le sang n'avait pas trop coulé.

Mais pourquoi le druide lui avait-il dit cela ?
Probablement qu'il aurait dû s'en réjouir, mais cela le rendait mal à l'aise. Rien dans ce qu'il avait fait jusqu'à présent ne méritait qu'on lui donne sa confiance.

Il reprend les lettres de la Petite Druide, les relit, et se rappelle de ce qu'il a lui-même écrit.
Il ne peut s'empêcher d'être insatisfait.

Petite Druide,

Je me rends compte que mon écrit précédent était fort impersonnel.
J'aurais dû vous parler de ma mère, mais cela me reste difficile.

Que reste-t'il d'elle dans ma mémoire ? L'elfe rayonnante qui me consacrait un moment lorsqu'elle revenait du temple, le cadavre ambulant qu'elle a été lorsqu'elle agonisait ou l'esprit qui vint me rendre visite une dernière fois avant de quitter ce monde ?

Comprenez que tout ce que je vous écris n'est que le reflet de ce que je suis, ou ne suis pas, aujourd'hui. Il y a bien des choses que je n'ai compris que fort tard, et mon point de vue est celui de quelqu'un qui a pris autant de recul que de distance.

La mort de ma mère est une rupture dans mon histoire.

J'ai vu ma mère mourir à petit feu, je l'ai vue dépérir, j'ai vu son corps se recroqueviller, pourrir. Cela fût long et cela fût douloureux.
Pendant toute son agonie, jamais elle n'a cessé d'avoir une étincelle au fond des yeux ... Elle était Haute Prêtresse et elle croyait en sa charge.
Je sais qu'elle a tout fait pour me transmettre celle-ci, mais je n'ai jamais vraiment accepté qu'Élune, déesse de compassion et de guérison, admette une telle chose, alors même que ma mère acceptait son sort.

Élune ... ou Tyrande ?

Bien que jeune adulte, je n'étais qu'un enfant pleurant la mort de sa mère lorsque l'esprit de celle-ci m'apparu. Un véritable esprit, comme ceux que nous apprenons à connaître dès nos premiers pas en Sombrerivage.
Je n'ai pas peur des esprits ... je n'ai plus peur ... ni d'eux, ni des morts-vivant ... je les connais depuis trop longtemps.

Cette nuit-là, elle me parla, elle me raconta ce qu'elle savait et elle me révéla le pourquoi de sa mort.
Son service auprès de Tyrande, les soupçons de cette dernière au sujet de mon père et des siens, la surveillance que ma mère exerça des années durant sur eux, la connaissance qu'elle a acquise des agissements de mon père, le rôle de ce dernier dans la montée en pouvoir de l'actuel Archidruide ou encore de la patiente infiltration du Temple au travers des porteurs d'Ombre. Elle m'a révélé bien des aspects que je ne voulais ou pouvais voir.
Et elle m'a révélé les causes de sa mort, ce poison gangrené que mon père lui a patiemment inoculé par infimes doses des années durant.

Oui, mon père est le meurtrier de ma mère.

Et cette nuit-là, j'ai voulu tuer mon père.
L'entreprise était forcément vouée à l'échec, mais la haine était trop forte.
Il a fallu toute la patience de Chercheur pour me convaincre de la futilité de mon acte. Il n'a pas cherché à me faire renoncer, cela était impossible, mais il m'a recommandé la patience, il m'a demandé de prendre le temps de grandir en forces pour mener à bien mon projet.
Je crois qu'il était triste, mais j'étais trop empli de rage pour accepter autre chose.

Cette nuit, j'ai enfoui au plus profond de mon esprit une partie de moi. Je l'ai cachée, enterrée, J'ai essayé de l'oublier.
Je suis devenu une entité n'ayant plus qu'un seul but : tuer mon père et venger ma mère.

Dès cet instant, tout ce que j'ai fait n'a eu pour but que d'acquérir les moyens nécessaires à ma vengeance.
Pour y arriver, j'ai accepté de devenir l'instrument de mon père pour mieux connaître ses plans. Je l'ai aidé à prendre le contrôle des Mains d'Élune, à placer ces gens à des postes-clés ici et là, j'ai trahi la confiance de Chercheur en vendant ce qu'il savait des Ailes d'Ysera, j'ai fait souffrir Flauris en la forçant à suivre une voie qu'elle ne désirait pas, j'ai menti ou fait semblant dans le but d'obtenir les ressources nécessaires à mon projet.
Dans le but d'obtenir les outils nécessaires, je suis devenu ce que mon père voulait que je sois.

Et pendant ce temps, une partie de moi agonisait à son tour. Presque morte, mais pas tout à fait morte ...

Le plan semblait se dérouler sans accros ... mais on ne peut jamais prévoir ce qui nous attends sur le chemin, n'est-ce pas ?
J'ai appris cela ... aussi.

Respectueusement,

Æ
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeLun 19 Nov - 12:56

Lilhoya Talvethren sort son carnet de note… submergé par le quotidien…cela fait plusieurs jours qu’elle n’a rien écrit… Trop compliqué de faire le tri de tout ce qui lui traversent la tête… seul l’écrit l’aidera elle le sait…
Que faire ? Elle note :

Andùnëdil m’a fait comprendre hier que fuir ne permettra pas de grandir et d’assumer la charge d’un druide, un vrai, un comme ceux que je rêve de devenir …
Il faudrait donc que j’arrête de fuir …
Mais comment faire pour ne plus fuir … sans retourner en prison ?
Andùnëdil pense que je pourrais demander à ce que mon procès soit rejugé par un tribunal Elfique, que je n’aurais pas du être obligé de subir cette justice des hommes qui m’a si lourdement condamnée… mais un nouveau procès… quelle horreur, cela veut dire reparler de tout cela… et prendre le risque de retourner en prison …
Maintenant que j’ai un peu de recul … j’ai le sentiment que mes quatre ans déjà effectués plus mes années de solitude et de fuite c’est un prix bien assez lourd pour ce que j’ai fait…
Andùnëdil est mon ami, je vais lui dire la vérité il saura ce que je dois faire, je lui fais confiance… Il a l’air de penser qu’une vie sans fuir toujours me serait possible… Cela me fais tant rêver… je ne veux plus fuir.
Lilhoya écrit puis poste la lettre suivant :

Lettre pour vous Andùnëdil :
Je décide de tout vous dire, j’espère que vous me direz franchement et sans retenu ce que je dois faire d’après vous :

Voilà, il y a 23 ans j’ai tué cinq personnes…
Les Brasse-soupe, les aubergistes qui m’avaient tenu en esclaves durant sept ans
Magroh, l’homme qui m’avait conduit chez eux, qui m’a aussi, brûler pour tatouer sa marque sur moi comme si j’étais juste un objet, ce salaud qui n’a pas prit le temps de dessouler ni pour m’agresser, ni pour mourir…
Darian Delin, un prêtre qui dormait dans l’auberge de Pennelune que j’ai brûlée.
Et puis Corbett Dean, un tenancier de maison close se faisant passer pour quelqu’un d’honnête avec une charge de magistrat à Hurlevent…

Oui j’ai tuée ces hommes, mais, ils étaient, eux, les agresseurs, ils m’ont violenté sans aucun respect pour ma fragilité, pour ma jeunesse, …
Seul le prêtre peut-être ne méritait pas de mourir… Je n’ai pas voulu sa mort… Il ont dis que c’était lui le violeur, je ne comprend pas pourquoi il ont dis que c’était lui … Ce pauvre Darian Deline n’était qu’un couard alcoolique, un simple client de l’auberge… Bien sur il n’est pas venu lorsque j’ai hurlé … mais sans doute qu’il était trop saoul…

Je voulais juste tuer le Magroh, ce monstre qui m’a conduit dans cette auberge où j’ai souffert tant d’année, et puis l’autre ce Corbett Dean, soit disant haut magistrat qui m’a acheté à Magroh, qui m’a prise avec une sauvagerie répugnante, ce puant d’alcool qui voulait m’emmener dans sa maison de filles…
Le juge, ce Genig Lame-en- pierre, je ne sais pas s’il est toujours à la haute cour… J’ai tellement peur de lui... Il … je sais qu’il ne voulait pas m’écouter, il ne voulait pas comprendre … Etait-il aveuglé par la colère que j’ai tué un de ces semblables ? Où bien, ce que je pense aujourd’hui, par l’horreur des activités secrètes de son « cher collègue » Dean ?

J’ai brûlé l’auberge avec tout ce monde dedans, … Ils m’ont condamné à 50 ans de prison, c’est trop je n’y survivrais pas, je suffoque en prison, j’ai besoin des grands espaces…

J’ai réussi à me cacher durant les 14 ans qui ont suivis l'incendie, puis ils m’ont arrêtés, jugés, enfermés. J’ai fait quatre ans de prison avant de profiter d’une mutinerie et d’une chance incroyable pour pouvoir m’évader…

Depuis 5 ans je suis de nouveau en fuite…
Je me fais appeler Tikt Okwak,
Je sais qu’un prêtre enquête sur moi à Forgefer et à Hurlevent…
J’ai dis maladroitement devant une elfe inconnue que Gaerolas Talvethren était mon oncle …
Elle venait de l’achever…
J’ai peur.

J’ai aussi rencontré un groupe d’amis se retrouvant sous le nom de « Crépuscule », dont Dame Ascamarel que vous m’aviez recommandé, dois-je me fier à eux ? Est-ce que je peux leur dire la vérité ?

Le fait de n’être plus seule me donne de l’espoir… Je voudrais tant devenir druide, juste une druide qui aime la vie, qui aime soigner et protéger… J’en ai tellement assez de fuir de toujours me cacher … S’il vous plais, dites moi, à votre avis, si j’ai une chance de trouver dans mon avenir autre chose que fuite ou prison.

Lilhoya, votre amie fragile.
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeMar 20 Nov - 15:15

Hurlevent ...
Cela fait si longtemps qu'il n'a plus pris le temps d'apprécier le Parc de l'École de Magie, ni sa Place du Marché.
Le souvenir des lieux en était devenu brumeux. Une époque bien plus simple. Pas meilleure, mais plus simple.

Ainsi Petite Druide avait confiance en Korto.
Une bonne chose ... probablement l'humain le plus apte à lui venir en aide pour un problème ... humain ... et il avait la bonne approche pour cela.

Petite Druide,

Je ne suis pas sûr de comprendre votre problème, mais je comprends votre désir d'aller de tourner la page.

Tuer pour moi est une activité comme une autre.
J'ai été formé pour cela, et même si l'enseignement que j'ai reçu impliquait l'étude de la Morale, cette dernière n'a jamais été un obstacle à mes yeux.
Si je n'aime pas forcément tuer, c'est avant tout parce que c'est un gaspillage de ressources, ou pire, une faute de goût.

Lorsque je suis arrivé à Hurlevent, j'ai rencontré une bande conspirateurs qui m'ont demandé de tuer un noble gênant. Je l'ai fait sans état de conscience, et sans aucune difficulté. Vous seriez étonnée du nombre d'assassins que vous rencontrez tous les jours en vous promenant à Hurlevent.
De même, lorsque différentes gens m'ont demandé d'aller à l'encontre des décisions des autorités de la ville, je n'ai eu aucun problème pour le faire. En fait, bien qu'indirectement, j'ai même été félicité pour cela.

Je vous parlais du droit coutumier.
Savez-vous que je serais en droit de mettre à mort n'importe quel humain portant la main sur moi ? Une très ancienne coutume elfe liée à mon rang, qui n'a jamais été abrogée, et que le droit humain se doit de respecter lorsqu'il traite avec des elfes.

La justice, et surtout celle des humains, est avant tout un rapport de forces. Votre affaire est liée au fait qu'en un temps, vous n'étiez rien. Cela n'est plus le cas.
Vous êtes une Elfe, vous êtes une Druide du Cercle Cénarien, et vous avez des amis. Certains puissants, d'autres riches, et nombreux sont ceux qui ont rendus des services ici et là et qui peuvent demander à leur tour la pareille.
Vous désirez mettre un terme à cette période de votre vie par les voies légales, je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur moyen, mais je respecte votre décision et vous apporterait toute mon aide.

Mais vous êtes druide ... habitée par les esprits animaux.
Aucun animal ne commet d'acte barbare.
Vous êtes trop figée sur ce mot, et le fait que des humains vous aient traité d'animal démontre juste leur méconnaissance habituelle sur ce sujet. Cessez d'avoir peur de l'animal qui est en vous, c'est inutile et ne peut que vous perdre. Vous êtes habitée par lui, il vous faut trouver l'Équilibre.
Mais je présume que Kirrayo ou Kelana vous parleront mieux de cela.

La vraie question est : "êtes-vous un monstre ?"

Nous le sommes tous, bien que certains le sont plus que d'autres parce que c'est dans leur nature.
N'importe qui peut devenir un monstre, lorsque les circonstances le favorisent.
Ce qui différencie la plupart des gens d'un monstre, c'est que ce dernier ne pose pas de questions sur ce qu'il est. Il se contente d'être, et parfois même d'apprécier cet état. Croyez-moi, je connais fort bien cette différence.
Un monstre ne connaît pas de remords, sinon il cesse d'être un monstre pour redevenir quelqu'un qui a commis quelque chose de monstrueux.
Ce n'est pas la même chose.

Vous pouvez considérer qu'un jour vous avez commis quelque chose de monstrueux ... je crois que c'est à vous de décider cela ... et il se peut qu'un jour vous commettiez d'autres actes monstrueux.
Vous n'y pouvez rien ... comme la tristesse, la souffrance ou la joie, cela fait partie de la Vie ... un risque que nous acceptons en permanence de courir si nous voulons vivre.
La seule chose que vous puissiez espérer, c'est d'en être conscient et de vous battre contre cela. Ce faisant, vous n'êtes plus un monstre, juste quelqu'un qui essaie de trouver une meilleure voie.

Amicalement,

Æ


Il repose sa plume, relit sa missive ... incertain ... finit par plier la lettre dans son enveloppe.
Son esprit doute encore un moment, mais il finit par accepter qu'il ne peut faire plus.

Il revient aux pensées qui l'ont tracassé toute la soirée.

(* Flauris ... Tu m'inquiètes ...
Je sais que je t'ai fait mal ... très mal ... je peine à savoir ce que je peux y faire ... mais quelque chose en toi est en train de grandir et je ne suis pas sûr de l'apprécier. *)
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeMar 27 Nov - 13:47

Il contemple une nouvelle fois l'objet sorti de sa poche, le fait tourner dans sa main, caresse du bout du doigt le symbole gravé

"Protéger et Servir"

Peut-être, mais protéger quoi ... qui ?
Il n'était pas compétent à cela. Tuer, oui, mais protéger ... Non, décidément, il n'avait aucun talent pour cela.
En revanche, quand il s'agissait de blesser ...
Tous ses talents, toutes ses compétences se résumaient à cela ... Blesser, tuer.
Avec un manque évident de classe, qui plus est.

"Mais tu aimes tricher, n'est-ce pas ?"

Il était trop tard pour se poser cette question.
Ce qui est fait est fait et nous sommes ce que nous sommes.
Il aurait pu attendre ... ou peut-être ne le pouvait-il pas.
Quoiqu'il en soit, quelle que soit la raison, il n'avait pas tenu sa promesse. Un travers qu'il ne cessait de répéter.
Chacun doit rester libre de ses choix, sinon tout cela n'a aucun sens.

(* Il hausse les épaules *)
Il n'est jamais bon d'aller à l'encontre de ce que l'on est.


Il pose son regard sur le passage.
L'endroit existait et semblait approprié. Il en avait déjà eu un aperçu.
Il ne risquait rien là-bas, sauf peut-être sa vie. Un moindre mal.
Et il y trouverait peut-être de quoi occuper ses talents.

"Quoi que soit ce qui marche dans ténèbres, il marche seul."

La phrase revenait une fois de plus tourner dans son esprit.
Flauris lui dirait surement qu'il fuit une fois de plus, mais il faut parfois admettre que l'on trouve ce que l'on cherche.
Les mêmes obstacles ... pas les mêmes leçons.

Le chemin ne nous change pas forcément, il peut aussi nous révéler.
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeMar 27 Nov - 22:55

une gnome du nom de Margott entre en courant dans le sanctuaire ... elle appelle y'a quelqu'un c'est un courrier, pour Dame Flauris...
impatiente de repartir et n'entendant personne venir
elle dépose la papier sur la table au mileiu de l'entrée... et ressort en courant...

dans ce courier on peut lire une écriture précipité qui dit : ...
Dame Flauris,
Je sais qu'en ce moment vous ne fréquentez pas beaucoup Andùnêdil mais j'ai un message à lui transmettre et je ne sais comment lui faire parvenir... dites lui, dites lui, s'il vous plais, simplement, que Lilhoya a vraiment besoin de lui... il comprendra...
Merci
Tikt
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeMer 28 Nov - 12:04

Tikt saute de son tigre,haletante, elle entre en courant dans le sanctuaire. Elle est sale, zébrée de traces de griffes sommairement cicatrisées, sa robe est déchirée, maculée de taches de sang. Tikt n’a pas cette fois son poignard à la ceinture, ses doigts sont entourés de bandages.
Elle avance vers le centre de la grande pièce, elle tremble d’épuisement. Elle tient dans sa main une feuille de papier ouverte toute propre et lisse contrastant avec l’état de l’elfe…
Tikt s’assoie sur le sol, respirant avec difficultés, comme une enfant devant affronter une punition méritée… Elle attend. C’est presque le crépuscule, elle sait qu’ils vont venir, les uns pour se coucher, les autres déjà pour déjà repartir… vivre.
Tikt regarde avec tendresse ce lieu qui l’a déjà protégée autrefois… Elle est restée longtemps déjà assise ici, à lire, lire tout les livres de l’immense et riche bibliothèque… Lire Chercheur, qui l’a tant fait rêver, lire et rêver…
Aujourd’hui c’est différent elle ne vient plus chercher un refuge, elle ne vient plus chercher du rêve, elle vient appeler à vivre, à vivre ce qui la porte elle, à appeler à la vie ce qui l’anime lui … Calmée par la quiétude du lieu, Tikt s’endort sur le sol laissant offerte au regard la lettre qu’elle tenait à la main.

Mon ami…

Je suis venu ici parce que je ne sais pas où vous cherchez, j’ai été dans les grottes du temps, mais c’est si grand…. Je ne savais pas où aller, alors je suis venu dans le sanctuaire des Ailes espérant que quelqu’un ici saura vous faire parvenir ce courrier.

Je vous supplie de me pardonner
Je vous en prie même si je vous ai tellement blessé, s’il vous plais, s’il vous plais lisez ma lettre jusqu’au bout… Je vous en prie pardonnez moi.
Je n’ai pas compris, je suis jeune, je vous l’avais bien dis que j’étais une gamine, pourquoi vous ne vouliez pas me croire ! Vous voyez bien maintenant que je me comporte comme une gosse sans réfléchir, sans comprendre… Oh excusez moi, vous m’avez parlez, et je n’ai rien entendu, que vos mots, et rien du poids qu’ils portaient…

Je n’avais pas d’ami avant, les gens comme vous je ne savais pas que ça existait… Je ne pouvais pas savoir que c’est comme ça que ça parlait … S’il vous plait essayez de me comprendre…
Lorsque vous m’avez dis que compte tenu de mon avenir incertain vous aviez choisit de protéger quelqu’un d’autre … J’ai cru … j’ai cru que vous m’aviez tuer… Que dans votre cœur j’étais déjà retourné dans la prison,… J’étais déjà morte, inexistante à peine un souvenir … J’ai eut le réflexe de devenir bête, non pas un réflexe, un instinct plutôt… Une forme de vie qui réfléchit moins qui agit pour ne pas crever… J’ai pu continuer à avancer à courir pour que le vent sèche mes larmes, à me concentrer sur le seul point important, continuer à respirer…

Je vous demande pardon d’avoir vécu cela je suis une idiote, je n’ai rien entendu de votre vrai message… C’est très petit de ma part d’avoir imaginer que vous, mon ami, vous étiez aussi puéril et superficiel, pardon de n’avoir pas compris immédiatement que quelque chose était au delà de vos mots…
A ma décharge je dirais que j’avais toute mon amitié pour vous qui me disait de me calmer, qui m’appelait à me mettre à votre place… à… mais j’étais trop agitée, je ne pouvais qu’avancer à vos cotés, sans rien reproché, mais sans pouvoir non plus réfléchir.
J’ai aimé notre longue marche dans la neige, et puis toucher votre chemise lorsque vous me l’avez offerte pour me réchauffer à Forgefer… Je n’avais pas froid, j’avais peur, peur de ce désir de mourir toute à fait puisque je n’existais plus pour vous…
Avant de vous la rendre j’ai aspiré un peu de l’odeur de votre corps, j’avais envie de m’y blottir, pardon de n’avoir pas su vous le dire.

Je ne vous ai pas regardé assez Andùnëdil… Je n’avais pas vu que votre sensibilité était tellement revenue… J’ai vu la vie renaître chez vous, avec le désir qui pointe, l’envie, les différentes projections. J’ai vu même apparaître un moteur, une raison, un choix,
J’ai observée avec passion l’éveil de l’elfe ami… Mais j’ai été aveuglée par ma propre émotion, par mon plaisir de vous rencontrer, par mon amitié pour vous et par mon désir de protéger votre vie naissante… je n’ai pas vu que votre cœur avait aussi retrouvé une place dans votre intérieur…
Pardon de n’avoir pas compris que vous saviez aimer, pardon de n’avoir penser votre amitié qu’intellectuelle. Je ne savais pas. Il y a si longtemps pour moi, que je n’ai pas imaginer que d’autres pourraient m’aimer…
S’il vous plais ne m’en voulez plus… Ne me punissez pas de cet air triste que vous aviez hier… Je ne savais pas que vous m’aimiez si fort…
Après votre départ, hier au soir je suis partie en forêt… J’ai vite compris que quelque soit la beauté de l’arbre que j’avais choisi je ne pourrais pas y dormir …
Alors je suis allez à Strangleronces, j’ai … J’ai défoulé ma peine, ma rage, toute ma vie qui hurlait de désir, j’ai combattu … avec juste mes griffes… Je ne sais pas s’il reste un fauve dans la province qui ne porte pas au moins une trace de ma furie, les autres sont tous morts…
Quel gachis, je ne suis qu’une gamine, je n’ai rien compris…

C’est lorsque je n’ai plus trouvé d’adversaire que je me suis assise, épuisée, et c’est là seulement que j’ai su… Vous étiez mon ami, mon ami du fond du cœur et je ne l’avais pas vu. …J’ai soigné vite fait ce que j’ai pu et j’ai couru ici, pleurant une nouvelle fois mais sans chargrin, juste honteuse et terrifiée à l’idée de vous avoir rejetée alors que vous m’offriez tant, Je m’en veux tellement, dites moi que vous me pardonnez, je ne savais pas, je n’ai pas su entendre, c’est si nouveau pour moi …

Je n’ai pas compris que, l’idée que je ne cessais d’évoquer avec vous, de ma possible disparition en prison, de mon désir de mort si cela arrivait… Je n’ai pas compris que votre cœur à vous en était aussi effrayé que le mien. Je n’ai pas compris que le vide vous était insupportable, …Je n’ai pas compris votre réflexe de vous jeter au plus vite sur une autre gamine,… J’ai cru que vous m’abandonniez, je n’ai pas vu que vous me criiez votre manque ingérable…
Votre cœur est si neuf, et déjà je lui fais du mal. Si vous saviez comme je m’en veux, une amie n’aurait pas dû faire ça. J’aurais dû savoir que vous étiez vraiment mon ami, que vous seriez glacé, gelé, idiot même… incapable de me dire « Tikt, reste, vit, j’ai besoin de toi » … Tout comme j’étais incapable de vous dire de me prendre dans vos bras et de me protéger toujours, toujours… Je n’ai pas compris que la draeneï était un cri de survit de votre part, un aveux de votre détresse… pardonnez moi d’avoir juste entendu l’idée de mon remplacement et non celui de votre manque… c’est puéril de n’entendre les choses que de soit…
Je ne savais pas qu’un elfe qui souffre parle comme ça…
Vous m’avez beaucoup appris sur votre pensée, mais si peu sur votre cœur…
S’il vous plais, je vous promet d’être plus attentive, je réfléchirais quoi que vous disiez,
S’il vous plais, j’ai tant à apprendre encore…
J’ai envoyé Margott ici pour qu’elle vous prévienne, je ne sais pas où vous êtes… je voudrais tellement pouvoir apporter un peu de chaleur, un peu de mon amitié dans votre cœur que j’ai si bêtement oublié hier…
Si vous n’êtes plus faché, si vous voulez toujours bien de mon amitié, Venez je vous attends dans le sanctuaire des Ailes d’Ysera, Kelana ne m’en voudra pas d’y rester un peu… Ici je suis en sécurité, j’attendrais…
Lilhoya
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeMer 28 Nov - 12:22

De passage dans la salle commune après son retour de Shattrath, Kelana croisa Tikt, étendue sur le sol. Elle plissa les yeux... des griffures, ses vêtements dans un état déplorable...

Elle s'approcha, lentement. Elle incanta une récupération, effaçant rapidement les quelques cicatrices de la druidesse endormie. Avec douceur, s'efforçant de ne pas la réveiller, elle la prit dans ses bras et la souleva pour la déposer dans un fauteuil. Elle dénoua sa cape, la déposa sur son invitée pour qu'elle n'ait pas froid. Puis elle vint s'asseoir dans le fauteuil face à elle, afin de la veiller.
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeJeu 29 Nov - 17:55

Ainsi, ce n'est pas le bon endroit.
Certes, le lieu est intéressant, agréablement vide de gens, mais il cherche quelque chose de particulier. À regret, il emprunte l'une des voies de sortie et se mélange à la foule pour pénétrer dans la cité.

Par habitude, il vérifie sa boîte aux lettres.
Flauris qui lui renvoie des affaires, logique si on considère qu'elle n'était pas la bonne destinataire.
Une autre lettre de ... oui ... et toujours cette hésitation à y répondre ... toujours le même sentiment d'inachevé, d'impuissance.
Et ... une lettre de la Petite Druide ?

Il la contemple, la met dans sa poche, la ressort.
Après une longue hésitation, il prend le chemin de la Forêt, jusqu'en haut de la cascade. La vue de la forêt qui s'étend au lointain tend à l'apaiser ... un peu.

Avec d'infinies précautions, peut-être pour gagner du temps, il ouvre la lettre, la lit, pâlit.
Les lèvres serrées, il la relit ... Il sent le vide grandir en lui, le monde se brouiller à ses yeux.

(* Je ... n'ai ... pas voulu ... cela *)

Elle l'avait prévenu qu'il pensait mal, qu'il voyait les choses de travers.

(* Et pourtant tu l'as fait ... *)

Il fixe le paysage qui s'étend à ses pieds sans vraiment le voir.
Trouver la paix ... trouver la paix tout en existant ... il ne savait toujours pas comment s'y prendre.

Essayer de trouver une vérité.

***

Aux bons soins des Ailes d'Ysera, Feralas

Chère Petite Druide,

Je m'excuse sincèrement du tort et de la peine que je vous cause.
Vous étiez la dernière personne que je désirais blesser, mais il semblerait qu'il soit dans ma nature de causer le mal, d'autres vous l'expliqueront mieux que je ne pourrais le faire.

J'ai essayé de vous voler ce qui vous est le plus cher, alors que vous aviez confiance en moi, alors que je vous avais promis de respecter cela. J'ai trahi cette parole, comme j'en ai trahi d'autres. J'ai gagné votre confiance et je l'ai utilisé contre vous.

Lorsque les vôtres m'ont annoncé votre décision, je vous en ai voulu. C'est injuste de ma part, égoïste, je le sais.
Patiemment, vous m'avez montré, vous avez essayé de me faire comprendre, avec beaucoup de délicatesse et de gentillesse. Vous avez même accepté de vous exposer. Vous étiez la preuve de l'existence de ... quelque chose ... qui valait la peine. Je n'avais aucun droit d'exiger plus.
Vous chérissez votre liberté, et ceux qui vous aiment savent respecter cela. Je ne l'ai pas fait. À ma façon, détournée comme il se doit, j'ai essayé de vous voler cela.

Ma place en ce monde n'a guère de sens, ni au regard de mes aptitudes, ni au regard de ce que j'ai réalisé, ni même de ce que je suis.
Incapable de trouver une réponse à mes questions, j'ai recherché ma voie à travers vous, oubliant ainsi que vous aviez votre propre destinée.
S'il me faut trouver ma voie, je dois la trouver en mon nom, pas à vos dépends.

Vous avez toujours mieux compris que je ne l'ose le faire.

J'ignore où est ma place, probablement pas ici. Je me faufile doucement dans les interstices de ce monde tel un rat dans les murs. L'image convient. J'y trouverais peut-être ce que je cherche.
Je garde un peu de vous en moi. Pas ce que j'ai tenté de vous voler, mais le souvenir de ce que nous avons échangé.

Je n'ai pas à vous pardonner, il n'y a rien à pardonner. Pas à vous ... surement pas à vous.
Vous êtes un éclat de lumière précieux en ce monde qui se doit d'être protégé.
Je ne veux pas mettre cela en danger.

Æ
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Tickt Okwak
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeJeu 29 Nov - 21:05

*Tikt remercie Kelana d’avoir si bien prit soin d’elle durant la longue attente de nouvelles d’Andùnëdil.
La lettre venait d’arrivée, elle devait la lire, savoir s’il viendrait… Elle salua rapidement les membres des Ailes présents puis avec un sourire d’excuse pour Kelana elle gagna la forêt sans ménager son tigre. Elle lit avec ses yeux, elle lit avec son cœur… elle relit avec le plus possible de recul et de réflexion…
Puis dans un affaissement d’épaules elle rédige une note pour Dame Kelana. avec l'idée de la poster dans la soirée, elle remonte sur son tigre dont elle vient enfin de trouve le nom... gardant la lettre dans sa poche

*****************************
(la lettre dis ceci :
Pardonnez moi de ne plus savoir où j’en suis, pardonnez moi de ne plus trop savoir qui je suis ni d’où je parle. Je pense qu’il faudrait que je cause à quelqu’un qui pourrait m’expliquer, Dame Muhra aurait pu le faire si elle avait voulu de ce rôle, mais elle ne l’a pas choisit…
Je pars trouver Kirrayo, il saura peut-être me permettre de comprendre.

Pardonnez ma fuite. Une nouvelle fois, je n’ai plus de refuge, moi qui ai, avec tant de naïveté cru que l’amitié était le seul refuge valable. Il dit que « d’autres » pourrons m’expliquer mais il ne dis pas qui, alors je pars cherchez qui …. Qui m’aidera comprendre sa lettre. … Moi je ne me glisserais pas dans les failles du monde, celles de mon intérieur sont si vastes que je pense qu’on pourrait y entrer à plusieurs…
Je ne comprends rien de ce qui est des rapport entre les êtres. Je croyais que ce que l’on offrait ne pouvait pas être volé… Je croyais qu’entre amis les cadeaux étaient possibles
Je croyais qu’être seule était difficile et je comprends qu’avoir des amis, aimer des gens c’est bien pire encore parce que cela signifie risquer de les perdre. Je ne sais rien de mon avenir et malgré les incertitudes j’aimais chaque jour conquérir un peu d’existence, si ce n’est pas dans le lien à ceux qu’on aime ça sert à quoi ?
Je ne sais rien de ma place, espérant juste en avoir une, mais je pensais lutter, vivre chaque instant ne jamais renoncer… mais je crois que je suis bien jeune pour croire certaines choses…
Si vous voyez Flauris prochainement dites-lui de prévenir Andùnëdil que je vais bien et que je le remercie pour ce qu’il m’a appris, y compris lorsque ce fut … plus … difficile. Qu’elle lui dise que je lui souhaite de trouver ce qu’il cherche, si un jour dans l’avenir il aspire à vivre... il pourra toujours trouver mon sourire et mon amitié, … qu’il sache juste que ce n’est pas grave si je n’y comprends rien, je crois en lui et je lui fais confiance, sur ces vraies intentions, qu'il me fasse confiance sur mes capacités à me protéger de ce qu'il ne peut pas forcément contrôler. Je sais qu’il fait ce qu’il pense devoir faire.
Respectueusement
Tikt)

********************************
Dans la soirée Tikt est allongée sur la grosse branche d'un arbre, le long de la cascade bordant les flanc ouest de Hurlevent, l'elfe rêve en griffonnant quelques notes dsur son cahier, elle relis sa lettre pour Dame Kelana puis amusée la chiffonne et le jete au fond de son sac.
Elle sort une nouvelle feuille sur laqsuelle elle griffonne :

Dame Kelana,
Je vous remercie vraiment d'avoir si bien pris soin de moi pendant cette longue attente, je vais revenir vous voir et tout vous raconter, j'ai trouvé quelqu'un de formidable pour m'expliquer la lettre d'Andùnëdil...
Ne vous faites pas de soucis pour moi, il est de parfait pour que je comprenne bien, je suis contente. Merci à vous. Je reviendrais vite vous remercier de vive voix
Tikt.
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeVen 30 Nov - 14:36

Le calme était revenu, même si les questions restaient sans réponses.
Non pas qu'elle ne l'ait pas aidé, mais il continuait à ne pas comprendre.

Fuir par peur de lui voler sa liberté, mais ne pas lui laisser ce choix revenait au même.
Devoir choisir ... au nom de quoi ?
Qu'est-ce qui était lui, qu'est qui était elle, et quelle importance cela pouvait-il avoir ?
Elle en savait plus qu'il ne voulait le dire, qu'il ne voulait l'avouer. Elle respectait cela, il en ferait de même.

Peut-être avait-il trouvé ce qu'il cherchait, peut-être ne cherchait-il pas la bonne chose ?
Les bonnes questions sont les plus difficiles à trouver.

Cela avait peu d'importance à présent.
Vivre le moment pendant qu'il était encore là, le reste ... le reste viendrait en son temps.

Il ne sauverait pas la petite Pamela, mais qui pouvait la sauver ? Quoi que l'on fasse, elle chercherait toujours jour après sa jour sa poupée.
Il ne trouverait pas de réponse à la Faux d'Elune, mais existait-elle seulement ?
Il était fatigué du sang qu'on lui demandait encore et encore de répandre ... au nom de quoi ? Il était un tueur, surement, pas un boucher.

Il ressemblait de plus en plus à Chercheur.
Autre chemin, mais les mêmes questions.

Il restait les souvenirs et il restait les gens.
De ceux qui avaient le courage et l'envie de continuer le combat.
Il ne l'avait plus.

Doucement, se fondre dans l'ombre, devenir à son tour un souvenir.
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitimeMar 11 Déc - 14:22

Encore une lettre, l'une des dernières.
Il restait encore de petites choses à accomplir, des formalités à effectuer, des choses à partager ... mais le plus important avait déjà été fait.

Aux bons soins des Ailes d'Ysera, Feralas.

Chère Kelana,

Vous le savez déjà, mais je vais sous peu quitter ce monde, ceux du Vol de Bronze ont accepté de m'aider.

Je pourrais vous parler des raisons qui me poussent à cela, mais je ne pense pas que cela soit si important.
Je pars, vous restez. Il n'y a pas grand chose à dire, n'est-ce pas ?

Je ne pars pas seul, je pars avec la Petite Druide.
Lequel de nous deux accompagne l'autre ?
Je ne saurais le dire, mais je me réjouis d'être à ses côtés là où nous avons choisi d'aller.

Je vous remercie encore de m'avoir accueilli, recueilli en ces lieux.
Je vous remercie pour toute l'aide que vous m'avez apportée, à moi comme à ceux que j'aimais.
Je vous remercie pour tout ce que vous avez rendu possible.
Je vous remercie, vous et les vôtres pour tous les agréables moments que vous avez bien voulu partager.

Prenez soin de vous et prenez soin des vôtres.

Les rencontres nous transforment, je pars en emportant un parfum d'Ailes avec moi. J'essayerais d'en faire bon usage.

Amicalement,

Æ

PS : Et si d'aventure il vous arrivait de chercher quelque écho auprès de ceux du Vol de Bronze, demandez les Pêcheurs d'Étoiles.
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MessageSujet: Re: Lettres à une Petite Druide   Lettres à une Petite Druide Icon_minitime

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