[RPP] Un apprentissage mouvementé...

Shiroten hurla. Les douleurs qu’elle ressentait était celle d'avant l'opération. Il ne pouvait rien faire pour celles là. Il pensait qu’Amarith savait, et ne dis rien, allant fermer la porte, et laissant la clef dessus. Mais elle incanta à ce moment là.
Amarith prenait sur elle la douleur de sa patiente. Quelle conne se dit t’il en lui-même. Il connaissait ce sortilège lui aussi, bien qu’il ne pouvait le pratiquer, ne parlant pas darnassien, et surtout ne le prononçant pas correctement. Il avait donnée à la Draenie une potion pour calmer les douleurs de l’opération, et Amarith ne semblait pas s’en souvenir. Il connaissait les effets de la bulle argenté, et s’en tint loin.
Elle voulait souffrir, elle allait donc souffrir pour calmer la douleur de la patiente. Mais cela ne changerait rien à l’intensité du choc que subissait Shiroten. Son corps se rappelait, et on ne pouvait rien y faire. Il avait bien fait de fermer la porte à clef afin d’éviter toutes intrusions. Les autres voudrait sûrement toucher le corps de l’une ou l’autre, et il ne fallait pas. Un cri autre provint de l’étage. Cette imbécile n’avait pas coupée les liens avec l’extérieur avant de le lancer. La seule chose qui le rassurait, c’est que l’autre corps n’aurait pas le halo argenté autour de lui si il avait bien comprit le fonctionnement de cette magie. Quand la douleur retomba, il lança un sort d’apaisement sur les deux patientes. C’est le mieux qu’il pouvait faire. Puis il débarrassa une partie du bureau de kelana, et allongea la prêtresse elfique dessus afin qu’elle se repose.
Là Kelana allait vraiment le tuer.

Tout était confus, embrouillé dans l'esprit de la jeune draenei... Sous l'emprise de la douleur elle ne percevait plus rien de ce qui l'entourait, son corps seulement capable de se convulser et de hurler sa douleur.
Mais une image réussit pourtant à s'imposer devant les yeux close pleins de larmes de la jeune fille ; un jeune homme au regard doux, empli de lumière, un jeune draenei. S'accrochant désespérement à cette image, Shiroten concentra une dernière fois sa volonté, incantant dans son esprit un mélange de plusieurs sorts à la fois ; dissipation, rénovation... Et surtout la bénédiction des naarus, qui l'avait si bien servie lorsque les situations étaient désespérées.
Des éclats lumineux entourèrent son corps, la dissipation mélée à la rénovation faisant des merveilles sur la douleur, la bénédiction protégeant son esprit.

Elle cessa enfin de hurler, ouvrant des yeux baignés de larmes sur le plafond du bureau de Kelana. Reprenant son souffle elle constata qu'une chose au moins n'avait pas changé : elle était bien sourde, elle ne s'entendait même pas respirer. cette absence de son la destabilisait énormément. Elle savait de plus que cela influerait sur son équilmibre pendant un moment. Elle sentit son torse prit dans une coque dure, d'autres bandages sur elle. Mais la douleur refluait peu à peu, laissait son esprit presque en paix.

Pourquoi? Ce visage... Cela aurait du être celui de Likhor... Pourquoi était-ce son frère qui lui était apparu? Son frère mort durant le voyage, tué par son démon.
Son frère et elle étaient des âmes-soeurs, elle le savait, mais désormais n'était-ce pas Likhor qui comptait le plus à ses yeux?

Les yeux rivés sur le plafond, Shiroten pleurait. Mais la douleur n'était pas physique cette fois-ci.

Shiroten ne semblait pas entendre les propos du prêtre situé derrière elle après son réveil. Quelqu’un semblait s’essayer sur la porte. Il en avait cure, la clef ne pouvant sortir de sa penne de la façon dont elle était mise. Il prit un parchemin vierge qui traînait dans le coin, l’encre et la plume de Kelana et écrit.

Opération bien passée.
Garde les plâtres au moins une semaine afin de permettre au corps de récupérer.
Tes oreilles devraient fonctionnés d’ici peu. Elles avaient été gravement touchées.
Ton médecin Ysneyd
Ps : Amarith m’a aidé pendant l’opération.
Ps : Tu vas en entendre de belles sur l’intervention. La plupart étaient pour faire rager Kelana quand elle le saura. Désole des désagréments.

Il remit le papier à Shiroten, en lui faisant chut en posant son doigt sur ces lèvres.
Il enleva la sur robe et la tendit à la prêtresse pour qu’elle s’en vêtît. Il s’excusa pour les vêtements, mais douta que la draenie ne comprenne grand-chose hormis l’endroit où reposait ce qui lui restait de ces vêtements.

Il attendit que Shiroten enfile la robe pour ouvrir déverrouiller la porte, et faire disparaître sa clef du bureau.
Il prit sa sacoche et se dirigea vers sa chambre après avoir rassuré tous le monde sur l’état de santé de Shiroten.

Shiroten n'avait pas tout de suite lu le mot, son esprit encore trop embrouillé par l'opération et le contrecoup récent. Elle se ontenta donc de le dissimuler dans un repli de son vêtement pour le lire plus tard puis s'assit dans le fauteuil de Kelana, ne pouvant guère tenir en position debout.