[Hiherasthar] Le purgatoire, ou les fautes passées.

« Pauvre petit, tu ne sais ce qui t'attend... »

C'est alors sur ces mots que la démone, d'apparence, s'engouffra dans les ténèbres de cette entrée, comme le fit son enfant peu de temps avant.


Les repentis


Le druide, lançant des éclats de lune pour s'aiguiller dans la pénombre, arriva alors une place, dominant l'amphithéâtre du temple.. Un gouffre en forme de cône, ou la pointe resplendissait d'un éclat brulant, et ou l'accès ce délimitait par un chemin gravé dans cette roche, en spirale, longeant ainsi le bord et raccordant d'autre disques, ou balcons, au nombre de 8. Le sien étant le premier, il se pencha pour voir la hauteur de cet construction, et en déduis que l'extérieur était peu haut face à la chute qu'il commettrai si il sauterai.
Une Ombre surgit de derrière lui, et sauta dans le vide rejoindre cette lumière... Le chouettard dégaina alors pour parer à toute éventualité, mais ce ne fut qu'une paire de voie s'émanant de toute part.

« -Inconnu qui gravi la côte, Toi qui est a présent sur le cercle des Repentis, Sache que ta descente ne sera pas sans accrocs. Si tu as vaincu Dité, celui qui garde gelé le Cocyte en battant ces ailes, Si tu as gravi sa muraille, traversé les fleuves, et vaincus mes gardien... Tu devra alors mourir ici.
-Mais si tu y échappes, le trône sera à toi. Toute la prophétie se renouvellera, et tu aura pouvoir sur toute chose en cet univers, payant le prix coutant... disais un homme.
-Donne moi ton nom, et je l'inscris d'ors et déjà sur la pierre de ceux qui ont failli ici.
-Mais tu l'aurais oublié, dis alors la voie reconnu pour son aide en bas de l'édifice. Il est le fruit de notre ancien amour.
-Notre amour n'a jamais exister, il est alors le pieu de la corruption d'Azeroth, il est la pièce maitresse de mon stratagème... Il est celui qui portera la déchéance... Mon fils... Fraye toi un chemin parmi les péchés terrestres, et si tu es assez fort pour m'atteindre, rejoins mes rangs. »


Un long silence suivi cette réplique, puis il pris fin à la suite d'une odeur de souffre, d'étincelle et de flammes. Tout le premier cercle était entouré de dix torches, délimitant alors le vide et le sol. Il vit alors au sommet du cloitre, huit gros flambeaux qui éclatèrent de la poix et du charbon, embrasant la paille. C'est alors que l'une des torches du cercles commença à s'éteindre lentement, et une flamme vint se loger dans un creux de la paroi, puis un autre, une troisième, et comme cela progressivement jusqu'au cercle suivant. Alors qu'il constata la progression du feu dans ce lieu, une première torche s'éteignit. Et un tremblement de terre surgit de derrière lui. Ils vit alors milliers de petits rubis , ne présageant rien de bon. Il sentit un flot de mana insurmontable pour lui, mais resta en posture de parer à toute éventualité. Seulement lorsqu'il vit une horde de démon majeures, des gangregardes du néant, assaillir la place première. Alors que le second flambeau de cette place décéda, il n'avait guère le choix entre être avaler, chuter ou fuir. La chute semblait mortelle et impossible à envisager, après tant de choses, après être aussi prêt du but. Il lui restait alors à courir sur la rambarde longeant le bord, épaisse de deux pieds. Une chose non sans difficulté, si on prend son temps, or Hi-Herast-Har n'en avait pas. Il utilisa alors sa forme de félin, pour pouvoir déguerpir le plus vite possible, mais attendit que cette horde soit assez proche pour les feindre, et ainsi espérer s'en débarrasser dans le vide. Mais quand il vu le nombre d'assaillants, il préféra prendre les jambes à son cou, et se précipiter sur cette rambarde fine. A peine il mit pieds sur ce rebord, les démons sortirent de l'ombre et couru après lui, chacun voulant le repas pour lui tout seul. Ils se disputèrent la tête de l'assaut, pour être sur de gouter à de la chair fraiche. Alors que le chat se précipita dans la descente sur cette maigre corniche, les démons survolaient cette contrainte qu'est la gravité. C'est alors qu'il glissa malencontreusement de cette corniche. Une chute longue et douloureuse allait s'entamer, il vit alors tout son cheminement défiler tel un claquement de doigt. Il pensait à tout son passé, à ces années réfléchis au moyen de regagner l'honneur des Elfs, à ces moments passées au sein d'un groupe, au Soleil Noir ou Ailes d'Ysera selon sa mémoire. À cette errance. Et à la confrontation tant attendu contre son père.

« Tout est fini... » , lança-t-il dans un dernier soupir. Les démons furent a portée de la proie. C'est alors qu'un éclair d'ingéniosité traversa l'esprit de Hi-Herast-Har, et il lâcha prise pour éviter de se faire engloutir par ces être peu respectables. Il glissa le long de la roche, suivi par les monstres, jusqu'à prendre appui et ainsi rebondir en forme d'ours, espérant se frayer un chemin sous cet apparat. Le choc paraissait inévitable et surement avec contact, mais le druide savait ce qu'il faisait.
Les démons n'ont pu comprendre ce qu'il se passait, et ne réalisèrent que trop tard que le druide remonta la pente verticale en sautant de démons en démons jusqu'à s'extirper de cet amas, dégoulinant de sueur et de sang. Une fois de retour sur cette rambarde, il repris forme elfique, et dévala le reste du chemin après avoir engloutit les gangregardes de ronces et d'épines. La plus part tombèrent dans le panneau, trop pressés de vouloir mangé le chat, tandis que le reste suivirent la route du druide. Alors qu'il parcouru la moitié du cheminement allant jusqu'au prochain salon, il remarqua que six torches sur les dix initiales étaient éteintes. Il redouta le moment ou le balcon s'éteindra entièrement, ainsi il s'empressa de fuir jusqu'au prochain abri, pour combattre le reste de la horde. Il en restait une vingtaine, et il lui restai encore cent-trente-cinq degrés à parcourir. Beaucoup trop en si peu de temps, il ne désespèrerait pourtant pas, sûr de trouver un moyen pour rattraper le temps perdu. Il savait pertinemment que les êtres maléfiques allaient le rattraper, il ne lui restait plus qu'a esquiver leur assaut, dès lors, ronces et branchages se tissèrent pour créer un pont l'amenant tout droit sur le second palier. Il sauta dans le vide pour atterrir sur ce chemin de nature, évitant l'attaque des démons. Des branches sortirent de nulle part, et de bonds en bonds il sautilla allégrement essayant d'éviter la gravité qui pourrai lui être fatale...

Plus que deux flambeaux allumés. Et presque atteint...

Le dernier vacille dans l'air, et il est prêt a bondir sur ce niveau... Il s'élance depuis les dernières branches et va pour toucher le rebord. Mais un des premiers gardes démoniaques l'attrapa à la cheville, et il chuta. Seul sa main droite, plutôt sa patte droite, resta sur le plateau, griffes enfoncées la roche. Le chat se retrouve ainsi écartelé. La fin se trouvait peut être proche, avant que de sa poche, du moins ce que la transformation laisser penser pour cette poche, se mette à bouger. Que ne fut pas la surprise de tous quand un gargouillement en sortit, suivi d'une tête albinos. Les démons accaparant l'anatomie postérieure du druide virent un bébé murloc apparaître, rouge de colère. Albie, tel est son nom, sauta sur le balcon, et de rage fixa les démons. Rose écarlate pour un albinos, mais ce fut un rouge sanglant qui colora le faciès de notre petit animal. Les Gangregardes rigolèrent gentiment, le leader du premier rang s'amusa à faire un « bou! » taquin. Ce qui enragea encore plus le mouflet. Il sortit un grognement venant d'outre-tombe, un cri digne des rois Murlocs, un élan de rébéllion, tout droit sortir des bras de Morphée.

« Gurro'l ewermil gurrrlle gurril, mutrrgiml muterl im'cho'l mutrrgnugllee wekeugrgugl? uruglnuglinl mutrrgiml muuuuurlle muiml. muugrgo'l muterl mminl werlgiglelee muril meeril m'urgrlle? m'urgugrgule kermooglle !!!!! »

Sur ce gargouillement, tous les démons sans exceptions pris la fuite, ou plutot tombèrent dans l'immensité du creux du temple. De ce fait notre druide au mollets libres aurait pu se ratrapper au rebord. Il aurait pu, si il n'était pas entrainé par la chute des démons...

Balcon d'envie

Les deux associés regardèrent le morceau de bois tomber au fin fond de l'abime profond. Hi-Herast-Har releva la tête pour apprécié son avance sur son temps accordé, le dernier pilonne venait de s'éteindre, et le deuxième symbole au plafond venait d'exploser dans un amas de poix et de braises. Il compris alors que ces épreuves n'allèrent pas être axés sur ces capacités mais plus sur lui-même. Albie prit peur lorsque tout à coup son ami l'elf prit sa tête dans ses mains et s'agenouilla, hurlant de douleurs. Des souvenirs d'orgueil lui venait en tête, lui brulant son cerveau. Tant de gestes refusés, tant d'actes ignorés. Tant de choses, qu'il assimila la raison du premier cercle, ou il devait être accepter pas le temple, par le second ou il manquait preuve d'humilité.

« Alors, Mon fils, te rends-tu compte dans quel piège es-tu tombé? Ceci est un Chemin parmi d'autre, Mais c'est le seul qui puisse te faire parvenir jusqu'à moi... »

Cette voie lui arrêta la torture cérébrale, et activa par la même occasion le cercle présent. L'insigne changea, ainsi que la couleur de celui-ci, et des flambeaux. Le changeforme regarda son partenaire et lui demanda pardon, d'avance à ce qu'il pourrait faire, ou même dire. Les yeux tournèrent d'un blanc crémeux avant de passer au gris nuage. Des marques noires apparurent par terre, et des ombres prirent alors forme, et apparence de trois petites bestioles. Le changeforme se trouva alors entouré d'un Zergling, d'un Diablo et d'un Panda. Ces trois bestioles, du même gabarit du murloc albinos, possédèrent également la même valeur. Seul des élus pouvaient en posséder, notamment une personne présente en ces lieux.

« Alors, ne sont ils pas magnifiques? Je suis sur que tu voudrais en posséder un de chaque. Je te les donnerai si tu reste bien attentif à ce que je dit. »

Omnibulé par la présence de ces trois joyaux, le druide écoutait à peine les dires de son père, assez pour enregistrer les informations nécessaires à l'obtention de ces animaux. Et les flambeaux rendirent la flamme les uns après les autres, malgré les gesticulations et autres pitreries d'Albie. Jusqu'au moment ou, remarquant qu'il n' y ai plus que quatre flambeaux valables, il fallait trouvé le moyen de le faire réagir. Il opta pour une technique assez brutale mais qui marche. On cru voir dans la simple pénombre un éclat d'argent, suivi d'un hurlement inhumain. Le druide se retourna, la fesse douloureuse, et il vit son compagnon au large sourire carnassier. Il sortit du mieux qu'il pu un proverbe familier au changeforme. Il avait appris à le dire dans le langage commun, à force de l'entendre radoter.

« Un [/i]"Tiens, prend toi ça!" vaut mieux que deux "Aïe, pas la tête" »
[i]
Un sourire embarrassé naquit sur le visage du druide, qui se changea en un visage d'horreur lorsque trois braises furent les dernières du plateau. Les deux s'échangèrent un regard et se jetèrent dans le vide en direction du prochain balcon. Le Dédale étant en cône et l'état du mur à cet endroit précis, présageait un signe de chance, qu'ils prirent sans réfléchir. Une incantation fut murmuré avant la chute. Il attrapa le murloc, et une seconde suffit pour qu'il se retrouve sur le dos du fauve. S'en suit le travail de la gravité sur ces deux corps. Le chat percuta avec adresse le mur fissuré. L'impression qu'il soit à moitié sous l'effet de l'érosion ne fut pas qu'une impression. Ce chemin fut déjà emprunté, les traces de cavité inscrites ne trompent pas. Le murloc éclata en sanglot à la sensation de la vitesse à laquelle ils devraient s'écraser.

« Accroche toi, Albie, cela risque de secouer... » dit le druide, le sourire en coin.

A ces mots des ronces, des branches et autres faits de nature sortirent des lézards et des entailles de la paroi minérale. Et voici la descente acrobatique du fauve dans son élément. Une succession de saut, de glissade en devenait un art de se mouvoir dans la chute. A croire qu'il s'était entrainé sur ce même édifice. Alors que une branche céda sous son poids. Une mauvaise réception sur celle ci, et ce fut un enchaînement de craquement d'os, de branches cassées, et de dégringolade qui s'en suivit. Chaque atterrissage sur un branchage était d'une rude violence. Le malheur du pauvre chat, qui ne faisait que miauler après chaque choc, s'arrêta après avoir touché le sol du balcon suivant.
Le murloc, de branches en branches, descendit prudemment ce qui pour lui devenait un édifice de Dame nature. Voyant le druide inerte, il s'empressa d'aller le réveiller, tout en gardant un oeil sur les torches. Qui furent toutes éteintes. Et pourtant, rien ne se passait. Albie en déduisit qu'il ne fallait qu'un corps pour activer ces niveaux. Une fois sur le plateau, l'albinos remarqua un fait étrange : malgré que les flammes s'éteignirent dans n'importe quel ordre, le nombre de ce plateau s'en trouvait réduit. Ainsi, à cet aperçu du mauvais commencement de l'épreuve à prévoir, seulement sept flambeaux rougeoyèrent d'un vert pomme. Tout comme le nouveau symbole se trouvant à leurs pieds, et alors, comme à l'habituée depuis leur entrée, les yeux du druide virèrent émeraude...

Balcon de colère

A cet instant, une voix se fit entendre à coté du druide. La même voix que celle qui le hante depuis tant d'années. Et dès ce moment là, comme à l'allumage du robot XZ-08879δ, ses yeux s'ouvrirent, et il se redressa d'un coup, faisant sursauter par la même occasion l'albinos. Les deux Ferist-Hosh Hir se tenaient enfin face à face.

« Tu compte sincèrement me surpasser? Tu n'atteins pas ma chev... »

Une colère chargé de mana fut envoyé à la figure du père, qui tomba à la renverse, gardant pour tête la mâchoire inférieure seule.

« Je disais donc que tu n'atteins pas ma cheville, Fils Indigne. »

Le Père se trouvait derrière lui, les bras croisés, posté d'une manière allant au-delà de la provocation. Prêtre de par le passé,il incanta un sort, qu'il ne put finir. Une patte d'ours s'abattit sur lui d'une violence rare qu'il en fut pourfendu.

« Tu n'as toujours pas compris, qu'il ne te servait à rien de vouloir me tuer. »

L'être tant repoussé se tenait au bord du balcon.

« Tu m'est d'une aide précieuse pour mon stratagème de la chute d'Azeroth. Viens me retrouver, et tu aura le Pouvoir. »

Le druide leva les mains au ciel, et un éclair descendit sur la même victime. Il se retourna pour juger des dégâts commis. Il ne vit que son père encore debout, à quelques pouces de son visage.

Albie ne comprenait pas d'où venait cette colère envers les personnes abattues. Pourquoi avoir étêter une vieille femme, électrocuté un enfant et coupé en deux un frère de sang. Ces actes avaient réussi à apeurer un murloc. Pourtant insensible à ce genre d'acte, la violence de cette colère. L'albinos parti se réfugier sous une branche encore fraichement sortit du mur. Mais ce n'est qu'après qu'il vit que la moitié du temps prononcé s'était écoulé.

« -Alors, tu désire continuer jusqu'à ce que cela t 'épuise, ou tu capitule, mon fils...
-Si tu veux mon parti, cher Père, tu n'as qu'à venir le chercher. A moins que tu ai peur de ton propre fils... »

Et le druide se mit à fuir la présence de son père. Fuir sa présence seulement, car il avait en tête un petit piège pour son ascendant. Et il commença la descente au cercle suivant, suivi de près par le murloc. Ce qu'il pu dire à son père l'aurait provoquer, mais il ne broncha pas d'un poil. Le druide voyant aucun poursuivant cria à travers le temple quelque chose.

« Tu sait ce qui se passe si je m'assoie sur ton trône! Mais si je m'y assoie pas? Tu prévoyait cette alternative, Père? »

Cette locution eut le don d'invoquer ni une ni deux, mais des dizaines de duplicata de son géniteur, se jetant à la poursuite du Fils. Le familier arriva après quelque pirouettes à s'asseoir sur l'épaule de son maitre. Deux flambeaux restèrent enflammés, et il n'aurait cette fois pas de possibilité de rattraper le temps perdu. Lorsque soudain, il aperçu une paroi de bois et un éclair de génie vint lui frapper la tête. Il sauta de l'épaule pour prendre de l'avance et alla s'accrocher au bloc de bois décollé, pour en tirer un morceau assez conséquent. Une fois qu'une planche fut dégotée, il la posa à terre et sauta dessus, en faisant signe au druide au yeux vert de faire de même. Il se jeta sur cette planche pieds joints, et l'élan ainsi prit fit démarrer l'ensemble. Le murloc, professionnel de ce mouvement sportif chez ses confrères amphibies, prit une posture allongé dans la longueur de la planche, et son compère Elf en fit de même. Tellement la vitesse et l'excitation de la chose fut intense. Ses yeux reprirent leur couleur blanc-soleil d'origine d'ailleurs. Les Pères virent leur défaite,s'arrêtant de courir, un flambeau restait allumé, malgré cela, les deux acolytes étaient confiant de leur performance. Enchainant des gesticulations et des postures toutes aussi différentes et dangereuses. Le murloc eut le temps d'apprendre à son maitre le nécessaire de cette discipline. Le feu jouait en leur défaveur mais le balcon suivant arrivait à grands pas. Le temple grondait et tremblait de plus belle, on aurait cru qu'il pouvait s'effondrer à n'importe quel instant. Lorsque tout à coup, ces secousses prirent fin. Nos deux héros s'arrétèrent au balcon attendu, étonnés de voir un lit d'auberge meubler ce plateau.

Balcon d'avarice


Cette vision d'effroi pétrifia le Murloc, pourtant résistant à toute forme de Peur. Le druide sortant de l'amas de débris et se dirigea lentement vers la montagne d'or et d'argent bordant le balcon. Albie, se sachant quoi faire devant tant de stoïcisme, préféra jeter le plus de pièces possible, avant que son maitre le prenne par le col. Une fois surélevé d'une centaines de pouces, le druide, faisant non de la tête, le posa sur son épaule. Les effets des potions, tel d'intelligence ou de force, ont des effets secondaires néfastes sur les murlocs. Notamment celui de les « amputer » au niveau de leur atout ainsi augmenté grâce à ces dites-potions. Albie se trouva soudain aussi mou et abruti qu'un Naga à la naissance. On aurait pu croire à une peluche troll à l'effigie des Amphibiens. Le druide prit alors une grosse poignée de piécettes dorée et cria vers le centre du Temple, de plus en plus près depuis le début de son entrée.

« Père, Si tu crois pouvoir m'avoir avec ces disques de métal tu dois alors avoir une faible opinion de ton fils! Cela ne m'étonne pas de toi, à vouloir rattacher toute personne de n'importe quelle manière! »

Après cette parole, il jeta cette poignée dans le vide, et ces yeux reprirent leur couleur originelle. Cependant, les flammes continuèrent de s'éteindre lentement, et le sceau continuait à scintiller. Il continua à déverser les piécettes dans le vide, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucune. Et le deuxième flambeau s'éteignit de sa flamme dorée. La troisième quand à elle, fut retirée par Hi-Herast-Har ainsi que la dernière; et une torche dans chaque main, il couru comme à l'habituée sur le mince rempart constituant le fil de ces balcon de péché. Du moins c'est ce que le changeforme prit conscience. Il prit conscience aussi que même un flambeau hors de son cercle continuait à prendre effet sur le temps. Arrivé au premières dizaines de degrés, l'un des deux flambeaux prit fin. Il le jeta dans le vide et prit l'autre dans sa gueule, après une transformation en guépard et avoir mis en sécurité le murloc en état de léthargie la plus totale. Malgré l'étroitesse du rebord, le fait de ne plus être sous l'emprise d'un sortilège de possession ou d'altération, le débrida de ces possibilités. Ainsi c'est avec fierté qu'il arriva au balcon prochain alors que le Neuvième chandelier ne fut pas encore éteint.

Balcon de gourmandise


A son arrivé, le balcon prit une aura rougeâtre, ainsi que les flambeaux le décorant, comme à chaque entrée en niveau. Un filet d'odeur vint se faufiler au narines de notre chat, et de notre crapaud qui les remit d'aplomb. Surtout le Murloc. Le chat redevint Elf, et le murloc sauta de sa poche pour s'attabler au gigantesque buffet ornant le palier, parsemé des flambeaux, prenant fonction de chandelier et de feu de cuisson. Le druide fit de même que son compagnon, prirent en même temps leur serviette de laine, l'atacha autour de leur coup et posa leur coudes sur la table. Les yeux rouges du chouettard, ainsi que les yeux globuleux de l'animal, se fermèrent et le plus grand entama une prière.

« Comme à notre habituée, comme à chaque fois. Que notre estomac puisse se suffire, que notre appetit soit sans limite, que garniture et breuvage pleuvent à ne plus pouvoir. Festoyons en notre repos, et bon appétit! »

Et ce fut sur ce dernier mot que nos deux compères n'avalèrent ni gobèrent mais engloutirent la nourriture qui leur faisait face. L'albinos possédait un atout de taille, un appétit sans précédent, les murlocs étaient et seront les plus gros mangeurs de tout Azeroth. A peine le druide, pourtant fin gourmet, lâcha sa choppe de Malt Rhapsody d'une cuvée de renommé ( l'année 20, celle de la destruction de Dalaran, la meilleur bière de tous les temps d'après les nains ) et finit ses truites au beurre blanc, qu'Albie digérait déjà son premier quart. Les deux rivaux ne désirait plus en faire un plaisir de bouche, mais une question d'honneur. Les côtelettes mok'nathal, et autres steak de talbuk y passaient, entre des en-cas sporelins et des palourdes sous différentes cuissons et assaisonnements. Aucun être humanoïde serait arrivé au niveau du druide. Avait-il seulement avaler l'équivalent de trois jours de rations que l'animal en était déjà au quintuple. Plus de la moitié du buffet fut englouti alors que seul trois flammes furent éteintes. Les deux laissèrent s'échapper un gaz, à croire si le fait de le faire simultanément était prévu, en guise de pause, mais les deux ne s'arrêtèrent point, l'un possédé par le cercle, l'autre possédé par un appétit sans fin. Un soupir s'échappa du ventre de Hi-Herast-Har, alors que ce fut un sourire qui naquit sur les lèvres tranchantes et dégoulinantes d'écailles. Le changeforme ne pouvait plus rien avaler, et pourtant il continuait, il ne devait pas refuser tant de mets, mais le buffets diminuait à vue d'oeil. En vous épargnant les détails du grignotage, il arriva que le buffet se trouva vide au cinquième flambeaux. Tandis que le murloc continuait son maigre repas, le druide se servit des nappes en tissus pour faire une cordes à noeuds, et ainsi descendre en rappel sur le mur en pente rude du temple. Il laissa choir un bout de la corde jusqu'à sa limite, et la corde fut assez longue pour cette descente. Il siffla son ami, prêt pour descendre, alors que l'affamé emporta avec lui encore quelque cuisses et autres morceaux de viandes en tout genre, pour le restant du voyage surement. Quatre cierges agitaient alors leur flammes, et ce fut au clin d'oeil, de couleur lune de ceux que porte ce de la même race que lui, que la descente put commencer, et de bonds en bonds sur la paroi, Le druide glissait sur la toile, alors que le murloc n'arrêtait point de s'empiffrer comme une goule. Ce fut seulement à mi chemin de la corde que l'un des pilier de feu commença à céder sous le poids lourd des gouteurs apprentis. Alors, malgré les calories prises, le changeforme pressa la descente autant que la rupture pressait le flambeaux. Il prit alors élan pour se jeter sur le dernier et fameux balcon, tant attendu. La corde dessinait un arc de cercle, et une fois sur de sa détente, il prit appui sur le mur et se propulsa vers le plateau au moment ou le temple trembla à nouveau. Le temps qui lui était confier allait s'épuiser. Et les tremblement furent plus brusque et plus rapprochés qu'auparavant. Mais ils cessèrent. Le druide éreinté, tomba et s'allongea sur le balcon atteint, tandis que le murloc finissait sa dernière cuisse de kodo, sucée jusqu'à l'os, suivit d'un rot, à réveiller tout Fossoyeuse.

Balcon de luxure

Les flambeaux de ce dernier niveau ne s'allumèrent pas de suite à l'arrivée de notre héros. Ce fut plutôt une épaisse brume rosâtre qui se leva sur le balcon. Devant le corps presque inerte du druide se trouvait un large coussin de plume, des coussins du même apparat et deux grands chandeliers au flammes rosées. Une légère bise vint souffler sur le balcon, emportant le nuage couleur chair, dévoilant ainsi la présence d'une personne à moitié allongé sur le lit. Une elf vêtue d'une nuisette lavande assez fine, laissant paraître ses formes sveltes et allongés. Un bandeau ceint son front, et elle en attacha un autre à ses cheveux, dégageant ses yeux en amande et son teint clair. Cette douce bise devint plus froide et plus sec, à la levée de la charmante elf. Elle se dirigea vers le druide, calmement, lui laissant le temps de se relever, encore étourdi par la chute. Le murloc entama sa digestion, alors que la brume, d'un rose plus clair que la première fois, revint se coucher sur le balcon. La jeune femme tendit la main au changeforme. Ne sentant aucune animosité de la part de cette inconnue, il prit sa main et se releva entièrement face à cette inconnue qui était loin de l'être, pour notre ami. Un sourire apparut sur le visage de chacun, un sourire d'étonnement, de surprise et de joie immense.

« Fira-Deïray-Hae!? Mais que fait-tu ici?
- Tu sais bien que je n'aime pas que tu m'appelles comme les tiens...
- Excusez moi, Mam'selle ChasseFleur, cela vous convient? dit-il d'un ton moqueur
- Pourquoi "Mademoiselle", et pas "Madame" », dit elle sur le même ton.


Il s'enlacèrent suite à ces mots échangés, et au même instant les flambeaux du cercle s'allumèrent. Un lieu assez singulier pour un moment d'amour, face au passé mystérieux du druide. Du moins son passé amoureux est bel et bien inconnu de tous.

« Depuis tellement longtemps j'ai attendu ton retour... »


Seul ces mots purent sortir du long enlacement. Tout paraissait être un rêve, cette brume enlaçant les deux tourtereaux, cet amour retrouvé. Plus rien ne comptait pour eux à présent. Quiconque pourrait dire cela en voyant la scène présente. Mais, comme à chaque cercle son lot d'épreuve, celui-ci possède aussi le sien.

Le murloc, sortant de sa digestion, ouvrit un oeil, puis l'autre, et vit alors cette scène sous un éclairage différent. Seul un cri de stupeur, plus ou moins un gargouillement fort aigu, su exprimer le cauchemar qui venant de voir. Le druide, les yeux de la couleur du cercle, enlaçant une Morte-Vivante. Le cadavre mit son doigt sur sa bouche pour dire à la bête de se taire, et soudain deux lambeaux de chair putrides vinrent des restes du macchabée se coller à la mâchoire du murloc pour l'empêcher d'émettre encore d'autre onomatopées. Hi-Herast-Har s'éloigne de sa compagne juste pour se retourner, et regarder pourquoi son ami poussa ce cri. La mi-elf, mi-morte, récupérant son apparat de mortelle une fois rentrée dans le champ de vision du druide, lui retenait la tête, avec un fin sourire, lui disant qu'il ne s'était rien passé, que son ami ne faisait que digérer. Au son de la voix de la résidante, le visage du changeforme s'illuminait, alors que les yeux d'Albie doublèrent de volume, ne réalisant toujours pas le maléfice joué sur ce cercle. Paralysé par ce spectacle, le murloc ne mit que peu de temps à s'évanouir. Le druide mit ses bras autour du cou de sa charmante, se rapprochant encore un peu plus, ce qui fit baisser la tête de Celle.

« Pardonne moi. Je pensais que tu était parti avec le reste de ta famille, dans la mort et l'oublie. J'ai pleuré ton absence tellement longtemps, qu'à force de désespoir, je n'ai plus eu l'envie d'attendre. J'ai pensé que...
- Laisse ce passé aux Titans, nous sommes là, à présent. »


Et comme deux jeunes amoureux, au sentiments encore ambigus et frais, ils rapprochèrent lentement leurs lèvres, hésitantes et à la fois impatientes. D'un frêle baiser d'incertitude, répété à quelque reprise comme si le doute de leurs sentiments persistait encore, ils passèrent à un long baiser langoureux, reflétant leur ardent amour, et leurs longues années d'attente. Des mots murmurés furent échangés, de bouche à oreille, entre deux bises posés dans le cou, ou sur le front, avant que les baisers reprennent.

Albie marmonnait quelques borborygmes dans sa léthargie pendant que huit flambeaux crépitaient agressivement.

Alors que les bécots ne s'arrêtèrent plus, la jeune elf retirait à son amant son harnachement et commençait à déboutonner sa chemise de cuir, alors que lui continuer à semer ses lèvres dans son cou, en répétant à tue-tête, qu'elle lui manqua, qu'il l'aimait tout autant que le premier jour, qu'il ne la quitterai plus jamais. A peine se retrouvait-il torse nu, qu'il faisait glisser la nuisette de sa tendre sur ces douces épaules, tandis qu'elle l'attirait dans l'amas de coussins et de draps. Tombant dans ces polochons et dans leur éden, les flambeaux continuèrent de décompter la fin du règne du Druide, laissant échapper une faible odeur de souffre et de charbon. Faible odeur pour la plupart des humanoïdes, car le murloc à l'odorat fort développé, ne put s'empêcher d'éternuer face à cette lourde brume, qui entretenait la folie des deux êtres, et à cette poussière pesante. Le bruit sourd qu'émit Albie résonna a travers le temple, et les huit coupoles de poix au sommet de ce creux tremblèrent, où une seule et dernière continuait de cracher sa paille incandescente. Après cet effet des plus nasillards, il se releva, encore engourdi de sa digestion, et vit les deux jeunes jardiniers s'occuper comme ils purent. Cependant, les flambeaux retinrent son attention, et prit l'initiative de secourir son ami le chouettard. Il fouilla le sac de son protégé et y trouva une fiole d'un colorant jaunâtre, qu'il bu d'un trait, se disant que le seul moyen de parvenir à rendre raison à son compagnon serait de chasser cette morte. Profitant de leur ébat; il sauta sur le dos de Hi-Herast-Har, et montra son visage à la dame morte. Le soucis étant les effets de la potion ingurgité, il ne remarqua pas sa transformation. D'un bambin murloc, il prit la taille et le poids de ses soit-disant cousins éloignés, les Nagas. Le druide retient le poids de son ami, et la jeune femme, ayant pris peur, commença à s'enfuir, reculant à l'aide de ses bras, puis se releva et s'adossa au pilier de feu éteint se trouvant juste au centre du rebord. Le druide vit rouge à la vue de ce décor, et couru immobiliser le Naga d'apparence. Seulement le temps fut contre lui, et l'animal sauta au cou de la douce aimée, laissant le druide et deux flambeaux encore flamboyant sur le balcon. Ce dernier ramassa ses bagages et sauta rattraper sa chère et tendre dans le vide séparant le dernier plateau du stade final de son expédition. Au quart de cette chute il prit la main de ChasseFleur, et la blottit contre lui.

« On se quiterra plus, mon amour...
- Je dois t'avouer quelque chose, dit-elle tandis que le charme de l'épreuve se dissipait au travers des yeux de l'époux. Tu m'as vu comme j'étais à l'époque de notre séparation. Mais je suis morte.
- Mais comment cela se ... »

Il ne put finir sa phrase que déjà sa charmante repris son apparat véritable. Il était en train d'enlacer un cadavre en état de décomposition avancé. Ses yeux reprirent leur éclat natif, mais cela n'empêchait pas de serrer encore plus amoureusement Celle. Leur chute ne ralentissait pas avec le temps, l'animal loin devant eux.

« Qu'importe ton état, l'important est que l'on soit de nouveau ensemble.
- Mais tu sais bien que je ne tiendrais que le temps de ton épreuve... »

Un court silence s'imposa, le druide y mit fin en l'embrassant, surement pour la dernière fois. Le centre du temple, la salle maitresse, devint de plus en plus distincte, malgré la pénombre régnante. Et l'impact devint de plus en plus présent. Il changea d'apparat pour laisser place à ses plumes et à son bec, et prit sa douce de manière à lui amortir la chute, son dos de chouettard face au sol.


« Je dois te quitter, PorteRêve, Alors que sa décomposition continuait à la réduire en un piteux état, sache que je l'ai gardé sur moi depuis le premier jour. Prends en soin. dit-elle en coinçant un morceau de bois sculpté entre deux amas de plume dessinant l'intérieur de sa veste.
- Je te l'ai offert, pour que tu puisse porter ma présence. Il te sera plus utile qu'à moi.
- Je t'aime, mon... »

Ces mots furent les derniers. Elle resta inanimée tout le reste de la chute. Le druide comprit, et ne put qu'en pleurer. Les pleures du Chouettards, à l'époque d'Elune, symbolisait qu'une saison de paix et d'harmonie laissait place à la dévastation et le chaos, Les plus rares médaillons de la déesse, introuvable depuis des siècles, reprennent la forme et la magie de leur larmes. Ces protecteurs d'Elune chantonnèrent un chant mélodieux, ou chaque personne l'entendant sentait la tristesse et la souffrance de la Nature. Ce chant résonna dans ce temple, sangloté par le druide, qui eut pour effet d'évoquer une averse d'éclats lunaires tout autour de lui. Cette colonne de lumière franchi la salle depuis le sommet du creux, traversant son plafond et venant de haut dans le ciel. Mais rien de cela freinait la chute du druide tenant la dépouille de sa compagne. Et plus l'impact était proche, plus l'avers redoublait de force. Jusqu'à ce que le druide toucha sol violemment, dans un fracas épouvantable. Rien n'y personne, même pas un démon, ne pourrai survivre au choc présent. Ces deux personnes restèrent immobiles dans un large creux, valant la moitié de la salle du roi, du père, de celui qui apporta tous les malheurs à son fils allongé à coté de son trône. Un long silence suivit ce brouhaha, attendant que le noir prenne place, car, comme à chaque épreuve le druide su s'en échapper à temps. Chaque balcon étaient éteints, le lustre au huit blasons colorés se trouvait dans le même état. La seule source de lumière encore présente fut deux paires de larmes. Une de sang, courant sur les joues de Hi-Herast-Har, l'autre de glace, accrochée au paupières rabaissées de Fira-Deïray-Hae. Ainsi le dernier couple des Ferist-Hosh Hir prirent repos, comme leurs acendants.



Alors que le noir et le silence furent maitre d'un instant, une voix sortant de nulle part, contemplait de ses paroles le funèbre décor.

« C'est comme cela que tu arrive sur le trône vide de Notre père?... Il te l'a laissé vide depuis ton amnésie, cherchant par tous les moyens te rejoindre et se battre à tes cotés. En vain. Soit, si ce n'est toi qui s'assoit ici, je prendrais ta place. En tant que dernier Maître sur le royaume Des Souvenirs. Les Vivants au dessus, les Nagas en dessous... Voici une belle alliance, pour contrecarrer les plans du Roi Liche. Arthas fusionna avec Ner'zhul. Je trouverai un moyen de les séparer. Avec la légion que je recruterai à la surface, la Mana des êtres des profondeurs, et le pouvoir de ce temple, Celui qui nous à tué périra. Sargeras..., continua la voix familière du druide, sera à nos pieds, cher ami. Je dirai même cher moi-même...»

[hrp] La fin de cette Trilogie, se nommera : "Le Paradis, Le Retour et le Renouveau" [/hrp]